Laboratoire d'archéologie du Québec
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PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

5G > Opération 67 > Sous-opération B > Lot 3 > Numéro de catalogue 1Q
BgFh-18 > Opération 67 > Sous-opération B > Lot 3 > Numéro de catalogue 1Q

Contexte(s) archéologique(s)

Fort
Militaire

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le boulet a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, parce qu'il est associé au siège du fort de l'Île-aux-Noix de 1760 et qu'il représente l'un des calibres d'artillerie utilisés par les Britanniques au cours du XVIIIe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le boulet de canon en fonte est possiblement fabriqué en Nouvelle-Angleterre au XVIIIe siècle. Ce projectile d'artillerie de forme sphérique pèse 12 livres (5,4 kg) et présente une cicatrice résultant de l'utilisation d'un moule.

Le boulet est mis au jour sur le site du fort de l'Île-aux-Noix, situé sur la rivière Richelieu proche du lac Champlain. Tôt en 1759, les troupes françaises entreprennent la construction d'un fort de campagne sur cette île. L'érection de ce fort a pour but de maintenir autant d'hommes que possible entre les armées britanniques postées dans la région de Lake George et Montréal, afin de ralentir l'avancée des troupes ennemies. L'objectif était aussi de faciliter le ravitaillement des postes situés autour du lac Champlain. Après la campagne militaire de 1759, les frontières de la Nouvelle-France se resserrent rapidement autour de Montréal. Pendant l'année, le fort Carillon (Ticonderoga) et le fort Saint-Frédéric (actuellement situé à Crown-Point dans l'État de New York) sont pris par les troupes britanniques, alors que les militaires français battent en retraite au fort de l'Île-aux-Noix. L'été suivant, soit le 16 août 1760, ce poste est abandonné après un siège de huit jours et les troupes françaises se replient sur Montréal après avoir incendié les postes de Saint-Jean, Sainte-Thérèse et Chambly, ceci afin d'éviter qu'ils ne tombent aux mains de l'ennemi. Le fort français de l'Île-aux-Noix se trouve aujourd'hui sous les nombreux vestiges de forts britanniques qui se sont succédé sur l'île après la Conquête, dont le fort Lennox, toujours debout aujourd'hui.

Au moment du siège de 1760, l'armée anglaise disposait d'une grande variété de calibres de canons. Ils étaient armés de six calibres de canons en fonte, soit de 3, 6, 9, 12, 18 et 24 livres, en plus des canons de bronze de 1 livre et de 1,5 livre et des canons de 32 livres utilisés par la marine. L'armée française, quant à elle, fabriquait des canons de 4, 8, 12, 16 et 24 livres en plus des canons de 36 livres de la marine. Il est possible que ce boulet de 12 livres ait été tiré par les troupes britanniques.

Élément(s) associé(s)

RÉFÉRENCES

L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Le siège du fort de l’Île-aux-Noix en 1760, à partir des projectiles d’artillerie et de la documentation historique. [Document inédit], Parcs Canada, 2009. 62 p.
LE BLOND, Guillaume. L'artillerie raisonnée, contenant la description & l'usage des différentes bouches à feu, avec le détail des principaux moyens employés, ou proposés, pour les perfectionner la théorie & la pratique des mines; du jet des bombes, [...]. Paris, Chellot & Jombert fils jeune Librairie, 1776. 673 p.
MCCONNELL, David. L'artillerie lisse britannique : étude technologique sur l'identification, l'acquisition, la restauration, la reproduction, et l'interprétation de l'artillerie aux parcs historiques nationaux du Canada. Ottawa, Lieux et parcs historiques nationaux, Service canadien des parcs, 1989. 629 p.