Laboratoire d'archéologie du Québec
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Perle. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilageImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-201 > Numéro de catalogue 97

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue le seul exemplaire de perle en cuivre natif retrouvé dans le secteur de Place-Royale. En outre, le cuivre est un matériau rare peu utilisé pour la confection d'objets au cours de la préhistoire (12 000 à 450 ans avant aujourd'hui), faisant en sorte que de tels éléments se retrouvent rarement dans les collections archéologiques du Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle est fabriquée à une date indéterminée. Bien que de telles perles soient fabriquées depuis l'Archaïque (9 000 à 3 000 ans avant aujourd'hui), cette perle pourrait être associée au complexe culturel Meadowood et dater du Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui). D'ailleurs, d'autres exemplaires semblables ont été retrouvés sur un site Meadowood à Batiscan.

La perle complète présente une forme relativement ronde et légèrement cylindrique. Elle est fabriquée à partir d'une plaque de cuivre natif martelée, découpée, enroulée et fusionnée provenant possiblement de la région des Grands Lacs.

Les perles sont des objets de parure utilisés au cours de la préhistoire (12 000 à 450 ans avant aujourd'hui) afin d'orner divers objets tels des vêtements, des bourses ou des coiffures, mais elles peuvent également être enfilées pour composer des colliers ou des bracelets. L'utilisation du cuivre, un matériau brillant, rare et peu utilisé au cours de la préhistoire (12 000 à 450 ans avant aujourd'hui), ainsi que la bonne qualité du façonnage de cette perle suggèrent une fonction symbolique. Son port pourrait conférer une distinction sociale à son propriétaire.

La perle est mise au jour en 1993 dans les niveaux préhistoriques du site de la maison Hazeur dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Une réaction chimique avec un oxydant a causé l'apparition de corrosion verdâtre sur l'objet, et une délamination semble se produire sur la surface externe. Le contexte archéologique préhistorique de Place-Royale est représenté par un vaste emplacement de campement autochtone situé sur la pointe de Québec. Il a été occupé à de multiples reprises sur une longue période couvrant l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). De nombreuses structures y furent dégagées lors des fouilles archéologiques, comme des traces de piquets, des foyers ainsi que des sépultures, témoignant de la diversité des activités et des fonctions associées à ce site.

Un charbon de bois prélevé dans les couches préhistoriques du site de la maison Hazeur a été daté au carbone 14, situant l'une des occupations du site à 2 900 ± 70 ans avant aujourd'hui (calibré à 1045 av. J. C. ). Cette datation correspond au Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui).

RÉFÉRENCES

Cérane inc. Fouilles archéologiques de la maison Hazeur et analyse des données préhistoriques des sites CeEt-201 et CeEt-601, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], SOGIC, 1994. 135 p.