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PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
40G > Opération 100 > Sous-opération B > Lot 15
BhFh-2 > Opération 100 > Sous-opération B > Lot 15
Contexte(s) archéologique(s)
Bâtiment
Fort
Militaire
Naval et portuaire
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le fragment d'assiette a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente la consommation d'aliments sur les sites militaires de la Nouvelle-France. De plus, puisque les objets en faïence étaient généralement plus dispendieux, il est fort possible que cette assiette ait été utilisée par les officiers du fort Saint-Jean et témoigne du fait que ceux-ci jouissaient d'une certaine aisance.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le fragment d'assiette fait partie d'un récipient utilisé pour le service et la consommation des aliments qui est fabriqué en France durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Un décor polychrome rouge orangé et bleu est visible en partie sur le fragment en faïence blanche. Il est compris à l'intérieur d'une bande ceinturant le pourtour du marli, et est constitué de fleurs, de végétaux ainsi que de motifs géométriques.
Le fragment d'assiette est mis au jour en 2009 sur le site du Fort Saint-Jean, situé dans la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu. Il s'agit de l'un des plus anciens complexes militaires permanents en Amérique du Nord, ayant connu la plus longue occupation militaire continue après la ville de Québec. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. En 1672, après plusieurs années de paix, le poste de Saint-Jean cesse d'être utilisé. Il reprend du service au moment de la construction du fort Saint-Frédéric entre 1727 et 1734 sur la rive ouest du lac Champlain, qui devait assurer la protection des barques chargées d'approvisionner le nouveau poste en matériaux de construction et autres . En 1748, après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle, un second fort Saint-Jean est construit, et une nouvelle enceinte palissadée de forme carrée dotée de bastions aux angles est ajoutée. Occupé depuis de manière continue, le fort est amélioré à quelques reprises, étant ainsi doté en 1756 d'un chantier naval. En 1760, pendant la Conquête, le fort est incendié par les Français, qui se replient vers Montréal. Une garnison britannique s'y installe ensuite, le reconstruisant en 1775 et y érigeant des retranchements.
Ce fragment d'assiette a été retrouvé dans un bâtiment associé au chantier naval, mis en activité au fort Saint-Jean entre 1756 et 1760. Le fait que de la vaisselle raffinée soit découverte à l'intérieur de postes militaires témoigne d'une certaine aisance à la table des officiers. Alors que les simples soldats mangeaient plus souvent en groupes des repas mijotés dans des gamelles de fer émaillées ou dans des plats de terre cuite commune, les officiers jouissaient de repas plus raffinés, consommés à la table d'un confortable corps de logis.
Le fragment d'assiette est mis au jour en 2009 sur le site du Fort Saint-Jean, situé dans la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu. Il s'agit de l'un des plus anciens complexes militaires permanents en Amérique du Nord, ayant connu la plus longue occupation militaire continue après la ville de Québec. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. En 1672, après plusieurs années de paix, le poste de Saint-Jean cesse d'être utilisé. Il reprend du service au moment de la construction du fort Saint-Frédéric entre 1727 et 1734 sur la rive ouest du lac Champlain, qui devait assurer la protection des barques chargées d'approvisionner le nouveau poste en matériaux de construction et autres . En 1748, après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle, un second fort Saint-Jean est construit, et une nouvelle enceinte palissadée de forme carrée dotée de bastions aux angles est ajoutée. Occupé depuis de manière continue, le fort est amélioré à quelques reprises, étant ainsi doté en 1756 d'un chantier naval. En 1760, pendant la Conquête, le fort est incendié par les Français, qui se replient vers Montréal. Une garnison britannique s'y installe ensuite, le reconstruisant en 1775 et y érigeant des retranchements.
Ce fragment d'assiette a été retrouvé dans un bâtiment associé au chantier naval, mis en activité au fort Saint-Jean entre 1756 et 1760. Le fait que de la vaisselle raffinée soit découverte à l'intérieur de postes militaires témoigne d'une certaine aisance à la table des officiers. Alors que les simples soldats mangeaient plus souvent en groupes des repas mijotés dans des gamelles de fer émaillées ou dans des plats de terre cuite commune, les officiers jouissaient de repas plus raffinés, consommés à la table d'un confortable corps de logis.
RÉFÉRENCES
CLOUTIER, Pierre. L.H.N.C. du Fort-Saint-Jean. Rapport de l’intervention archéologique de 2009 de l’école de fouille de l’Université Laval. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2011. 122 p.
TREYVAUD, Geneviève. Site du fort Saint-Jean. Chantier école de l’université Laval au Collège militaire royal de Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Été 2009. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université Laval, 2009. 85 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 216972
Fragment d'assiette
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : BhFh-2-100B15
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 40G100B15
Fonctions / usages
L'assiette est un récipient utilisé pour le service et la consommation des aliments.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,5 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : 2 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 2 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Technique de décoration
Peint
Motif décoratif
Floral
Géométrique
Linéaire
Point
Végétal
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1756 - 1760
Incendie : 1760
Découverte : 2009
DESCRIPTION+
Description
Le fragment d'assiette fait partie d'un objet lié au service et à la consommation des aliments qui a été fabriqué au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Provenant d'un contexte archéologique daté entre 1756 et 1760, le fragment de marli est en faïence blanche et est orné d'un décor polychrome complexe constitué d'éléments linéaires, floraux, végétaux et géométriques. L'objet mesure 2 cm de longueur, 2 cm de largeur et a une épaisseur de 0,5 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)