Laboratoire d'archéologie du Québec
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Retouchoir. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Retouchoir. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Retouchoir. Côté CImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Retouchoir. Côté DImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-9 > Numéro de catalogue 1136

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le retouchoir a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit de l'un des rares exemplaires de ce type d'outil qui soit fait d'une dent d'ours noir. En outre, il a été choisi parce qu'il est le seul retouchoir en ivoire découvert dans le secteur de Place-Royale, à Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le retouchoir en dent d'ours noir est utilisé à une date indéterminée. En effet, sa datation est incertaine, puisque les retouchoirs sont employés tout au long de la préhistoire (12 000 à 450 ans avant aujourd'hui), leur utilisation se poursuivant même jusqu'au début de la période historique. Toutefois, le fait que cet objet fait de matière organique soit bien conservé suggère une datation plus récente. Le retouchoir entier n'est pas aménagé.

Le retouchoir est un outil associé au travail de diverses matières. Généralement fait de matières organiques dures telles que les bois de cervidés, l'os ou l'ivoire, le retouchoir peut également être fait de cuivre. Il sert à la finition d'outils par l'enlèvement de petits éclats, au moyen de la technique de la retouche par pression. Généralement exécutées sur la partie active de l'outil, les retouches servent à amincir le tranchant, à aiguiser, à régulariser les contours ou à créer des encoches. Le retouchoir peut aussi être utilisé lors de l'étape du façonnage, à l'instar de certaines pointes ayant presque entièrement été taillées par retouches. Le retouchoir est également utile pour l'entretien et le réaffûtage d'outils. Il peut être utilisé sur la pierre, mais également sur l'os, le bois ou l'andouiller notamment. La fonction de l'objet est suggérée par des traces d'usure visibles à l'oeil nu sur l'objet, consistant en un écrasement de la racine de la dent. Ces traces sont toutefois légères et seule une analyse tracéologique permettrait d'en confirmer la fonction. Cette dent d'ours noir pourrait donc aussi servir à d'autres usages que la retouche.

Le retouchoir est mis au jour dans les années 1970 ou 1980 sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Le contexte archéologique préhistorique de Place-Royale est représenté par un vaste emplacement de campement autochtone situé sur la pointe de Québec. Il a été occupé à de multiples reprises sur une longue période couvrant l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). De nombreuses structures y furent dégagées lors des fouilles archéologiques, comme des traces de piquets, des foyers ainsi que des sépultures, témoignant de la diversité des activités et des fonctions associées à ce site.

RÉFÉRENCES

Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
CHAPDELAINE, Claude, Norman CLERMONT et Jacques GUIMONT. L'occupation historique et préhistorique de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 76. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1992. 426 p.