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PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
148G > Opération 3 > Sous-opération C > Lot 4
BiFh-11 > Opération 3 > Sous-opération C > Lot 4
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Militaire
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le fragment de pipe a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente un passe-temps des militaires, soit la consommation du tabac à fumer. De plus, puisque cet objet de fabrication britannique a été trouvé en contexte français, il témoigne aussi de la pratique d'une certaine forme de contrebande sur les postes situés aux frontières de la Nouvelle-France.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le fragment de pipe est fabriqué à Londres, en Angleterre, par le pipier Thomas Dormer (en affaire entre 1748 et 1770). Le fragment en terre cuite argileuse blanche comprend une partie du tuyau et une portion du fourneau cylindrique de la pipe, qui ne présente pas de talon.
Les pipes servent à la consommation de narcotiques, tels le tabac et divers mélanges de plantes. Bien que cette activité ait été pratiquée dans toutes les sphères de la population en Nouvelle-France, les militaires étaient réputés à l'époque pour leur propension à la consommation du tabac. La présence de suie à l'intérieur du fourneau du fragment, ainsi que de taches brunâtres et orangées sur la surface de l'objet, témoignent d'ailleurs de son utilisation.
Le fragment de pipe est mis au jour en 2009 sur le site du fort Sainte-Thérèse, à Carignan. Le fort est construit en 1665, après l'arrivée du régiment de Carignan-Salières, pour servir de centre de ravitaillement et de point de départ vers les territoires iroquois ainsi que pour couvrir un éventuel repli. La première occupation du fort prend fin en 1667, alors que la paix est conclue à Trois-Rivières. Lors de l'éclatement de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), le fort devient un lieu d'intérêt en raison de sa position stratégique, permettant d'en faire un lieu de portage au niveau des rapides de Sainte-Thérèse. Le fort est conséquemment reconstruit en 1747 et sert de centre de distribution vers le fort Saint-Frédéric, situé plus au sud sur le lac Champlain. À la fin du conflit, le fort Sainte-Thérèse perd son importance, et une partie de ses matériaux de construction sont récupérés pour bâtir le fort Saint-Jean. Le fort Sainte-Thérèse conserve toutefois une certaine activité, servant entre autres de centre de ravitaillement lors de la guerre de Sept Ans (1754-1760). Le fort est incendié en 1760 par les rangers américains et est immédiatement rebâti par les troupes françaises. Les troupes britanniques prennent toutefois possession du fort quelques mois plus tard, soit en septembre 1760.
Le fait que cette pipe ait été découverte dans un contexte français datant d'entre 1747 et 1760 confirme que des échanges avaient lieu et qu'il existait des réseaux de commerce et de contrebande sur les postes frontaliers de la Nouvelle-France. Les pipes Thomas Dormer se sont ainsi rapidement répandues dans la colonie, même loin des grandes villes.
Les pipes servent à la consommation de narcotiques, tels le tabac et divers mélanges de plantes. Bien que cette activité ait été pratiquée dans toutes les sphères de la population en Nouvelle-France, les militaires étaient réputés à l'époque pour leur propension à la consommation du tabac. La présence de suie à l'intérieur du fourneau du fragment, ainsi que de taches brunâtres et orangées sur la surface de l'objet, témoignent d'ailleurs de son utilisation.
Le fragment de pipe est mis au jour en 2009 sur le site du fort Sainte-Thérèse, à Carignan. Le fort est construit en 1665, après l'arrivée du régiment de Carignan-Salières, pour servir de centre de ravitaillement et de point de départ vers les territoires iroquois ainsi que pour couvrir un éventuel repli. La première occupation du fort prend fin en 1667, alors que la paix est conclue à Trois-Rivières. Lors de l'éclatement de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), le fort devient un lieu d'intérêt en raison de sa position stratégique, permettant d'en faire un lieu de portage au niveau des rapides de Sainte-Thérèse. Le fort est conséquemment reconstruit en 1747 et sert de centre de distribution vers le fort Saint-Frédéric, situé plus au sud sur le lac Champlain. À la fin du conflit, le fort Sainte-Thérèse perd son importance, et une partie de ses matériaux de construction sont récupérés pour bâtir le fort Saint-Jean. Le fort Sainte-Thérèse conserve toutefois une certaine activité, servant entre autres de centre de ravitaillement lors de la guerre de Sept Ans (1754-1760). Le fort est incendié en 1760 par les rangers américains et est immédiatement rebâti par les troupes françaises. Les troupes britanniques prennent toutefois possession du fort quelques mois plus tard, soit en septembre 1760.
Le fait que cette pipe ait été découverte dans un contexte français datant d'entre 1747 et 1760 confirme que des échanges avaient lieu et qu'il existait des réseaux de commerce et de contrebande sur les postes frontaliers de la Nouvelle-France. Les pipes Thomas Dormer se sont ainsi rapidement répandues dans la colonie, même loin des grandes villes.
Élément(s) associé(s)
Groupes associés : Thomas Dormer (1748 – 1770)
RÉFÉRENCES
BERNIER, Maggy. Lieu historique national du Fort-Sainte-Thérèse. Approvisionner une armée et commander un portage. Vestiges du fort Sainte-Thérèse. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012. 121 p.
DROUIN, Pierre et Mario SAVARD. Les pipes à fumer de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 67. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 2000. 412 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Le site du fort Sainte- Thérèse (148G): un aperçu des artefacts récoltés en 2008 et 2009 et de leur signification dans l'histoire du site ». BERNIER, Maggy. Lieu historique national du Fort-Sainte-Thérèse. Approvisionner une armée et commander un portage. Vestiges du fort Sainte-Thérèse. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 216889
Fragment de pipe
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiFh-11-3C4
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 148G3C4
Fonctions / usages
La pipe sert à la consommation de narcotiques, tels le tabac et divers mélanges de plantes.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Argileuse blanche)
Classification(s)
Objets personnels > Accessoire personnel > Objet pour fumer, priser et chiquer
Lieu(x) de production
Europe > Royaume-Uni > Angleterre > Londres
Dimensions
Diamètre du rebord, Fourneau/Foyer (Estimée / intégral) : 3 cm
Hauteur, Fourneau/Foyer (Mesurée / subsistant) : 4,5 cm
Largeur, Tuyau (Mesurée / subsistant) : 1,5 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 4 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Marque/signe :
Sur la paroi proximal du fourneau: TD dans un cartouche circulaire
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1747 - 1760
Production : vers 1748 - vers 1770
Incendie : 1760
Découverte : 2009
Altérations
Brûlure
(Utilisation normale)
: Intérieur du fourneau
De la suie grisâtre est présente à l’intérieur du fourneau témoignant de son utilisation.
De la suie grisâtre est présente à l’intérieur du fourneau témoignant de son utilisation.
Tache
(Séjour dans la terre)
: À divers endroits
Des taches brunâtres et orangées sont présentes sur l'objet.
Des taches brunâtres et orangées sont présentes sur l'objet.
DESCRIPTION+
Description
Le fragment de pipe est un objet lié à la consommation de narcotiques qui a été fabriqué à Londres, en Angleterre, au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Provenant d'un contexte daté entre 1747 et 1760, le fragment en terre cuite argileuse blanche comprend une partie du tuyau et une portion du fourneau cylindrique de la pipe, qui ne présente pas de talon. L'objet mesure 4,5 cm de hauteur et 4 cm de longueur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)