Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pointe à pédoncule contracté. Face AImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe à pédoncule contracté. Face BImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe à pédoncule contracté. ProfilImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-9 > Numéro de catalogue 69

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pointe à pédoncule contracté a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue le seul exemplaire de pointe de type « Snook Kill » retrouvé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Elle a également été choisie parce qu'elle témoigne possiblement de l'une des occupations les plus anciennes du site.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La pointe à pédoncule contracté est probablement fabriquée au cours de l'Archaïque récent (5 500 à 3 000 ans avant aujourd'hui). L'objet est taillé dans un chert de couleur brune et gris foncé, possiblement du chert Onondaga. Bien que ce type de pierre provienne habituellement de l'État de New York ou du sud de l'Ontario, la provenance de cette pierre est encore indéterminée.

La pointe est de type « Snook Kill ». Ces pointes se caractérisent par une forme triangulaire dont les bords latéraux présentent une forte convexité. Les pointes de ce type servent généralement à armer des javelots, utilisés pour la chasse et occasionnellement pour la guerre. La pointe pourrait également être emmanchée et utilisée comme couteau. L'asymétrie de l'objet suggère d'ailleurs que la pointe a été fréquemment affûtée, possiblement parce qu'elle servait de couteau, ou qu'elle a été modifiée afin de remplir cette fonction.

La pointe à pédoncule contracté est mise au jour en 1988 dans les couches les plus profondes des niveaux préhistoriques du site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La pointe témoignerait donc de l'une des occupations les plus anciennes du site. Son séjour dans le sol cause l'apparition d'une tache beige sur l'une des faces, résultant d'une altération chimique de la matière. Le contexte archéologique préhistorique de Place-Royale est représenté par un vaste emplacement de campement autochtone situé sur la pointe de Québec. Il a été occupé à de multiples reprises sur une longue période couvrant l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). De nombreuses structures y furent dégagées lors des fouilles archéologiques, comme des traces de piquets, des foyers ainsi que des sépultures, témoignant de la diversité des activités et des fonctions associées à ce site.

RÉFÉRENCES

Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
CHAPDELAINE, Claude, Norman CLERMONT et Jacques GUIMONT. L'occupation historique et préhistorique de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 76. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1992. 426 p.