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- PLAN DU SITE
Fragment de cheminée. Vue générale 1/4
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Fragment de cheminée. Vue générale 2/4
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Fragment de cheminée. Vue générale 3/4
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
Fragment de cheminée. Vue générale 4/4
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collection Parcs Canada
Collection Parcs Canada
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
148G > Opération 1 > Sous-opération A > Lot 27 > Numéro de catalogue 2Q
BiFh-11 > Opération 1 > Sous-opération A > Lot 27 > Numéro de catalogue 2Q
Contexte(s) archéologique(s)
Bâtiment
Fort
Foyer
Militaire
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le fragment de cheminée a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente les modes de construction et de chauffage des bâtiments du fort Sainte-Thérèse, aménagés en colombages bousillés, avec des matériaux facilement accessibles et peu coûteux.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le fragment de cheminée dite « à quatre bâtons » provient d'une cheminée fabriquée au cours de la décennie 1740 sur le site du fort Sainte-Thérèse. Les cheminées sont des éléments architecturaux dotés d'un foyer, emplacement où l'on peut allumer un feu, et d'un conduit d'évacuation de la fumée. Le feu qui y est allumé est utilisé pour le chauffage intérieur et pour la cuisson des aliments. Le fragment est fait en torchis, un mélange d'argile ou de glaise et de paille.
Le fort Sainte-Thérèse est construit en 1665, après l'arrivée du régiment de Carignan-Salières, pour servir de centre de ravitaillement et de point de départ vers les territoires iroquois ainsi que pour couvrir un éventuel repli. La première occupation du fort prend fin en 1667, alors que la paix est conclue à Trois-Rivières. Lors de l'éclatement de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), le fort devient un lieu d'intérêt en raison de sa position stratégique, permettant d'en faire un lieu de portage au niveau des rapides de Sainte-Thérèse. Le fort est conséquemment reconstruit en 1747 et sert de centre de distribution vers le fort Saint-Frédéric, situé plus au sud sur le lac Champlain. Les bâtiments sont alors bâtis en torchis, en colombage bousillé et possiblement en pièces sur pièces. La chaleur des feux fait noircir le torchis de la cheminée, comme sur le fragment, et fait apparaitre de petites bulles sur l'une des faces de l'objet.
À la fin du conflit, le fort Sainte-Thérèse perd son importance, et une partie de ses matériaux de construction sont récupérés pour bâtir le fort Saint-Jean. Le fort Sainte-Thérèse conserve toutefois une certaine activité, servant entre autres de centre de ravitaillement lors de la guerre de Sept Ans (1754-1760). Le fort est incendié en 1760 par les rangers américains et est immédiatement rebâti par les troupes françaises. Les troupes britanniques prennent toutefois possession du fort quelques mois plus tard, soit en septembre 1760.
Le fragment de cheminée est mis au jour en 2010 sur le site du fort Sainte-Thérèse, à Carignan, à l'intérieur d'une maison du fort. Plusieurs fragments de torchis sont également trouvés lors des fouilles, concentrés dans un secteur du bâtiment pouvant correspondre à un foyer. L'analyse du fragment de torchis a permis de démontrer que celui-ci a été exposé à des chaleurs de moins de 1 000 degrés Celsius de façon prolongée, correspondant à l'utilisation d'un foyer. L'analyse révèle également que le fragment a été exposé à une chaleur intense de 1 200 degrés Celsius, témoignant de l'incendie survenu en 1760.
Le fort Sainte-Thérèse est construit en 1665, après l'arrivée du régiment de Carignan-Salières, pour servir de centre de ravitaillement et de point de départ vers les territoires iroquois ainsi que pour couvrir un éventuel repli. La première occupation du fort prend fin en 1667, alors que la paix est conclue à Trois-Rivières. Lors de l'éclatement de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), le fort devient un lieu d'intérêt en raison de sa position stratégique, permettant d'en faire un lieu de portage au niveau des rapides de Sainte-Thérèse. Le fort est conséquemment reconstruit en 1747 et sert de centre de distribution vers le fort Saint-Frédéric, situé plus au sud sur le lac Champlain. Les bâtiments sont alors bâtis en torchis, en colombage bousillé et possiblement en pièces sur pièces. La chaleur des feux fait noircir le torchis de la cheminée, comme sur le fragment, et fait apparaitre de petites bulles sur l'une des faces de l'objet.
À la fin du conflit, le fort Sainte-Thérèse perd son importance, et une partie de ses matériaux de construction sont récupérés pour bâtir le fort Saint-Jean. Le fort Sainte-Thérèse conserve toutefois une certaine activité, servant entre autres de centre de ravitaillement lors de la guerre de Sept Ans (1754-1760). Le fort est incendié en 1760 par les rangers américains et est immédiatement rebâti par les troupes françaises. Les troupes britanniques prennent toutefois possession du fort quelques mois plus tard, soit en septembre 1760.
Le fragment de cheminée est mis au jour en 2010 sur le site du fort Sainte-Thérèse, à Carignan, à l'intérieur d'une maison du fort. Plusieurs fragments de torchis sont également trouvés lors des fouilles, concentrés dans un secteur du bâtiment pouvant correspondre à un foyer. L'analyse du fragment de torchis a permis de démontrer que celui-ci a été exposé à des chaleurs de moins de 1 000 degrés Celsius de façon prolongée, correspondant à l'utilisation d'un foyer. L'analyse révèle également que le fragment a été exposé à une chaleur intense de 1 200 degrés Celsius, témoignant de l'incendie survenu en 1760.
RÉFÉRENCES
BERNIER, Maggy. Lieu historique national du Fort-Sainte-Thérèse. Approvisionner une armée et commander un portage. Vestiges du fort Sainte-Thérèse. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012. 121 p.
FRANQUET, Louis et Institut canadien de Québec. Voyages et mémoires sur le Canada. Québec, Imprimerie générale A. Coté et cie., 1889. 212 p.
MOUSSETTE, Marcel. Le chauffage domestique au Canada : des origines à l'industrialisation. Ethnologie de l'Amérique française. Québec, Presses de l'Université Laval, 1983. 316 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 216796
Fragment de cheminée
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Fragment de cheminée dite à « quatre bâtons »
Fragment de torchis
Numéro(s)
Numéro archéologique : BiFh-11-1A27-2Q
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 148G1A27-2Q
Fonctions / usages
Les cheminées sont des éléments architecturaux dotés d'un foyer, emplacement où l'on peut allumer un feu, et d'un conduit d'évacuation de la fumée. Le feu servait au chauffage intérieur et à la cuisson des aliments.
Matériaux
Minéraux et inorganiques - matières composites (Torchis)
Classification(s)
Structures > Élément de bâtiment
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Carignan
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 3,5 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 4,3 et 4,5 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 5,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Modelé
Séché
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1740 - 1760
Incendie : 1760
Découverte : 2010
Altérations
Brûlure
(Contact/proximité avec un corps en combustion)
: Une face
Une des faces de l'objet est couverte de traces noires, possiblement dû à une exposition à une chaleur de plus de 1200 degrés Celsius.
Une des faces de l'objet est couverte de traces noires, possiblement dû à une exposition à une chaleur de plus de 1200 degrés Celsius.
Boursouflure
(Contact/proximité avec un corps en combustion)
: Une face
Une des faces de l'objet présente des boursoufles, possiblement dû à une exposition à une chaleur de plus de 1200 degrés Celsius.
Une des faces de l'objet présente des boursoufles, possiblement dû à une exposition à une chaleur de plus de 1200 degrés Celsius.
DESCRIPTION+
Description
Le fragment de cheminée en torchis, provenant d'un contexte archéologique daté entre 1740 et 1760, correspond au revêtement d'une cheminée dite « à quatre bâtons » qui servait au chauffage d'un bâtiment du fort Sainte-Thérèse. Le fragment est de couleur grise sur une face et est noirci sur l'autre. Cette dernière face, lustrée, est ponctuée de bulles résultant d'une exposition à la chaleur. L'objet mesure 5,5 cm de longueur, 4,5 cm de largeur et 3,5 cm d'épaisseur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)