Laboratoire d'archéologie du Québec
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Clou. Vue généraleImage
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEw-1 > Opération 5 > Sous-opération F > Lot 16 > Numéro de catalogue 29

Contexte(s) archéologique(s)

Fort
Militaire

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le clou a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente les modes de construction des structures et des bâtiments du fort Jacques-Cartier.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le clou en fer forgé provient du fort Jacques-Cartier, un fort militaire français occupé entre 1759 et 1760. Le clou est un élément de bâtiment servant à fixer des éléments ensemble, généralement des planches et des pièces de bois. Il peut également servir à clouer ou à suspendre des objets aux murs.

Le fort Jacques-Cartier est construit alors que les ressources et matériaux disponibles aux troupes françaises sont très limités. Du bois est réquisitionné aux habitants de Cap-Santé, qui le destinaient à la construction de leur église. Cette petite quantité de bois sert à construire les toitures des baraques et les plateformes à canons qui sont assujetties sur des assemblages en pierres des champs. Ces constructions sont assemblées à l'aide de clous tels que celui découvert. Les murs de ces baraques ainsi que leurs cheminées sont modelés d'argile séchée, disponible dans les environs du fort.

Le fort est construit à la fin du mois de septembre 1759, suivant la chute de la ville de Québec. Ce fort sert de lieu d'hivernement pour les troupes françaises, ainsi que de base pour des expéditions de reconnaissance dans les environs de Québec afin de déterminer les positions des troupes britanniques ennemies et ainsi nuire aux préparatifs de leur campagne militaire suivante. Le site sert également de centre stratégique pour les préparatifs d'une contre-attaque sur la ville de Québec prévue au printemps 1760 et connue sous le nom de la bataille de Sainte-Foy. Malgré la victoire française, la ville n'est pas reprise, et les troupes retournent au fort Jacques-Cartier avant d'être dispersées sur d'autres fronts. Seule une garnison demeure au fort, jusqu'à la capitulation de Montréal en septembre 1760. Les Français sont alors évacués par les troupes britanniques victorieuses.

Le clou a été mis au jour en 2004 sur le site du fort Jacques-Cartier, à Cap-Santé. Il a été découvert près de la pointe sud du fort, dans un bâtiment qui servait de boulangerie et de magasin. Une réaction chimique avec un oxydant a provoqué l'apparition de quelques traces de corrosion à divers endroits sur l'objet.

RÉFÉRENCES

MORISSET, Gérard. Le Cap-Santé, ses églises et son trésor. Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal, 1980. 401 p.
SANTERRE, Simon. Histoire et archéologie du fort Jacques-Cartier : 1759, 1760, son rôle dans la défense de la colonie après la prise de Québec. Université Laval, 2008. 212 p.
SANTERRE, Simon. Le fort Jacques-Cartier, l'un des derniers bastions de la résistance française en Amérique du Nord. Résultats de l'intervention archéologique de 2004 (CeEw-1). Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 2005. 134 p.