Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragments de vase à parement. Faces externesImage
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de vase à parement. Faces internesImage
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de vase à parement. Détail de la lèvreImage
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de vase à parement. Détail de la pâteImage
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-9 > Numéro de catalogue Vase 201

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les fragments de vase à parement ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car ils constituent un exemple typique du style décoratif du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui), notamment avec la présence d'un parement orné de motifs incisés complexes et encadrés. Ils ont également été choisis parce que leur décor est aussi typique de la production céramique du groupe culturel des Iroquoiens du Saint-Laurent.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les fragments de vase à parement sont associés à un récipient réalisé au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). Le vase incomplet, en céramique de type autochtone, est composé de deux fragments correspondant à une portion du rebord. L'objet modelé au battoir et à l'enclume est marqué d'une décoration caractéristique de cette période, soit un parement décoré et encadré ainsi qu'un ensemble de motifs complexes exécutés par incisions. L'organisation et le choix des motifs sont représentatifs des céramiques produites par les groupes iroquoiens du Saint-Laurent.

Lors du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui), l'usage des vases est davantage lié à la conservation et à l'entreposage des aliments, en raison de l'importance grandissante de l'horticulture. L'utilisation des vases pour la cuisson demeure toutefois importante, comme en témoignent les traces de carbonisation sur la paroi interne des fragments. La décoration très variable des céramiques autochtones deviendra à cette époque un élément important pour manifester son appartenance culturelle.

Ces fragments de vase à parement sont mis au jour à l'hiver 1975-1976 dans les niveaux préhistoriques et historiques du site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain, dans le secteur de Place-Royale à Québec. Le contexte archéologique préhistorique de Place-Royale est représenté par un vaste emplacement de campement autochtone situé sur la pointe de Québec. Il a été occupé à de multiples reprises sur une longue période couvrant l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). De nombreuses structures sont dégagées lors des fouilles archéologiques, comme des traces de piquets, des foyers ainsi que des sépultures, témoignant de la diversité des activités et des fonctions associées à ce site.

RÉFÉRENCES

Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
CHAPDELAINE, Claude, Norman CLERMONT et Jacques GUIMONT. L'occupation historique et préhistorique de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 76. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1992. 426 p.
MANDEVILLE, Jean et Jocelyne SÉGUIN. Rapport préliminaire et inventaire du site CeEt-9, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1976. 38 p.