- DÉCOUVREZ
-
INTERROGEZ
- BOUTEILLES À BOISSONS ALCOOLISÉES
- CÉRAMIQUES EURO-AMÉRICAINES
- PIPES EN PIERRE DE LA PÉRIODE HISTORIQUE
- POINTES DE PROJECTILES
- PIPES EN TERRE CUITE
- MONNAIES ET JETONS
- CÉRAMIQUES DU SYLVICOLE INFÉRIEUR ET MOYEN
- CÉRAMIQUES DU SYLVICOLE SUPÉRIEUR
- PERLES DE VERRE
- FAÏENCES
- FORT DE VILLE-MARIE
- PALAIS DE L'INTENDANT
- ÉPAVE DU ELIZABETH & MARY
- BAGUES DITES « JÉSUITES »
- LES BASQUES EN AMÉRIQUE DU NORD
- LE PALÉOINDIEN
- ARCHÉOLOGIE DE L'ENFANCE
- CARTIER-ROBERVAL
- SUR LES TRACES DE CHAMPLAIN
- MISSIONS
- FORTS MILITAIRES FRANÇAIS
- SITE DE LA POINTE-DU-BUISSON
- PRÉHISTOIRE À PLACE-ROYALE À QUÉBEC
- PÉRIODE PALEO-INUITE AU NUNAVIK
- PÉRIODE INUITE AU NUNAVIK
- PARLEMENT DE LA PROVINCE DU CANADA
- LES POSTES DE TRAITE
- L'ARCHAIQUE
- LE SYLVICOLE SUPÉRIEUR
- PEUPLES DE LA CÔTE-NORD
- BRASSERIES ET DISTILLERIES
- CORPS DE MÉTIER: ATELIER DU FORGERON
- CABINET DE L'APOTHICAIRE
- CORPS DE MÉTIER: TRAVAIL DU CUIR
- RELIGIEUSES HOSPITALIÈRES : LES AUGUSTINES DE QUÉBEC
- OUTILLAGE EN OS
- CONTENANTS DE CONDIMENTS
- CORPS DE MÉTIER: ATELIER DU POTIER ET DU PIPIER
- QUINCAILLERIE D'ARCHITECTURE
- LA CÉRAMIQUE DU XIXe SIÈCLE À HEDLEY LODGE
- LES CAMPS DE BUCHERONS
- EN COULISSE
- À PROPOS >
- PLAN DU SITE
Nucléus à éclats. Dessus
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Nucléus à éclats. Dessous
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Nucléus à éclats. Vue en angle, côté A
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Nucléus à éclats. Vue en angle, côté B
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Nucléus à éclats. Vue en angle, côté du prélèvement
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BhFl-1f
Contexte(s) archéologique(s)
Sépulture
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le nucléus à éclats a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit du nucléus le plus volumineux mis au jour sur le site de la Pointe-du-Buisson, ainsi que du plus gros nucléus de pierre pyroclastique connu à ce jour, tous sites confondus. Il a également été choisi parce qu'il représente un élément important de la technologie lithique.
Finalement, le nucléus a été sélectionné, car il a été retrouvé dans une sépulture, ce qui lui confère une fonction et une valeur symboliques importantes.
Finalement, le nucléus a été sélectionné, car il a été retrouvé dans une sépulture, ce qui lui confère une fonction et une valeur symboliques importantes.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le nucléus à éclats est associé à la tradition Meadowood du Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui). L'objet entier est un parallélépipède irrégulier, dont les six faces, positionnées en paires opposées, présentent des dimensions différentes : deux faces larges, deux faces latérales longues et deux autres faces latérales plus petites. Une des faces latérales longues est recouverte d'un cortex grisâtre et présente peu de négatifs d'enlèvements. Les deux faces larges, taillées, sont dénuées de cortex et présentent quelques négatifs d'enlèvements, à l'instar de toutes les autres faces. Ceci suggère qu'elles servaient probablement davantage de plans de frappe, soit des surfaces sur laquelle le tailleur frappe avec son percuteur pour détacher les éclats. Le nucléus est un bloc de roche pyroclastique, sa couleur variant de rougeâtre à verdâtre. La pierre est également parsemée de petites taches de différentes couleurs.
Le nucléus à éclats est un bloc de matière première dont étaient détachés des éclats servant ensuite à la fabrication de divers outils. Cet objet remplit également une fonction symbolique, puisqu'il est utilisé comme offrande. En effet, le nucléus est utilisé lors d'un rituel funéraire, où l'offrande accompagne d'abord les défunts sur un bucher. Après le rituel crématoire, les restes humains et les offrandes carbonisées sont déposés pêle-mêle dans une fosse sépulcrale faisant face à l'est. Les corps sont ensuite recouverts d'ocre rouge, sont ensevelis, puis la tombe est recouverte de pierres plates. L'objet ne porte toutefois aucune marque d'exposition à la chaleur ni d'ocre rouge.
La pointe triangulaire à encoches est mise au jour en 1971 à la station 5 du site de la Pointe-du-Buisson, situé dans la municipalité de Beauharnois, en Montérégie. La station comprend au moins quatre fosses contenant les restes humains de six à dix individus. Seulement trois d'entre elles ont été fouillées, et une seule en entier. Il est possible que le rituel funéraire ayant eu lieu à cet endroit soit le fait d'un évènement tragique ayant causé la mort de plusieurs individus. Une autre hypothèse suggère que les individus, décédés à différents moments, sont ensevelis une première fois, subissant une première décomposition primaire. Ensuite, lors d'un évènement rituel, ces corps pourraient être réunis sur un bucher crématoire, puis ensevelis dans une ou plusieurs fosses. Le chevauchement d'au moins deux des fosses indique cependant la possibilité de la tenue de plus d'un évènement de ce genre. Des charbons de bois provenant de la station 5 sont analysés avec la technique du carbone 14, permettant d'obtenir une datation médiane de 560 à 300 av. J. C.
Une des faces latérales plus petites porte des traces de stries, vraisemblablement laissées par un prélèvement à la scie ou au polissoir pour des analyses spécialisées. Il est difficile de savoir quelle est la proportion du nucléus qui a été entamée par cette action, cependant il est probable qu'elle soit petite. Toutefois, les données publiées ne rapportent pas cette altération moderne. L'objet est conservé à Pointe-du-Buisson, au Musée québécois d'archéologie.
Le nucléus à éclats est un bloc de matière première dont étaient détachés des éclats servant ensuite à la fabrication de divers outils. Cet objet remplit également une fonction symbolique, puisqu'il est utilisé comme offrande. En effet, le nucléus est utilisé lors d'un rituel funéraire, où l'offrande accompagne d'abord les défunts sur un bucher. Après le rituel crématoire, les restes humains et les offrandes carbonisées sont déposés pêle-mêle dans une fosse sépulcrale faisant face à l'est. Les corps sont ensuite recouverts d'ocre rouge, sont ensevelis, puis la tombe est recouverte de pierres plates. L'objet ne porte toutefois aucune marque d'exposition à la chaleur ni d'ocre rouge.
La pointe triangulaire à encoches est mise au jour en 1971 à la station 5 du site de la Pointe-du-Buisson, situé dans la municipalité de Beauharnois, en Montérégie. La station comprend au moins quatre fosses contenant les restes humains de six à dix individus. Seulement trois d'entre elles ont été fouillées, et une seule en entier. Il est possible que le rituel funéraire ayant eu lieu à cet endroit soit le fait d'un évènement tragique ayant causé la mort de plusieurs individus. Une autre hypothèse suggère que les individus, décédés à différents moments, sont ensevelis une première fois, subissant une première décomposition primaire. Ensuite, lors d'un évènement rituel, ces corps pourraient être réunis sur un bucher crématoire, puis ensevelis dans une ou plusieurs fosses. Le chevauchement d'au moins deux des fosses indique cependant la possibilité de la tenue de plus d'un évènement de ce genre. Des charbons de bois provenant de la station 5 sont analysés avec la technique du carbone 14, permettant d'obtenir une datation médiane de 560 à 300 av. J. C.
Une des faces latérales plus petites porte des traces de stries, vraisemblablement laissées par un prélèvement à la scie ou au polissoir pour des analyses spécialisées. Il est difficile de savoir quelle est la proportion du nucléus qui a été entamée par cette action, cependant il est probable qu'elle soit petite. Toutefois, les données publiées ne rapportent pas cette altération moderne. L'objet est conservé à Pointe-du-Buisson, au Musée québécois d'archéologie.
RÉFÉRENCES
CADIEUX, Nicolas. La pyroclastique du site BiFw-20 à Kabeshinàn, Parc du Lac Leamy, Gatineau. Université de Montréal, 2005. 137 p.
CADIEUX, Nicolas. « Size Matters: Measuring Debitage Area and Getting it Right with a Digital Scanner ». Lithic Technology. Vol. 38, no 1 (2013), p. 46-70.
CLERMONT, Norman. « Les crémations de Pointe-du-Buisson ». Recherches amérindiennes au Québec. Vol. 8, no 1 (1978), p. 3-20.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 216280
Nucléus à éclats
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : BhFl-1f-PA-11342L
Autres numéros
Numéro d'accession : 1965-PA-11342L
Numéro précédent : PA-11342L
Numéro précédent : BhFl-1-PA-11342
Numéro précédent : BhFl-1f-PA-11342
Numéro précédent : MES PUITS SÉPULTURE #32
Numéro précédent : BhFl-1-PA-11342L
Fonctions / usages
Le nucléus à éclats est un bloc de matière première dont étaient détachés des éclats pour la fabrication de divers outils. Cet objet remplit aussi vraisemblablement une fonction symbolique, puisqu'elle est utilisée comme offrande funéraire.
Matériaux
Minéraux et inorganiques - matières premières (Roche pyroclastique)
Culture
Meadowood
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Maçonnerie et travail de la pierre
Lieu(x) de production
Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Beauharnois
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 5,8 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 10,2 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 12 cm
Technique(s) de fabrication :
Taillé
Préhistoire/Histoire
préhistorique
Période
Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 AA)
Dates
Datation des éléments contenus dans l'ensemble : vers 560 - vers 300
Découverte : 1969 - 1971
Altérations
Coupure de scie
(Prélèvement)
: Une des extrémités
Une des extrémités a été sciée ou polie mécaniquement, probablement pour observer la matière ou pour en faire une lame mince.
Une des extrémités a été sciée ou polie mécaniquement, probablement pour observer la matière ou pour en faire une lame mince.
DESCRIPTION+
Description
Le nucléus à éclats, associé à la tradition Meadowood du Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui), est un bloc de matière première dont étaient détachés des éclats pour fabriquer divers outils, et qui remplissait aussi une fonction symbolique. L'objet entier est fait d'un bloc de roche pyroclastique, dont la couleur varie de rougeâtre à verdâtre. La pierre est également parsemée de petites taches de différentes couleurs. Le nucléus mesure 12 cm de longueur, 10,20 cm de largeur et présente une épaisseur de 5,8 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-du-Buisson, Musée québécois d'archéologie