La pointe à encoches latérales a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence, car elle est représentative du type de pointe « Normanskill », associé à l'Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 ans avant aujourd'hui).

La pointe à encoches latérales, de type « Normanskill », est une tête de projectile utilisée pour la chasse, et peut-être occasionnellement pour la guerre. D'après le style de l'artéfact, la pointe serait associée à l'Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 ans avant aujourd'hui). L'objet est entier et est taillé de manière bifaciale. Il présente une lame de forme triangulaire allongée avec des bords rectilignes se terminant par un sommet pointu. Les épaules sont asymétriques, formant d'un côté un angle droit plutôt arrondi, et un angle obtus de l'autre. La base est formée par deux encoches latérales évasées, larges, profondes, et elles aussi asymétriques. Ces encoches créent une forme de pédoncule étranglé légèrement décentré vers un côté. La base est rectiligne et forme deux petits ailerons asymétriques, l'un plus arrondi et l'autre plus saillant. Les ailerons sont moins larges que la lame de la pointe. La pointe affiche un profil biconvexe et elle est entièrement couverte de négatifs d'enlèvements bifaciaux. L'objet est fait d'une matière siliceuse altérée de nature indéterminée, probablement une variété de chert dont la couleur originelle est passée au beige pâle.

La pointe à encoches latérales est mise au jour en 1990 lors de la première collecte de surface réalisée à la station des Trois-Buttes du site de la Pointe-du-Buisson, situé à Beauharnois, en Montérégie. Bien que cette découverte soit sans contexte archéologique, elle révèle tout de même que cette station est occupée durant l'Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 ans avant aujourd'hui). La pointe est abandonnée sur le site pour une raison indéterminée, car elle est intacte et à priori, toujours fonctionnelle. La pointe est conservée à Pointe-du-Buisson, au Musée québécois d'archéologie.