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Perle. Vue à l'horizontale
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-184 > Opération 4 > Sous-opération A > Lot 2 > Numéro de catalogue 61
Contexte(s) archéologique(s)
Démolition
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La perle de verre a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle provient d'un remblai associé à la démolition d'un vestige de la mission de Fort-Lorette (1696-1721).
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La perle de verre est un objet fabriqué en Europe, dont la production date d'entre le XVIe et le XVIIe siècle. La perle est de type IIbb28, selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972. De forme ovale, elle est faite d'une couche de verre transparent de couleur bleu foncé décorée de trois ensembles de stries colorées. Les ensembles sont composés de deux stries en verre opaque blanc bordant une strie en verre opaque orange. La perle est fabriquée selon la technique de l'étirement.
Cette technique de fabrication de perles nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre en fusion à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Pour cette perle, la bulle de verre est insérée dans un contenant où des cannes de verre opaque blanc et orange ont été préalablement réparties selon le motif à reproduire sur la perle. La bulle de verre est ensuite soufflée dans ce contenant pour que les cannes y adhèrent, puis est retirée et mise au four afin de fusionner les verres. Ensuite, elle est étirée. Pour ce faire, la deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité de la bulle de verre et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre atteigne le diamètre souhaité. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles. Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur un marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.
Les perles de verre sont des objets de parure et d'échange. Elles servent surtout aux Européens pour les échanges avec les Autochtones. Ces derniers les utilisent à leur tour aux mêmes fins, ou encore comme parure. Elles sont alors brodées sur les vêtements, les ceintures, ou sont utilisées pour la confection de bijoux.
La perle de verre est mise au jour en juillet 2018 sur le site de la mission de Fort-Lorette lors du second inventaire archéologique effectué sur ce site. Ce dernier est situé dans le site patrimonial de l'Ancien-Village-du-Sault-au-Récollet, à Montréal. L'objet est retrouvé dans un remblai de rehaussement associé à la démolition d'un vestige de la mission (1696-1721). Une patine est visible sur la surface de la perle.
Cette technique de fabrication de perles nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre en fusion à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Pour cette perle, la bulle de verre est insérée dans un contenant où des cannes de verre opaque blanc et orange ont été préalablement réparties selon le motif à reproduire sur la perle. La bulle de verre est ensuite soufflée dans ce contenant pour que les cannes y adhèrent, puis est retirée et mise au four afin de fusionner les verres. Ensuite, elle est étirée. Pour ce faire, la deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité de la bulle de verre et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre atteigne le diamètre souhaité. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles. Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur un marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.
Les perles de verre sont des objets de parure et d'échange. Elles servent surtout aux Européens pour les échanges avec les Autochtones. Ces derniers les utilisent à leur tour aux mêmes fins, ou encore comme parure. Elles sont alors brodées sur les vêtements, les ceintures, ou sont utilisées pour la confection de bijoux.
La perle de verre est mise au jour en juillet 2018 sur le site de la mission de Fort-Lorette lors du second inventaire archéologique effectué sur ce site. Ce dernier est situé dans le site patrimonial de l'Ancien-Village-du-Sault-au-Récollet, à Montréal. L'objet est retrouvé dans un remblai de rehaussement associé à la démolition d'un vestige de la mission (1696-1721). Une patine est visible sur la surface de la perle.
RÉFÉRENCES
ARKÉOS INC. 12375, rue du Fort-Lorette. Site BjFj-184. Inventaire archéologique complémentaire. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Montréal/MCCQ, 2019. 147 p.
KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 216256
Perle
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Perle oblongue
Perle ovale
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-184-4A2-61
Autres numéros
Numéro précédent : BjFj-184-4A2
Fonctions / usages
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures.
Matériaux
Verre - verre polychrome
Verre - verre de couleur (Transparent bleu foncé)
Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
Verre - verre de couleur (Opaque orange)
Classification(s)
Objets de communication > Moyen d'échange
Objets personnels > Parure
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 6,71 millim
Longueur (Mesurée / intégral) : 13 millim
Technique(s) de fabrication :
Étiré
Technique de décoration
Appliqué
Motif décoratif
Linéaire
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : après 1500 - avant 1900
Contexte archéologique : 1696 - 1721
Découverte : 2018‑ 1721
Altérations
Patine
(Réaction chimique avec un oxydant)
: Partout sur l'objet
Une patine est visible sur la perle.
Une patine est visible sur la perle.
DESCRIPTION+
Description
La perle, provenant d'un contexte archéologique daté entre 1696 et 1721, est un objet de parure et d'échange fabriqué en Europe. De forme ovale, la perle est faite d'une couche de verre transparent de couleur bleu foncé décorée de trois ensembles de trois stries. Ces ensembles comportent une strie en verre opaque orange bordée de deux stries en verre opaque blanc. L'objet entier présente une longueur de 13 mm, un diamètre extérieur de 6,71 mm et un diamètre du trou d'enfilage de 2 mm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve des collections archéologiques de la Ville de Montréal