Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Perle. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilageImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue de la perle mouilléeImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-184 > Opération 2 > Sous-opération P > Lot 5 > Numéro de catalogue 14

Contexte(s) archéologique(s)

Remblai
Tranchée de palissade

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle de verre a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle provient d'un remblai de rehaussement associé à l'occupation de la mission de Fort-Lorette. Elle a également été choisie parce qu'elle représente plusieurs perles semblables retrouvées sur le site.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle de verre est un objet fabriqué en Europe, dont la production date d'entre le XVIe et le XVIIe siècle. La perle est de type WIb, selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972. De forme ronde, elle est faite de verre transparent de couleur ambrée enroulée sur elle-même. Cette méthode de fabrication, appelée enroulement, nécessite une fabrication individuelle des perles. Un fil de verre est préparé et chauffé à la température désirée, puis il est enroulé autour d'un fil de métal préalablement recouvert de craie, d'argile ou d'une substance permettant de retirer la perle plus facilement. Il est possible d'ajouter plusieurs fils de verre. La perle est importée en Amérique du Nord et provient d'un contexte archéologique daté entre 1696 et 1721.

Les perles de verre sont des objets de parure et d'échange. Elles servent surtout aux Européens pour les échanges avec les Autochtones. Ces derniers les utilisent à leur tour comme monnaie d'échange ou comme parure brodée sur les vêtements ou les ceintures, ou encore pour la confection de bijoux.

La perle de verre est mise au jour en juin 2017 sur le site de la mission de Fort-Lorette, situé dans le site patrimonial de l'Ancien-Village-du-Sault-au-Récollet, à Montréal. L'objet est retrouvé dans un remblai de rehaussement et de comblement mis en place après le démantèlement de la palissade sud de la mission (1696-1721). La perle est altérée, lui donnant une apparence blanchâtre. Toutefois, lorsque la perle est mouillée, il est possible de voir sa couleur ambrée réelle.

RÉFÉRENCES

ARKÉOS INC. 12375, rue du Fort-Lorette. Site BjFj-184. Inventaire archéologique. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Montréal/MCCQ, 2018. 97 p.
KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.