Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tête de harpon. Face aImage
Photo : Elsa Cencig 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tête de harpon. Face bImage
Photo : Elsa Cencig 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tête de harpon. ProfilImage
Photo : Elsa Cencig 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

KbFk-7 > Numéro de catalogue 2641

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tête de harpon a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle représente un outil important utilisé pour la chasse aux mammifères marins au cours du Dorsétien classique (2 200 à 1 500 ans avant aujourd'hui).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La tête de harpon est associée au Dorsétien classique (2 200 à 1 500 ans avant aujourd'hui). L'objet incomplet en ivoire de morse est de type « Kingait Closed Socket », présentant un trou creusé perpendiculairement aux faces de l'objet ainsi qu'une logette complètement fermée. La partie distale de la tête de harpon est fendue pour l'insertion d'une armature distale en pierre.

À la période du Dorsétien classique, la tête de harpon est un élément fixé à l'extrémité d'un harpon utilisé pour la chasse aux mammifères marins de petite et moyenne taille, généralement les phoques. Les peuples dorsétiens (2 500 à 800 ans avant aujourd'hui) pratiquent les entailles en utilisant la technique du gougeage et du découpage, la technique du forage étant essentiellement utilisée par les peuples prédorsétiens (4 000 à 2 500 ans avant aujourd'hui) et les peuples thuléens (1 000 à 400 ans avant aujourd'hui). Ainsi, les trous de ligne percés dans les têtes de harpon prennent généralement une forme ovale plutôt que circulaire, et les logettes sont rectangulaires ou elliptiques plutôt que cylindriques.

La tête de harpon est mise au jour en 2002 sur le site de Tayara (KbFK-7), près de la communauté de Salluit sur la côte sud du détroit d'Hudson au Nunavik. Il s'agit de l'un des premiers sites ayant permis d'enrichir les connaissances et de définir les notions de base de la culture dorsétienne au Canada.

RÉFÉRENCES

HOUMARD, Claire. Caractérisation chrono-culturelle et évolution du paléoesquimau dans le golfe de Foxe (Canada) : étude typologique et technologique des industries en matières dures d'origine animale. Université Laval/Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2011. 478 p.
INSTITUT CULTUREL AVATAQ. Rapport de la fouille archéologique 2002 sur le site de Tayara (KbFk-7), Nunavut, dans le cadre du Programme de Recherche ARUC "Des Tuniit aux Inuits". Rapport de recherche archéologique [document inédit], Government of Nunavut/Canadian Museum of Civilization/PWNHC/Inuit Heritage Trust, 2002. 37 p.