Laboratoire d'archéologie du Québec
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Épingle. Vue généraleImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-9 > Opération 14 > Sous-opération A > Lot 26 > Numéro de catalogue 1145

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'épingle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est associée à la période de contact entre les Européens et les Autochtones ainsi qu'à l'occupation de la première habitation à l'époque de Samuel de Champlain (1608-1624). Elle a aussi été sélectionnée, parce qu'elle est représentative des épingles retrouvées dans des contextes datant de la période de Champlain. Finalement, l'épingle a été choisie, car elle témoigne de l'habillement des occupants du site de l'Habitation.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'épingle est fabriquée en Europe, vraisemblablement dans le nord de la France, vers le début du XVIIe siècle. Entière, l'épingle est faite d'une tige droite en laiton terminée en pointe et surmontée d'une tête sphérique. Cette tête consiste en un fil de laiton enroulé autour de la tige. L'épingle est recouverte d'une mince couche d'étain servant à prévenir la corrosion du laiton.

Les épingles sont généralement liées aux activités de couture et à la confection de vêtements. Elles servent à maintenir de manière provisoire des pièces de tissus ensemble. Toutefois, elles peuvent aussi servir à l'emballage de marchandises et à fixer temporairement des accessoires vestimentaires amovibles, tels des plis d'étoffe ou des manches de dentelles. Les épingles sont vendues piquées dans des papiers pliés ou empaquetées en lots de plusieurs milliers d'exemplaires. Il est possible qu'elles servent d'objets d'échange avec les Autochtones.

L'épingle est mise au jour en 1988 sur le site de la première habitation occupée par Samuel de Champlain (entre 1567 et 1574-1635). Ce site constitue le premier établissement français permanent en Amérique du Nord et est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632.

Plusieurs épingles similaires ont également été retrouvées sur le même site ainsi que sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis à Québec, leur taille variant entre 2 cm et 3 cm de longueur.

RÉFÉRENCES

Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
DIDEROT, Denis, dir. et Jean le Rond D'ALEMBERT. « Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers ». Académie des sciences. Édition Numérique Collaborative et Critique de l'Encyclopédie [En ligne]. http://enccre.academie-sciences.fr/encyclopedie/
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.