Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragments de vase. Face externeImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de vase. Face interneImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de vase. Détail du décor de la lèvreImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de vase. Détail de la pâteImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFi-7 > Numéro de catalogue 2658

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les fragments de vase ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet s'apparentant à la tradition Melocheville, une tradition caractéristique des productions céramiques du Québec méridional au Sylvicole moyen tardif. De plus, cet objet a été choisi parce qu'il a été découvert dans la grande région de Montréal, ce qui suggère qu'il y a été fabriqué. Il serait donc représentatif de la distribution géographique de ce type de céramique.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les fragments de vase forment un récipient qui est probablement fabriqué au cours du Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 avant aujourd'hui). Composé de deux fragments provenant du rebord, l'objet de céramique est de type « Melocheville » et porte un décor constitué d'empreintes à la cordelette ainsi qu'une ponctuation formant une bosse à l'intérieur du vase. Le vase est modelé au colombin, ou encore au battoir et à l'enclume. Sur les fragments subsistants, il n'est pas possible d'apercevoir de cassure typique du modelage au colombin, mais cela ne permet pas de réfuter hors de tout doute l'usage de cette technique.

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson des aliments. Ce type de contenant peut aussi servir au transport de l'eau et à l'entreposage des aliments. La distribution géographique des sites de la tradition Melocheville semble limitée aux rives du Saint-Laurent, de Boucherville à Cornwall, permettant ainsi d'identifier un territoire d'exploitation saisonnière bien circonscrit. Au cours de la période comprise entre 1 500 et 1 000 avant aujourd'hui, un changement radical s'effectue sur la forme des vases, désormais globulaire. Le col est davantage étranglé et un parement est ajouté sur la moitié supérieure des vases. Les empreintes à la cordelette et dentelées, ainsi que les ponctuations circulaires formant une bosse sur la face intérieure, deviennent la norme. Certains experts attribuent ce changement stylistique dans la production des céramiques de la vallée du Saint-Laurent au changement du mode de vie des autochtones vers une première forme de sédentarisation.

Les fragments de vase sont mis au jour en 2001 sur l'ile Grosbois, dans la municipalité de Boucherville, et sont subséquemment recollés.

RÉFÉRENCES

ARKÉOS INC. Fouille et inventaire archéologiques au site BjFi-7, île Grosbois, parc des Îles-de-Boucherville. Planification stratégique de mise en valeur du patrimoine archéologique du Parc des Îles-de-Boucherville. Rapport de recherche archéologique [document inédit], SÉPAQ/ SÉPAQ Parc des Îles-de-Boucherville du Mont-Saint-Bruno et de la Yamaska, 2002. 147 p.
GATES ST-PIERRE, Christian. « Iroquoians in the St. Lawrence River Valley before European Contact ». Ontario Archaeology. No 96 (2016), p. 47-64.
GATES ST-PIERRE, Christian. Potières du Buisson. La céramique de tradition Melocheville sur le site Hector-Trudel. Collection Mercure - Archéologie, 168. Gatineau, Musée canadien des civilisations, 2006. 319 p.