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Les fragments de vase à parement et à crestellation ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car ils témoignent de la présence des Autochtones sur le site Cartier-Roberval au moment de l'occupation européenne ainsi que des relations entretenues entre les deux groupes entre 1541 et 1543. Ils ont également été choisis parce qu'ils constituent un élément typologique d'intérêt pour l'étude de la poterie iroquoienne, puisque le contexte archéologique dont ils sont issus est précisément daté et documenté.

Les fragments de vase à parement et à crestellation sont fabriqués par les Iroquoiens du Saint-Laurent vers la moitié du XVIe siècle, chevauchant ainsi la période du Sylvicole supérieur tardif (650 à 450 ans avant aujourd'hui) et le Régime français (1534 à 1760). En céramique de type autochtone, le vase fragmentaire comporte trois tessons. L'un d'eux comprend une partie du parement et du col ainsi qu'une crestellation, et les deux autres appartiennent à la panse.

Des motifs linéaires, formant un décor géométrique, sont incisés sur la paroi externe de l'objet : de petites lignes verticales ornent les bords supérieurs et inférieurs de l'objet, alors que le bandeau comporte des lignes obliques. La crestellation porte un décor représentant un épi de maïs.

Le vase à parement et à crestellation est utilisé comme récipient pour la préparation et la cuisson des aliments. Des traces de suie sur la surface de l'objet témoignent d'ailleurs de son utilisation reliée à la cuisson.

Les fragments de vase sont mis au jour en 2010 sur le site Cartier-Roberval, dans le secteur du fort d'en haut, qui est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec.