Laboratoire d'archéologie du Québec
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Perle. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilageImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEu-4 > Opération 66 > Sous-opération A > Lot 3 > Numéro de catalogue 202

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

militaire
domestique
institutionnelle
agricole

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est façonnée en jais, un matériau peu présent dans les collections archéologiques du Québec. Elle a aussi été choisie parce qu'elle peut témoigner de plusieurs aspects et activités de la colonie Cartier-Roberval, à savoir des types d'ornements de vêtements de l'époque, de parures, des pratiques religieuses de la colonie ou encore des échanges avec les Autochtones.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle en jais est fabriquée autour de 1540 en Europe, probablement en France. De forme circulaire, la perle présente des extrémités aplaties. Les parois extérieures de l'objet sont incisées de stries obliques profondes légèrement ondulées s'arrêtant peu avant le trou. Au fond de ces dernières sont visibles les traces de l'outil les ayant façonnées. Le jais est une gemme fossile luisante de couleur noire.

La perle, importée en Amérique du Nord entre 1541 et 1543, peut être utilisée pour de multiples usages. Elle peut servir d'ornement sur des vêtements de deuil, de parure si elle est enfilée sur un collier, d'objet liturgique si elle fait partie d'un chapelet, ou encore d'objet d'échange avec les Autochtones.

La perle est mise au jour en 2007 sur le site Cartier-Roberval, dans le secteur du fort d'en haut, qui est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec.

Le jais est un matériau qui servait surtout à la fabrication d'objets de piété, principalement des chapelets. Toutefois, cela n'exclut pas l'utilisation de ce matériau pour l'ornement de vêtements de deuil, ou encore pour la conception de bijoux. Les perles en jais ont aussi été utilisées dans le cadre d'activités commerciales avec les Autochtones au cours du XVIe siècle. En effet, cet usage a été démontré par la mise au jour d'une perle du même matériau à l'embouchure de la rivière de Blanc-Sablon. Néanmoins, leur utilisation pour la traite a été de courte durée, puisque les Autochtones ne les appréciaient guère, étant donné la fragilité du matériau.

RÉFÉRENCES

FISET, Richard et Gilles SAMSON. Chantier archéologique Cartier-Roberval, Promontoire du cap Rouge (CeEu-4), Québec, Canada : rapport synthèse des fouilles 2007-2008. Québec, Ministère de la Culture et des Communications/Commission de la capitale nationale du Québec, 2013. 464 p.