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Le bouton-bijou a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de la présence d'une élite socio-économique sur le site Cartier-Roberval. De plus, il a été choisi parce qu'il est entier et qu'il présente un bon état de conservation.

Le bouton-bijou est fabriqué au cours de la première moitié du XVIe siècle en Europe. L'objet comprend deux boutons de métal cuivreux moulés en forme de fleur à six pétales, dont le centre est serti d'un cabochon de verre rouge. Le dos des boutons, légèrement convexe, est muni d'un oeillet en fil de cuivre. Un anneau passant dans ces oeillets relie les deux boutons ensemble.

Le bouton-bijou, importé en Amérique du Nord entre 1541 et 1543, est un objet servant à orner un vêtement, et probablement à en attacher le col.

Le bouton-bijou est mis au jour en 2010 sur le site Cartier-Roberval, dans le secteur du fort d'en haut, qui est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec. Le bouton-bijou est restauré au Centre de conservation du Québec de 2010 à 2011.

La fonction exacte de cet objet reste encore à déterminer. En effet, bien que le bouton-bijou rappelle un bouton de manchette, ce type d'accessoire n'apparaît sur le costume européen qu'au début du XVIIe siècle. Toutefois, des boutons de col de chemise ressemblant au bouton-bijou apparaissent parfois sur les représentations du XVIe siècle. Les boutons étaient majoritairement utilisés par des hommes, les vêtements féminins étant surtout retenus par des lacets ou des rubans. Si un tel objet se retrouvait sur un costume féminin, il servait alors d'ornement. En considérant l'utilisation relativement limitée des boutons sur le site Cartier-Roberval, la présence de ce bouton-bijou atteste de la présence d'une élite socio-économique dans la colonie du fort d'en haut.