Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragments de cotte de mailles. Vue généraleImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de cotte de mailles. DétailImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEu-4 > Opération 96 > Sous-opération A > Lot 4 > Numéro de catalogue 252

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

militaire
domestique
institutionnelle
agricole

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les fragments de cotte de mailles ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet unique dans les collections archéologiques du Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les fragments de cotte de mailles sont fabriqués au cours de la première moitié du XVIe siècle en Europe. Les anneaux, faits de fer tréfilé soudé, sont montés avec un rythme d'enlacement de quatre en un. Les anneaux forment une cotte de mailles de type « jaseran », soit une cotte légère, et pourraient appartenir à une partie de gorgerin ou de haubert ou à la partie supérieure d'un gant. Certaines des mailles constituent le rebord de l'armure.

La cotte de mailles est une armure utilisée pour protéger le corps des coups saillants. Elle est importée en Amérique du Nord entre 1541 et 1543, vraisemblablement par un militaire faisant partie de l'équipage de Jacques Cartier (vers 1491-1557) et de Jean-François de La Rocque de Roberval (vers 1495-1560).

Les fragments de cotte de mailles sont mis au jour en 2007 et 2008 sous la forme de deux amas de corrosion sur le site Cartier-Roberval, dans le secteur du fort d'en haut. Ce dernier est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec. Les fragments de cotte de mailles sont ensuite restaurés par le Centre de conservation du Québec de 2007 à 2011. L'état morcelé de l'objet ne permet pas d'en calculer le nombre de fragments.

Il s'agit d'un objet de qualité supérieure, puisque les mailles sont soudées. En effet, puisque l'assemblage d'une cotte de mailles est long et dispendieux, les anneaux sont rarement soudés.

RÉFÉRENCES

FISET, Richard et Gilles SAMSON. Chantier archéologique Cartier-Roberval, Promontoire du cap Rouge (CeEu-4), Québec, Canada : rapport synthèse des fouilles 2007-2008. Québec, Ministère de la Culture et des Communications/Commission de la capitale nationale du Québec, 2013. 464 p.
TREYVAUD, Geneviève. Reconstruction des technologies de production métallique employées par les artisans européens et amérindiens du XVIe au XVIIIe siècle au Canada. Université Laval, 2013. 291 p.