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La pointe de carreau d'arbalète a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la présence des arbalétriers de l'équipage de Jacques Cartier (vers 1491-1557) et de Jean-François de La Rocque de Roberval (vers 1495-1560) sur le site de la découverte. De plus, son modèle à quatre pans est unique parmi les objets mis au jour sur le site Cartier-Roberval.

La pointe de carreau d'arbalète est fabriquée vers 1540 en Europe, probablement en France. Entière, elle présente une tête à quatre pans, une pointe effilée ainsi qu'une douille circulaire.

Cette pointe est importée en Amérique du Nord et est utilisée entre 1541 et 1543 par les arbalétriers de l'équipage de Jacques Cartier (vers 1491-1557) et de Jean-François de La Rocque de Roberval (vers 1495-1560). La pointe de carreau d'arbalète, insérée sur une hampe, est utilisée comme pointe de projectile pour le tir à l'arbalète.

La pointe de carreau d'arbalète est mise au jour en 2007 sur le site Cartier-Roberval, dans le secteur du fort d'en haut, qui est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec. La pointe est ensuite restaurée par le Centre de conservation du Québec (CCQ).

Bien que cette pointe de carreau d'arbalète ne soit pas la seule à avoir été mise au jour sur le site Cartier-Roberval, elle est la seule qui soit conçue avec une tête à quatre pans. En comparaison avec les autres pointes retrouvées, qui présentent une forme simple de douille s'affinant pour terminer en pointe, cette pointe de carreau est plus étoffée et a certainement été importée, alors que les autres ont pu être fabriquées par le forgeron de la colonie.