Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragment de biface. Face AImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de biface. Face BImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de biface. ProfilImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BkEu-8 > Numéro de catalogue 861

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment de biface a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est le seul exemple de biface associé au Paléoindien récent ou supérieur (10 000 à 8 000 avant aujourd'hui) découvert sur le site Garneau (BkEu-8). Il a également été choisi parce qu'il présente des retouches comparables à un « alternately bevelled biface », un outil associé par les archéologues américains à la période paléoindienne.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fragment de biface est associé au Paléoindien récent ou supérieur, puisque l'occupation du site sur lequel il est retrouvé est établie entre 10 800 et 8 800 avant aujourd'hui (soit l'équivalent de 8 850 à 6 850 av. J. C. environ). Cet objet, incomplet, possède un tranchant sur ses deux faces, qui sont façonnées par des retouches semi-abruptes alternes, courtes et marginales. Il est fabriqué en rhyolite Weedon, une pierre de couleur beige, rosée ou verdâtre dont la provenance est encore inconnue. La pierre utilisée est probablement altérée et sa surface est riche en inclusions de formes variées.

À cette époque, le biface est un outil commun servant principalement de couteau. Il est utilisé pour de multiples ouvrages, tels que débiter le gibier, découper le poisson et les peaux, ou encore couper des végétaux. Son grand format permet aussi de l'utiliser comme source de matière première afin de créer d'autres outils ayant une fonction différente. Par exemple, des éclats tirés du biface peuvent ensuite être transformés en pointes de projectiles pour la chasse.

Le fragment de biface est mis au jour au cours de l'été 2010 sur le site Gaudreau (BkEu-8), à Weedon en Estrie. Le site, qui est localisé au point de confluence des rivières au Saumon et Saint-François, a révélé des vestiges de plusieurs périodes culturelles. Les fouilles effectuées de 2010 à 2012 ont mis au jour une succession d'occupations de l'endroit par des groupes d'autochtones du Paléoindien récent jusqu'à la période du Contact (début du XVIe siècle). Ce fragment de biface correspond à la plus ancienne période d'occupation reconnue sur ce site, qui prend la forme d'un petit campement temporaire.

RÉFÉRENCES

GRAILLON, Éric. Camp d'archéologie du Musée de la Nature et des sciences de Sherbrooke : Évaluation du site Gaudreau (BkEu-8) de Weedon, été 2010. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, 2011. 76 p.