Laboratoire d'archéologie du Québec
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Racloir. Face AImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Racloir. Face BImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Racloir. ProfilImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BiEx-23 > Numéro de catalogue 587

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le racloir a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il présente des caractéristiques propres aux racloirs en usage durant le Paléoindien récent ou supérieur (10 000 à 8 000 ans avant aujourd'hui). Cet outil a également été choisi parce qu'il représente un exemple d'utilisation d'un gros éclat de schiste ardoisier rouge pour produire un racloir. Son bord rectiligne témoigne aussi de la variété des types de racloirs retrouvés sur le site Kruger 2 (BiEx-23).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le racloir est associé au Paléoindien récent ou supérieur, puisque l'occupation du site sur lequel il est retrouvé est établie entre 10 800 et 8 800 avant aujourd'hui (soit l'équivalent de 8 850 à 6 850 av. J. C. environ). Cet objet est complet et non fragmenté. Plus large que long, l'outil possède un tranchant sur l'un de ses côtés, qui est rectiligne. Il est façonné en schiste ardoisier rouge, une pierre dont la source se trouve à une faible distance du site de sa découverte.

À cette époque, le racloir, parfois utilisé emmanché, est un outil multifonctionnel servant principalement au dépeçage du gibier, mais sert aussi à tailler des matières dures tels le bois ou l'os. Il est fabriqué à partir d'un éclat de pierre de bonnes dimensions et au moins l'un de ses côtés est façonné en tranchant.

Ce biface est mis au jour au cours de l'été 2015 sur le site Kruger 2 (BiEx-23) à Sherbrooke, en Estrie. Le site, localisé sur un haut plateau rocheux surplombant la rivière Saint-François, consiste en un campement divisé en trois dépôts sablonneux représentant les principales aires d'occupation du site. L'objet provient du secteur d'occupation principal nommé « aire numéro 3 », qui comprend un dépotoir et un important atelier de taille de la pierre. Le tout s'articule autour d'un foyer central.

L'utilisation d'une pierre locale, le schiste ardoisier rouge, pour la fabrication du racloir suggère que les occupants du site Kruger 2 (BiEx-23) étaient familiers avec la région au Paléoindien récent ou supérieur et en connaissaient bien les ressources.

RÉFÉRENCES

CHAPDELAINE, Claude et Éric GRAILLON. Intervention archéologique sur le site Kruger 2 (BiEx-23) de Brompton, été 2015. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, 2016. 257 p.