Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Fragment de biface. Face AImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de biface. Face BImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de biface. ProfilImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BiEx-23 > Numéro de catalogue 1902
BiEx-23 > Numéro de catalogue 433

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment de biface a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il présente des caractéristiques propres aux bifaces en usage durant le Paléoindien récent ou supérieur (10 000 à 8 000 ans avant aujourd'hui). Ce fragment de biface a également été choisi parce qu'il permet de discerner les différentes variations de l'altération de la rhyolite Weedon sur un même artéfact composé de deux fragments recollés.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fragment de biface est associé au Paléoindien récent ou supérieur, puisque l'occupation du site sur lequel il est retrouvé est établie entre 10 800 et 8 800 avant aujourd'hui (soit l'équivalent de 8 850 à 6 850 av. J. C. environ). Cet objet, incomplet, constitue la partie distale du biface. L'outil possède un tranchant sur ses deux faces, ainsi qu'un sommet pointu. Il est façonné en rhyolite Weedon, une pierre de couleur beige, rosée ou verdâtre dont la provenance est encore inconnue. La pierre utilisée pour fabriquer cet outil est probablement altérée et sa surface est riche en inclusions de formes variées.

À cette époque, le biface est un outil commun servant principalement de couteau. Il est utilisé pour de multiples ouvrages, tels que débiter le gibier, découper le poisson et les peaux, ou encore couper des végétaux. Son grand format permet aussi de l'utiliser comme source de matière première afin de créer d'autres outils ayant une fonction différente. Par exemple, des éclats tirés du biface peuvent ensuite être transformés en pointes de projectiles pour la chasse.

Ce biface, constitué de deux fragments, est mis au jour au cours des étés 2014 et 2017 sur le site Kruger 2 (BiEx-23) à Sherbrooke, en Estrie. Le site, localisé sur un haut plateau rocheux surplombant la rivière Saint-François, consiste en un campement divisé en trois dépôts sablonneux représentant les principales aires d'occupation du site. L'objet provient du secteur d'occupation nommé « aire numéro 4 », qui correspond à l'emplacement d'un atelier de taille de la pierre. Le tout s'articule autour d'un foyer central.

Les deux fragments de l'objet affichent des degrés d'altération différents de la pierre. Ils permettent ainsi de discerner les variations d'altération de la rhyolite Weedon.

RÉFÉRENCES

CHAPDELAINE, Claude et Éric GRAILLON. Fouilles archéologiques sur les sites Kruger 2 (BiEx-23) et Kruger 3 (BiEx-24) de l'arrondissement de Brompton à Sherbrooke, été 2017. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, 2018. 329 p.
CHAPDELAINE, Claude et Éric GRAILLON. Intervention sur les sites archéologiques Cascades 5 (BiEw-7) d'East Angus et Kruger 2 (BiEx-23) de Brompton, été 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, 2015. 185 p.