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Le fragment de bousillage a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de l'utilisation de ce matériau dans la construction des bâtiments du fort Cartier-Roberval. De plus, il a été choisi pour sa grande taille et pour la qualité des empreintes de bois, qui sont des témoins visuels de la méthode de fabrication de l'objet.

Le fragment de bousillage fait partie d'un bâtiment qui est construit entre 1541 et 1543 au sommet du promontoire de Cap-Rouge. Le bousillage est un matériau de construction utilisé afin de combler les espaces entre les pièces de bois d'un bâtiment. Le fragment, incomplet, est constitué d'argile de couleur chamois grisâtre portant des traces de dégraissant végétal. De forme semi-circulaire, le fragment de bousillage possède une surface extérieure arrondie et une face interne aplatie. Cette dernière montre l'empreinte d'un poteau en bois équarri.

Le fragment de bousillage est mis au jour en 2008 sur le site Cartier-Roberval, dans le secteur du fort d'en haut, qui est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec.

En comparant l'argile du fragment de bousillage avec les résultats d'analyses physico-chimiques effectuées en 2009 sur des objets similaires, il a été possible de démontrer que l'argile utilisée pour la construction des bâtiments du fort d'en haut a été prélevée sur le site et dans les environs. D'autres fragments de bousillage ont également été retrouvés sur le site, ce qui témoigne de l'utilisation de la technique du pan de bois pour la construction des édifices du fort d'en haut.