Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragment de biface. Face AImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de biface. Face BImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de biface. ProfilImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BiEx-23 > Numéro de catalogue 1752

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment de biface a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il présente des caractéristiques propres aux bifaces en usage durant le Paléoindien récent (10 000 à 8 000 ans avant aujourd'hui). Taillé dans le schiste ardoisier gris, il a également été choisi parce qu'il témoigne de l'emploi de matières locales par les occupants du site Kruger 2 (BiEx-23) ainsi que de la variété des matériaux utilisés. Son gros calibre, dont peu d'exemples ont été retrouvés sur le territoire, a aussi pu lui permettre de servir de source de matière première pour la fabrication d'autres outils.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fragment de biface est associé au Paléoindien récent ou supérieur, puisque l'occupation du site sur lequel il est retrouvé est établie entre 10 800 et 8 800 avant aujourd'hui (soit l'équivalent de 8 850 à 6 850 av. J. C. environ). Cet objet, incomplet, constitue la partie mésio-distale du biface. Il possède un tranchant sur ses deux faces ainsi qu'un sommet pointu. Il est fabriqué en schiste ardoisier gris, une pierre dont la source est située à proximité du site de la découverte.

À cette époque, le biface, dont les deux faces comportent des tranchants, est un outil commun servant principalement de couteau. Il est utilisé pour de multiples ouvrages, tels que débiter le gibier, découper le poisson et les peaux, ou encore couper des végétaux. Son grand format permet aussi de l'utiliser comme source de matière première afin de créer d'autres outils ayant une fonction différente. Des éclats tirés du biface peuvent ensuite être transformés, par exemple, en pointes de projectiles pour la chasse.

Ce fragment de biface est mis au jour au cours de l'été 2017 sur le site Kruger 2 (BiEx-23) à Sherbrooke, en Estrie. Le site, localisé sur un haut plateau rocheux surplombant la rivière Saint-François, consiste en un campement divisé en trois dépôts sablonneux représentant les principales aires d'occupation du site. L'objet provient du secteur d'occupation nommé « aire numéro 2 », qui comprend un atelier de taille de la pierre. Le tout s'articule autour d'un foyer central.

RÉFÉRENCES

CHAPDELAINE, Claude et Éric GRAILLON. Fouilles archéologiques sur les sites Kruger 2 (BiEx-23) et Kruger 3 (BiEx-24) de l'arrondissement de Brompton à Sherbrooke, été 2017. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, 2018. 329 p.