Laboratoire d'archéologie du Québec
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Lampe à l'huile. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lampe à l'huile. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lampe à l'huile. Côté CImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lampe à l'huile. Côté DImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lampe à l'huile. DessusImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lampe à l'huile. DessousImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

IcGm-13 > Numéro de catalogue 86

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation de surface

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La lampe à l'huile a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, parce que cet objet utilitaire fait partie de l'assemblage typiquement associé au mode de subsistance des Dorsétiens (2 500 à 800 ans avant aujourd'hui). De plus, elle a été choisie parce qu'elle est finement façonnée.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La lampe à l'huile est associée au Dorsétien ancien (2 500 à 2 200 ans avant aujourd'hui). Composé de quatre fragments, l'objet entier est en stéatite. La lampe rectangulaire présente des parois assez minces ainsi qu'un fond plus épais.

La lampe à l'huile, au Dorsétien ancien, est un objet utilitaire servant à éclairer et à réchauffer son utilisateur, ainsi qu'à la cuisson des aliments. Les lampes sont taillées en stéatite et leurs dimensions peuvent varier grandement, allant de huit centimètres à cinquante centimètres de longueur. À cette époque, les lampes ont généralement une forme rectangulaire et un fond plat, alors qu'elles sont plus souvent arrondies et ovales au Dorsétien récent (1 500 à 800 ans avant aujourd'hui).

La stéatite est une pierre tendre très utilisée par les cultures dorsétienne et thuléenne pour la fabrication de récipients, tels que des marmites, des vases et des lampes. Cette pierre étant friable, les objets fabriqués en stéatite sont fragiles. Les récipients se fissurent souvent sous l'effet de la chaleur ou d'une mauvaise utilisation, c'est pourquoi ils sont généralement retrouvés sous forme de fragments, ou portant des traces de réparation. Généralement, les propriétaires de ces objets importants du quotidien et extrêmement précieux préfèrent les réparer plutôt que les jeter, puisque leur réalisation est longue et complexe. Lors d'une réfection, des trous sont faits de chaque côté de la fissure, puis les morceaux sont collés avec du sang de phoque qui a été congelé. Ensuite, ils sont cousus ensemble en passant par les trous. Finalement, une rainure est pratiquée de part et d'autre de la fissure, puis une barre de renforcement en ardoise ou autre pierre y est collée. Il arrive souvent que les trous soient comblés d'ocre rouge. L'association symbolique de l'ocre rouge, des lampes et des pots était particulièrement répandue au dorsétien récent (1 500 à 800 ans avant aujourd'hui), alors que la plupart des vases en pierre étaient recouverts d'une solution réalisée à base de ce pigment.

La lampe à l'huile est mise au jour en 1986 sur le site IcGm-13, situé près du village d'Inukjuak sur la côte est de la baie d'Hudson. L'absence de trous de suspension, normalement présents sur un vase, indique qu'il s'agit effectivement d'une lampe. Finalement, la forme rectangulaire de l'objet l'associe au Dorsétien ancien.

RÉFÉRENCES

INSTITUT CULTUREL AVATAQ. Archaeological Salvage Excavation of the IcGm-13 site, Inukjuak, Northern Quebec. Rapport de recherche [document inédit], Makivik Corporation, 1987. 28 p.