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Fragments de marmite. Faces externes
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Faces internes
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Recollage temporaire, profil
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Recollage temporaire, dessus
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Détail de la pâte
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EdBt-3 > Numéro de catalogue 6572
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent
Fonction du site
domestique
pêche
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les fragments de marmite font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils sont clairement identifiés comme marmite, à pâte rougeâtre, associée à la présence basque sur le site.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les fragments de marmite représentent un récipient faisant partie de la vaisselle destinée à l'alimentation et à la cuisson des aliments. La marmite est en terre cuite grossière à pâte rougeâtre et sans glaçure. De taille moyenne, elle peut servir à la préparation de repas pour un petit groupe de deux à quatre personnes. Fabriquée en Europe, fort probablement en Espagne ou en France, au XVIe ou au début du XVII siècle, elle est apportée à Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque. L'importante coloration foncée ainsi que la présence de matière organique brûlée témoignent de son utilisation intensive. Sa partie inférieure est manquante, mais elle avait possiblement un fonds plat et, contrairement aux marmites à fond arrondi ou aplati et mince qui étaient suspendues au-dessus du feu, cette marmite devait être placée sur le sol près des braises d'un feu pour la cuisson. Aucun pot à cuire complet de ce type n'est récupéré à l'île du Petit Mécatina, mais plusieurs hauts de corps similaires, faits de la même matière céramique, ainsi que plusieurs fonds plats d'une matière similaire, sont mis au jour sur le site.
La marmite est jetée par-dessus bord d'un navire ancré dans l'anse du Petit Mécatina et est récupérée dans un sondage immédiatement au nord des monticules de pierres de lest SP-4 et SP-6. Le même secteur de fouille livre une panoplie d'objets, dont de nombreuses céramiques, tels trois réchauds, plusieurs autres pots ou marmites, des jarres à olives ibériques et des écuelles en majolique aragonaise. Des pièces de barriques et des déchets de bois témoignant du travail des tonneliers et des charpentiers y sont aussi découverts, de même que des restes alimentaires variés, des récipients en bois, un anneau de vannerie, un manche de couteau, des fragments de chaussures, des perles de chapelet en matériaux variés, une coquille de pétoncle géant, des cendrées ou chevrotines et une balle de mousquet ainsi que des déchets liés à la fabrication sur place de ces munitions, une ancre de petite embarcation, des tuiles à toiture et des pierres de lest. Plusieurs os de baleine et de morue trouvés sur le site confirment la poursuite de ces cétacés et les activités de pêche par les Basques à Petit Mécatina.
Les marmites à pâte de couleur rougeâtre, généralement à fond plat, tout comme les marmites chamois à fond plus ou moins arrondi, sont des témoins importants des stations baleinières établies par les Basques à «¿Terranova¿» au XVIe siècle. Malgré leur ressemblance avec certaines productions céramiques françaises, leur véritable origine n'est pas encore connue et une provenance espagnole est aussi possible pour ces objets. Une analyse physico-chimique des objets, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions.
À Petit Mécatina, ces marmites, ainsi que des pots à anse faits en pâte rougeâtre, se retrouvent presque exclusivement dans les dépôts subaquatiques. Il semble qu'elles étaient surtout utilisées à bord des navires et très peu sur le site terrestre, pour la cuisson des aliments, contrairement aux marmites à fond arrondi. La préparation des repas pour l'ensemble de l'équipage se faisait vraisemblablement dans un grand chaudron métallique sur un fourneau, plutôt qu'en petites quantités dans des marmites de volume somme toute limité.
La marmite est jetée par-dessus bord d'un navire ancré dans l'anse du Petit Mécatina et est récupérée dans un sondage immédiatement au nord des monticules de pierres de lest SP-4 et SP-6. Le même secteur de fouille livre une panoplie d'objets, dont de nombreuses céramiques, tels trois réchauds, plusieurs autres pots ou marmites, des jarres à olives ibériques et des écuelles en majolique aragonaise. Des pièces de barriques et des déchets de bois témoignant du travail des tonneliers et des charpentiers y sont aussi découverts, de même que des restes alimentaires variés, des récipients en bois, un anneau de vannerie, un manche de couteau, des fragments de chaussures, des perles de chapelet en matériaux variés, une coquille de pétoncle géant, des cendrées ou chevrotines et une balle de mousquet ainsi que des déchets liés à la fabrication sur place de ces munitions, une ancre de petite embarcation, des tuiles à toiture et des pierres de lest. Plusieurs os de baleine et de morue trouvés sur le site confirment la poursuite de ces cétacés et les activités de pêche par les Basques à Petit Mécatina.
Les marmites à pâte de couleur rougeâtre, généralement à fond plat, tout comme les marmites chamois à fond plus ou moins arrondi, sont des témoins importants des stations baleinières établies par les Basques à «¿Terranova¿» au XVIe siècle. Malgré leur ressemblance avec certaines productions céramiques françaises, leur véritable origine n'est pas encore connue et une provenance espagnole est aussi possible pour ces objets. Une analyse physico-chimique des objets, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions.
À Petit Mécatina, ces marmites, ainsi que des pots à anse faits en pâte rougeâtre, se retrouvent presque exclusivement dans les dépôts subaquatiques. Il semble qu'elles étaient surtout utilisées à bord des navires et très peu sur le site terrestre, pour la cuisson des aliments, contrairement aux marmites à fond arrondi. La préparation des repas pour l'ensemble de l'équipage se faisait vraisemblablement dans un grand chaudron métallique sur un fourneau, plutôt qu'en petites quantités dans des marmites de volume somme toute limité.
RÉFÉRENCES
FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014. 126 p.
FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
GUSSET, Gérard. « La poterie commune et le grès des sites subaquatique et terrestre à Red Bay ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 51-120.
PETRUCCI, Jean Ferdinand. Les poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945. École des hautes études en sciences sociales, 1999. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 214182
Fragments de marmite
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Fragments de pot à cuire
Numéro(s)
Numéro archéologique : EdBt-3-6572
Autres numéros
Numéro précédent : EdBt-3:6586
Numéro précédent : EdBt-3:6585
Numéro précédent : EdBt-3:6584
Numéro précédent : EdBt-3:6583
Numéro précédent : EdBt-3:6582
Numéro précédent : EdBt-3:6581
Numéro précédent : EdBt-3:6580
Numéro précédent : EdBt-3:6579
Numéro précédent : EdBt-3:6578
Numéro précédent : EdBt-3:6577
Numéro précédent : EdBt-3:6576
Numéro précédent : EdBt-3:6575
Numéro précédent : EdBt-3:6574
Numéro précédent : EdBt-3:6573
Numéro précédent : EdBt-3-2012-SA-C9
Numéro précédent : EdBt-3-2012-SA-C3-C9
Numéro précédent : EdBt-3:6572
Numéro précédent : EdBt-3:6587
Numéro précédent : EdBt-3:7322
Numéro précédent : EdBt-3:7313
Fonctions / usages
La marmite fait partie de la vaisselle destinée à l'alimentation et sert généralement à la cuisson des aliments. Dans les stations de pêche, ce type de pot à cuire, de moyenne capacité, sert vraisemblablement à la préparation des repas quotidiens d'un petit groupe de pêcheurs. La forte incrustation de suie et de matière organique brûlée confirme cette interprétation.
Matériaux
Céramique - terre cuite grossière (commune) (Sans glaçure)
Culture
Basques
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Diamètre extérieur, Rebord (Estimée / intégral) : 15 cm
Diamètre intérieur, Rebord (Estimée / intégral) : 13,3 cm
Épaisseur, Paroi (Mesurée / intégral) : entre 0,4 et 0,6 cm
Épaisseur, Anse (Mesurée / intégral) : entre 0,8 et 1,2 cm
Épaisseur, Rebord (Mesurée / intégral) : entre 0,9 et 1 cm
Hauteur, Anse (Mesurée / intégral) : 7 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 11,5 cm
Largeur, Anse (Mesurée / intégral) : entre 3,5 et 5,7 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : 17,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Coupé
Cuit
Façonné
Lissé
Séché
Tourné
Préhistoire/Histoire
historique
Dates
Importation : 1530 - 1620
Intervention archéologique : 2001 - 2013
Découverte : 2012‑ 2013 - 2013‑ 2013
Altérations
Brûlure
(Cuisson alimentaire)
: À divers endroits
Les deux surfaces sont altérées par l'utilisation de l'objet sur le feu.
Les deux surfaces sont altérées par l'utilisation de l'objet sur le feu.
Résidu
(Cuisson alimentaire)
: À divers endroits
D'importants restes organiques carbonisés sont visibles à divers endroits sur l'objet.
D'importants restes organiques carbonisés sont visibles à divers endroits sur l'objet.
Biologiques
(Immersion dans l'eau)
: Paroi interne
Des traces brunâtres sont visibles sur la paroi interne, possiblement dû à des organismes marins.
Des traces brunâtres sont visibles sur la paroi interne, possiblement dû à des organismes marins.
DESCRIPTION+
Description
Les fragments de marmite font partie d'un récipient fabriqué en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Les tessons représentent une partie du haut de la marmite et une anse verticale. L'objet est en terre cuite grossière de couleur rougeâtre. La hauteur résiduelle est de 11,5 cm, le diamètre extérieur du rebord est estimé à 15,0 cm et le diamètre intérieur, à 13,3 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
18
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale