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- PLAN DU SITE
Fragments de marmite. Face externe
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Face interne
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Détail du décor
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Détail de la pâte
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EdBt-3 > Numéro de catalogue 7046
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent
Fonction du site
domestique
pêche
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les fragments de marmite font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce que les marmites de ce type comptent parmi les objets les plus fréquemment trouvés sur les sites anciens basques. Cette marmite vient d'un site terrestre peu perturbé.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les fragments de marmite sont liés à un objet servant à la cuisson des aliments. Faite en terre cuite grossière à pâte micacée et sans glaçure, la marmite est de taille moyenne et peut servir à préparer le repas pour un petit groupe de trois ou quatre personnes.
Fabriquée en Europe, fort probablement en Espagne ou en France, au XVIe ou au début du XVIIe siècle, elle est apportée à l'île du Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque. Le noircissement sur sa paroi extérieure pourrait témoigner de son utilisation ou de son séjour dans l'eau. L'aire 9 où cette marmite a été trouvée est potentiellement une autre aire d'occupation basque du XVIe siècle, comportant peu de perturbations plus tardives.
La forme aux courbes continues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière, surtout au niveau du fond, se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Elle peut donc être suspendue directement au-dessus d'un feu ouvert. De plus, sa morphologie et les parois minces contribuent à la répartition rapide de la chaleur pendant la cuisson. Le point le plus fort de l'objet se trouve au niveau du col et du rebord, là où il est maintenu au-dessus du feu. Aussi, une aire de cuisine basque a été découverte sur le site terrestre de Petit Mécatina et plusieurs petits foyers et une quantité importante de vaisselle culinaire et de service y ont été mis au jour en 2009.
La marmite à fond arrondi ou plat, et habituellement à deux anses verticales, comme celle-ci, est devenue le marqueur céramique par excellence des stations baleinières basques du XVIe siècle. Elle suit de près les tuiles à toiture omniprésentes sur tous ces sites. Mais curieusement, il n'a pas encore été possible de déterminer hors de tout doute l'origine de ces objets si populaires auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle. Plusieurs provenances, en France et en Espagne, ont été proposées, mais seules des études physico-chimiques, dont certaines sont en cours, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions. D'ailleurs, le tesson EdBt-3-7191 a été détruit en 2016 afin d'effectuer des analyses physico-chimiques de la pâte provenant de cette marmite. Malgré une morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, il y a des différences plus ou moins marquées dans les matériaux de fabrication et les décors des marmites. Les inclusions dans la pâte, tant en quantité qu'en grandeur et en type, ainsi que les couleurs peuvent varier au point qu'il faille envisager l'implication de différents centres de production dans leur fabrication et le recours à différentes sources de matières premières. De plus, le décor si typique des bandes verticales appliquées à la molette n'apparaît pas sur toutes les marmites et les décors estampés sont encore plus rares. À Petit Mécatina, par exemple, plusieurs types de marmites ont été identifiés par l'observation visuelle des pâtes qui les composent et cette marmite n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Fabriquée en Europe, fort probablement en Espagne ou en France, au XVIe ou au début du XVIIe siècle, elle est apportée à l'île du Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque. Le noircissement sur sa paroi extérieure pourrait témoigner de son utilisation ou de son séjour dans l'eau. L'aire 9 où cette marmite a été trouvée est potentiellement une autre aire d'occupation basque du XVIe siècle, comportant peu de perturbations plus tardives.
La forme aux courbes continues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière, surtout au niveau du fond, se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Elle peut donc être suspendue directement au-dessus d'un feu ouvert. De plus, sa morphologie et les parois minces contribuent à la répartition rapide de la chaleur pendant la cuisson. Le point le plus fort de l'objet se trouve au niveau du col et du rebord, là où il est maintenu au-dessus du feu. Aussi, une aire de cuisine basque a été découverte sur le site terrestre de Petit Mécatina et plusieurs petits foyers et une quantité importante de vaisselle culinaire et de service y ont été mis au jour en 2009.
La marmite à fond arrondi ou plat, et habituellement à deux anses verticales, comme celle-ci, est devenue le marqueur céramique par excellence des stations baleinières basques du XVIe siècle. Elle suit de près les tuiles à toiture omniprésentes sur tous ces sites. Mais curieusement, il n'a pas encore été possible de déterminer hors de tout doute l'origine de ces objets si populaires auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle. Plusieurs provenances, en France et en Espagne, ont été proposées, mais seules des études physico-chimiques, dont certaines sont en cours, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions. D'ailleurs, le tesson EdBt-3-7191 a été détruit en 2016 afin d'effectuer des analyses physico-chimiques de la pâte provenant de cette marmite. Malgré une morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, il y a des différences plus ou moins marquées dans les matériaux de fabrication et les décors des marmites. Les inclusions dans la pâte, tant en quantité qu'en grandeur et en type, ainsi que les couleurs peuvent varier au point qu'il faille envisager l'implication de différents centres de production dans leur fabrication et le recours à différentes sources de matières premières. De plus, le décor si typique des bandes verticales appliquées à la molette n'apparaît pas sur toutes les marmites et les décors estampés sont encore plus rares. À Petit Mécatina, par exemple, plusieurs types de marmites ont été identifiés par l'observation visuelle des pâtes qui les composent et cette marmite n'est qu'un exemple parmi d'autres.
RÉFÉRENCES
FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014. 126 p.
FITZHUGH, William W., Anja HERZOG, Brenna MCLEOD et Sophia PERDIKARIS. « Ship to Shore: Inuit, Early Europeans, and Maritime Landscapes in the Northern Gulf of St. Lawrence ». FORD, Ben, dir. The Archaeology of Maritime Landscapes (When the Land Meets the Sea). New York, Springer, 2011, p. 99-128.
GUSSET, Gérard. « La poterie commune et le grès des sites subaquatique et terrestre à Red Bay ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 51-120.
HERZOG, Anja. « L’Île du Petit Mécatina sur la Basse-Côte-Nord du Québec - résultats préliminaires des analyses céramiques d’un site voué aux activités de pêche saisonnière dans le Golfe du Saint-Laurent entre le XVIe et le XVIIIe siècle ». PENDERY, Steven R. et Fabienne RAVOIRE. Migrations, transferts et échanges de part et d'autre de l'Atlantique. Histoire et Archéologie des XVIe et XVIIe siècles. Québec, Éditions du CTHS, 2011, p. 121-141.
ORTON, Clive, Paul TYERS et Alan VINCE. Pottery in Archaeology. Cambridge, Cambridge University Press, 1993. 269 p.
PETRUCCI, Jean Ferdinand. Les poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945. École des hautes études en sciences sociales, 1999. s.p.
RICE, Prudence M. Pottery Analysis: A Sourcebook. Chicago, University of Chicago Press, 1987. 559 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 214106
Fragments de marmite
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Fragments de marmite globulaire à fond plat
Fragments de pot à cuire
Numéro(s)
Numéro archéologique : EdBt-3-7046
Autres numéros
Numéro précédent : EdBt-3:7202
Numéro précédent : EdBt-3:7201
Numéro précédent : EdBt-3:7200
Numéro précédent : EdBt-3:7199
Numéro précédent : EdBt-3:7196
Numéro précédent : EdBt-3:7195
Numéro précédent : EdBt-3:7194
Numéro précédent : EdBt-3:7191
Numéro précédent : EdBt-3:7187
Numéro précédent : EdBt-3:7186
Numéro précédent : EdBt-3:7185
Numéro précédent : EdBt-3:7182
Numéro précédent : EdBt-3:7181
Numéro précédent : EdBt-3:7180
Numéro précédent : EdBt-3:7179
Numéro précédent : EdBt-3:7178
Numéro précédent : EdBt-3:7177
Numéro précédent : EdBt-3:7176
Numéro précédent : EdBt-3:7152
Numéro précédent : EdBt-3:7151
Numéro précédent : EdBt-3:7150
Numéro précédent : EdBt-3:7148
Numéro précédent : EdBt-3:7139
Numéro précédent : EdBt-3:7136
Numéro précédent : EdBt-3:7135
Numéro précédent : EdBt-3:7083
Numéro précédent : EdBt-3:7072
Numéro précédent : EdBt-3:7067
Numéro précédent : EdBt-3:7065
Numéro précédent : EdBt-3:7064
Numéro précédent : EdBt-3:7063
Numéro précédent : EdBt-3:7062
Numéro précédent : EdBt-3:7061
Numéro précédent : EdBt-3:7060
Numéro précédent : EdBt-3:7059
Numéro précédent : EdBt-3:7058
Numéro précédent : EdBt-3:7057
Numéro précédent : EdBt-3:7056
Numéro précédent : EdBt-3:7054
Numéro précédent : EdBt-3:7053
Numéro précédent : EdBt-3:7052
Numéro précédent : EdBt-3:7051
Numéro précédent : EdBt-3:7050
Numéro précédent : EdBt-3:7049
Numéro précédent : EdBt-3:7048
Numéro précédent : EdBt-3:7047
Numéro précédent : EdBt-3:7046
Numéro précédent : EdBt-3-2013-A9-C1
Numéro précédent : EdBt-3:7203
Numéro précédent : EdBt-3:7210
Numéro précédent : EdBt-3:7208
Fonctions / usages
La marmite sert généralement à la cuisson des aliments. Sa forme aux courbes continues et à fond plat et sa paroi très mince au niveau du fond se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Dans les stations de pêche, ce type de pot à cuire de capacité moyenne servait vraisemblablement à un petit groupe de pêcheurs pour la préparation de leurs repas quotidiens.
Matériaux
Céramique - terre cuite grossière (commune) (Chamois micacée)
Culture
Basques
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Diamètre extérieur, Rebord (Estimée / intégral) : 13,5 cm
Diamètre intérieur, Rebord (Estimée / intégral) : 12 cm
Épaisseur, Paroi (Mesurée / subsistant) : entre 0,4 et 1 cm
Hauteur, Rebord (Mesurée / intégral) : 2,7 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 8,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Coupé
Cuit
Lissé
Séché
Tourné
Technique de décoration
Appliqué
Moleté
Motif décoratif
Géométrique
Préhistoire/Histoire
historique
Dates
Importation : 1530 - 1620
Intervention archéologique : 2001 - 2013
Découverte : 2013‑ 2013
Altérations
Tache
(Cause inconnue)
: Panse externe et fond
Des taches noirâtre et brunâtres sont visibles.
Des taches noirâtre et brunâtres sont visibles.
DESCRIPTION+
Description
Les fragments de marmite correspondent à un objet lié à l'alimentation, probablement fabriqué en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Faite de terre cuite très grossière de couleur chamois, la marmite a une forme globulaire, un col étranglé et un rebord évasé et cannelé. Le diamètre de l'ouverture est d'environ 13,5 cm et la hauteur résiduelle à partir du fond, de 8,5 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Losange
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
50
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale