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Fragments de marmite. Faces externes
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Faces internes
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Détail de la pâte
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Recollage temporaire, vue générale
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Recollage temporaire, vue du dessus
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EdBt-3 > Numéro de catalogue 7215
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent
Fonction du site
domestique
pêche
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les fragments de marmite font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce que les marmites de ce type comptent parmi les objets les plus fréquemment trouvés sur les sites anciens basques. Il s'agit d'un exemple relativement bien conservé qui vient d'un secteur peu perturbé du site terrestre de l'île du Petit Mécatina.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les fragments de marmite correspondent à un objet servant à la cuisson des aliments. En terre cuite grossière à pâte micacée et sans glaçure, la marmite est de petite taille et peut servir à préparer le repas pour une ou deux personnes. Fabriquée en Europe, fort probablement en Espagne ou en France, au XVIe ou au début du XVIIe siècle, elle est apportée à l'île du Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque. Le léger noircissement sur ses deux parois pourrait témoigner de son utilisation ou de son séjour dans l'eau. L'objet est relativement bien conservé et les fragments sont assez grands, ce qui semble indiquer que l'aire 10, où il est découvert, est très peu bouleversée ou piétinée, fait aussi corroboré par l'état des autres artéfacts mis au jour dans ce secteur de fouille. L'aménagement d'un petit foyer, probablement utilisé pour la cuisson, y est trouvé.
La forme aux courbes continues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière, surtout au niveau du fond, se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Elle peut donc être suspendue directement au-dessus d'un feu ouvert. De plus, sa morphologie et les parois minces contribuent à la répartition rapide de la chaleur pendant la cuisson. Le point le plus fort de l'objet se trouve au niveau du col et du rebord, là où il est maintenu au-dessus du feu. Aussi, une aire de cuisine basque a été découverte sur le site terrestre de Petit Mécatina et plusieurs petits foyers et une quantité importante de vaisselle culinaire et de service y ont été mis au jour en 2009.
La marmite à fond arrondi ou plat, et habituellement à deux anses verticales, comme celle-ci, est devenue le marqueur céramique par excellence des stations baleinières basques du XVIe siècle. Elle suit de près les tuiles à toiture omniprésentes sur tous ces sites. Mais curieusement, il n'a pas encore été possible de déterminer hors de tout doute l'origine de ces objets si populaires auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle. Plusieurs provenances, en France et en Espagne, ont été proposées, mais seules des études physico-chimiques, dont certaines sont en cours, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions. Malgré une morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, il y a des différences plus ou moins marquées dans les matériaux de fabrication et les décors des marmites. Les inclusions dans la pâte, tant en quantité qu'en grandeur et en type, ainsi que les couleurs peuvent varier au point qu'il faille envisager l'implication de différents centres de production dans leur fabrication et le recours à différentes sources de matières premières. De plus, le décor si typique des bandes verticales appliquées à la molette n'apparaît pas sur toutes les marmites et les décors estampés sont encore plus rares. À Petit Mécatina, par exemple, plusieurs types de marmites ont été identifiés par l'observation visuelle des pâtes qui les composent et cette marmite n'est qu'un exemple parmi d'autres.
La forme aux courbes continues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière, surtout au niveau du fond, se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Elle peut donc être suspendue directement au-dessus d'un feu ouvert. De plus, sa morphologie et les parois minces contribuent à la répartition rapide de la chaleur pendant la cuisson. Le point le plus fort de l'objet se trouve au niveau du col et du rebord, là où il est maintenu au-dessus du feu. Aussi, une aire de cuisine basque a été découverte sur le site terrestre de Petit Mécatina et plusieurs petits foyers et une quantité importante de vaisselle culinaire et de service y ont été mis au jour en 2009.
La marmite à fond arrondi ou plat, et habituellement à deux anses verticales, comme celle-ci, est devenue le marqueur céramique par excellence des stations baleinières basques du XVIe siècle. Elle suit de près les tuiles à toiture omniprésentes sur tous ces sites. Mais curieusement, il n'a pas encore été possible de déterminer hors de tout doute l'origine de ces objets si populaires auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle. Plusieurs provenances, en France et en Espagne, ont été proposées, mais seules des études physico-chimiques, dont certaines sont en cours, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions. Malgré une morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, il y a des différences plus ou moins marquées dans les matériaux de fabrication et les décors des marmites. Les inclusions dans la pâte, tant en quantité qu'en grandeur et en type, ainsi que les couleurs peuvent varier au point qu'il faille envisager l'implication de différents centres de production dans leur fabrication et le recours à différentes sources de matières premières. De plus, le décor si typique des bandes verticales appliquées à la molette n'apparaît pas sur toutes les marmites et les décors estampés sont encore plus rares. À Petit Mécatina, par exemple, plusieurs types de marmites ont été identifiés par l'observation visuelle des pâtes qui les composent et cette marmite n'est qu'un exemple parmi d'autres.
RÉFÉRENCES
FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014. 126 p.
FITZHUGH, William W., Anja HERZOG, Brenna MCLEOD et Sophia PERDIKARIS. « Ship to Shore: Inuit, Early Europeans, and Maritime Landscapes in the Northern Gulf of St. Lawrence ». FORD, Ben, dir. The Archaeology of Maritime Landscapes (When the Land Meets the Sea). New York, Springer, 2011, p. 99-128.
GUSSET, Gérard. « La poterie commune et le grès des sites subaquatique et terrestre à Red Bay ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 51-120.
HERZOG, Anja. « L’Île du Petit Mécatina sur la Basse-Côte-Nord du Québec - résultats préliminaires des analyses céramiques d’un site voué aux activités de pêche saisonnière dans le Golfe du Saint-Laurent entre le XVIe et le XVIIIe siècle ». PENDERY, Steven R. et Fabienne RAVOIRE. Migrations, transferts et échanges de part et d'autre de l'Atlantique. Histoire et Archéologie des XVIe et XVIIe siècles. Québec, Éditions du CTHS, 2011, p. 121-141.
ORTON, Clive, Paul TYERS et Alan VINCE. Pottery in Archaeology. Cambridge, Cambridge University Press, 1993. 269 p.
PETRUCCI, Jean Ferdinand. Les poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945. École des hautes études en sciences sociales, 1999. s.p.
RICE, Prudence M. Pottery Analysis: A Sourcebook. Chicago, University of Chicago Press, 1987. 559 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 214104
Fragments de marmite
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Fragments de marmite globulaire
Fragments de pot à cuire
Numéro(s)
Numéro archéologique : EdBt-3-7215
Autres numéros
Numéro précédent : EdBt-3:7271
Numéro précédent : EdBt-3:7270
Numéro précédent : EdBt-3:7268
Numéro précédent : EdBt-3:7266
Numéro précédent : EdBt-3:7265
Numéro précédent : EdBt-3:7264
Numéro précédent : EdBt-3:7263
Numéro précédent : EdBt-3:7260
Numéro précédent : EdBt-3:7259
Numéro précédent : EdBt-3:7258
Numéro précédent : EdBt-3:7257
Numéro précédent : EdBt-3:7256
Numéro précédent : EdBt-3:7255
Numéro précédent : EdBt-3:7254
Numéro précédent : EdBt-3:7253
Numéro précédent : EdBt-3:7252
Numéro précédent : EdBt-3:7251
Numéro précédent : EdBt-3:7250
Numéro précédent : EdBt-3:7249
Numéro précédent : EdBt-3:7248
Numéro précédent : EdBt-3:7247
Numéro précédent : EdBt-3:7215
Numéro précédent : EdBt-3-2013-A10-C2
Numéro précédent : EdBt-3:7273
Numéro précédent : EdBt-3:7277
Numéro précédent : EdBt-3:7274
Fonctions / usages
La marmite sert généralement à la cuisson des aliments. Sa forme aux courbes continues et à fond plat et sa paroi très mince au niveau du fond se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Dans les stations de pêche, ce type de pot à cuire servait vraisemblablement à un petit groupe de pêcheurs pour la préparation de leurs repas quotidiens.
Matériaux
Céramique - terre cuite grossière (commune) (Chamois micacée)
Culture
Basques
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Diamètre extérieur, Rebord (Mesurée / subsistant) : 11 cm
Diamètre intérieur, Rebord (Mesurée / subsistant) : 9,6 cm
Épaisseur, Paroi (Mesurée / subsistant) : entre 0,3 et 0,7 cm
Épaisseur, Anse (Mesurée / subsistant) : 1 cm
Hauteur, Anse (Mesurée / subsistant) : 7,4 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 9,5 cm
Largeur, Anse (Mesurée / subsistant) : 3,4 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Coupé
Cuit
Lissé
Séché
Tourné
Préhistoire/Histoire
historique
Dates
Importation : 1530 - 1620
Intervention archéologique : 2001 - 2013
Découverte : 2013‑ 2013
Altérations
Tache
(Cause inconnue)
: Sur les parois externe et interne
Quelques taches se trouvent sur les deux parois.
Quelques taches se trouvent sur les deux parois.
DESCRIPTION+
Description
Les fragments de marmite correspondent à un objet probablement fabriqué en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Faite de terre cuite grossière micacée de couleur chamois, la marmite a une forme ovoïde, un col étranglé, un petit rebord évasé et cannelé et deux anses. De petit format, le rebord a un diamètre d'environ 11 cm. La hauteur des tessons jointifs est de 9,5 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
25
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale