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Fragments de marmite. Faces externes
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Faces internes
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Détail du décor
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de marmite. Détail de la pâte
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EdBt-3 > Numéro de catalogue 6051
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent
Fonction du site
domestique
pêche
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les fragments de marmite font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce que les récipients de ce type comptent parmi les objets les plus fréquemment trouvés sur les sites anciens basques. Cet exemple, quoique fragmentaire, représente une marmite de grande capacité faite dans une matière première particulièrement micacée d'une couleur rosâtre.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les fragments de marmite correspondent à un objet servant à la cuisson des aliments. En terre cuite grossière à pâte très micacée et sans glaçure, la marmite est de grande taille et peut servir à la préparation du repas d'un groupe de cinq à six personnes. Fabriquée en Europe, fort probablement en Espagne ou en France, au XVIe ou au début du XVIIe siècle, elle est apportée à l'île du Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque. L'important noircissement et la présence de suie ainsi que de matière organique brûlée témoignent de son utilisation. Malgré le grand nombre de tessons, l'objet est très fragmentaire et il est difficile d'essayer de remonter ne serait-ce qu'une petite partie du récipient. Cette marmite est trouvée à l'été 2012 dans l'aire 8 du site terrestre. Ce secteur très bouleversé, situé devant l'entrée d'une maison d'hiver inuite construite plus tard sur le site, a livré de la culture matérielle datant du XVIe au XVIIIe siècle. L'humidité importante du site, l'eau de ruissellement et l'occupation intense du secteur ont certainement contribué à l'importante fragmentation de l'objet.
La forme aux courbes continues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière, surtout au niveau du fond, se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Elle peut donc être suspendue directement au-dessus d'un feu ouvert. De plus, sa morphologie et les parois minces contribuent à la répartition rapide de la chaleur pendant la cuisson. Le point le plus fort de l'objet se trouve au niveau du col et du rebord, là où il est maintenu au-dessus du feu. Aussi, une aire de cuisine basque a été découverte sur le site terrestre de Petit Mécatina et plusieurs petits foyers et une quantité importante de vaisselle culinaire et de service y ont été mis au jour en 2009.
La marmite à fond arrondi ou plat, et habituellement à deux anses verticales, comme celle-ci, est devenue le marqueur céramique par excellence des stations baleinières basques du XVIe siècle. Elle suit de près les tuiles à toiture omniprésentes sur tous ces sites. Mais curieusement, il n'a pas encore été possible de déterminer hors de tout doute l'origine de ces objets si populaires auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle.
Plusieurs provenances, en France et en Espagne, ont été proposées, mais seules des études physico-chimiques, dont certaines sont en cours, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions. Le tesson EdBt-3-6118 a d'ailleurs été détruit en 2016 afin d'effectuer des analyses physico-chimiques de la pâte provenant de cette marmite. Malgré une morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, il y a des différences plus ou moins marquées dans les matériaux de fabrication et les décors des marmites. Les inclusions dans la pâte, tant en quantité qu'en grandeur et en type, ainsi que les couleurs peuvent varier au point qu'il faille envisager l'implication de différents centres de production dans leur fabrication et le recours à différentes sources de matières premières. De plus, le décor si typique des bandes verticales appliquées à la molette n'apparaît pas sur toutes les marmites et les décors estampés sont encore plus rares. À Petit Mécatina, par exemple, plusieurs types de marmites ont été identifiés par l'observation visuelle des pâtes qui les composent et cette marmite n'est qu'un exemple parmi d'autres.
La forme aux courbes continues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière, surtout au niveau du fond, se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Elle peut donc être suspendue directement au-dessus d'un feu ouvert. De plus, sa morphologie et les parois minces contribuent à la répartition rapide de la chaleur pendant la cuisson. Le point le plus fort de l'objet se trouve au niveau du col et du rebord, là où il est maintenu au-dessus du feu. Aussi, une aire de cuisine basque a été découverte sur le site terrestre de Petit Mécatina et plusieurs petits foyers et une quantité importante de vaisselle culinaire et de service y ont été mis au jour en 2009.
La marmite à fond arrondi ou plat, et habituellement à deux anses verticales, comme celle-ci, est devenue le marqueur céramique par excellence des stations baleinières basques du XVIe siècle. Elle suit de près les tuiles à toiture omniprésentes sur tous ces sites. Mais curieusement, il n'a pas encore été possible de déterminer hors de tout doute l'origine de ces objets si populaires auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle.
Plusieurs provenances, en France et en Espagne, ont été proposées, mais seules des études physico-chimiques, dont certaines sont en cours, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions. Le tesson EdBt-3-6118 a d'ailleurs été détruit en 2016 afin d'effectuer des analyses physico-chimiques de la pâte provenant de cette marmite. Malgré une morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, il y a des différences plus ou moins marquées dans les matériaux de fabrication et les décors des marmites. Les inclusions dans la pâte, tant en quantité qu'en grandeur et en type, ainsi que les couleurs peuvent varier au point qu'il faille envisager l'implication de différents centres de production dans leur fabrication et le recours à différentes sources de matières premières. De plus, le décor si typique des bandes verticales appliquées à la molette n'apparaît pas sur toutes les marmites et les décors estampés sont encore plus rares. À Petit Mécatina, par exemple, plusieurs types de marmites ont été identifiés par l'observation visuelle des pâtes qui les composent et cette marmite n'est qu'un exemple parmi d'autres.
RÉFÉRENCES
FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
FITZHUGH, William W., Anja HERZOG, Brenna MCLEOD et Sophia PERDIKARIS. « Ship to Shore: Inuit, Early Europeans, and Maritime Landscapes in the Northern Gulf of St. Lawrence ». FORD, Ben, dir. The Archaeology of Maritime Landscapes (When the Land Meets the Sea). New York, Springer, 2011, p. 99-128.
GUSSET, Gérard. « La poterie commune et le grès des sites subaquatique et terrestre à Red Bay ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 51-120.
HERZOG, Anja. « L’Île du Petit Mécatina sur la Basse-Côte-Nord du Québec - résultats préliminaires des analyses céramiques d’un site voué aux activités de pêche saisonnière dans le Golfe du Saint-Laurent entre le XVIe et le XVIIIe siècle ». PENDERY, Steven R. et Fabienne RAVOIRE. Migrations, transferts et échanges de part et d'autre de l'Atlantique. Histoire et Archéologie des XVIe et XVIIe siècles. Québec, Éditions du CTHS, 2011, p. 121-141.
ORTON, Clive, Paul TYERS et Alan VINCE. Pottery in Archaeology. Cambridge, Cambridge University Press, 1993. 269 p.
PETRUCCI, Jean Ferdinand. Les poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945. École des hautes études en sciences sociales, 1999. s.p.
RICE, Prudence M. Pottery Analysis: A Sourcebook. Chicago, University of Chicago Press, 1987. 559 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 214099
Fragments de marmite
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Fragments de marmite globulaire à fond plat
Fragments de pot à cuire
Numéro(s)
Numéro archéologique : EdBt-3-6051
Autres numéros
Numéro précédent : EdBt-3:6478
Numéro précédent : EdBt-3:6463
Numéro précédent : EdBt-3:6462
Numéro précédent : EdBt-3:6451
Numéro précédent : EdBt-3:6412
Numéro précédent : EdBt-3:6411
Numéro précédent : EdBt-3:6365
Numéro précédent : EdBt-3:6361
Numéro précédent : EdBt-3:6322
Numéro précédent : EdBt-3:6315
Numéro précédent : EdBt-3:6314
Numéro précédent : EdBt-3:6295
Numéro précédent : EdBt-3:6290
Numéro précédent : EdBt-3:6287
Numéro précédent : EdBt-3:6283
Numéro précédent : EdBt-3:6282
Numéro précédent : EdBt-3:6279
Numéro précédent : EdBt-3:6278
Numéro précédent : EdBt-3:6277
Numéro précédent : EdBt-3:6259
Numéro précédent : EdBt-3:6258
Numéro précédent : EdBt-3:6257
Numéro précédent : EdBt-3:6256
Numéro précédent : EdBt-3:6255
Numéro précédent : EdBt-3:6254
Numéro précédent : EdBt-3:6253
Numéro précédent : EdBt-3:6239
Numéro précédent : EdBt-3:6238
Numéro précédent : EdBt-3:6235
Numéro précédent : EdBt-3:6234
Numéro précédent : EdBt-3:6233
Numéro précédent : EdBt-3:6232
Numéro précédent : EdBt-3:6231
Numéro précédent : EdBt-3:6229
Numéro précédent : EdBt-3:6224
Numéro précédent : EdBt-3:6223
Numéro précédent : EdBt-3:6208
Numéro précédent : EdBt-3:6205
Numéro précédent : EdBt-3:6204
Numéro précédent : EdBt-3:6069
Numéro précédent : EdBt-3:6068
Numéro précédent : EdBt-3:6067
Numéro précédent : EdBt-3:6066
Numéro précédent : EdBt-3:6065
Numéro précédent : EdBt-3:6064
Numéro précédent : EdBt-3:6063
Numéro précédent : EdBt-3:6062
Numéro précédent : EdBt-3:6061
Numéro précédent : EdBt-3:6060
Numéro précédent : EdBt-3:6055
Numéro précédent : EdBt-3:6054
Numéro précédent : EdBt-3:6053
Numéro précédent : EdBt-3:6052
Numéro précédent : EdBt-3:6051
Numéro précédent : EdBt-3-2012-A8-C6
Numéro précédent : EdBt-3:6195
Numéro précédent : EdBt-3:6180
Numéro précédent : EdBt-3:6144
Numéro précédent : EdBt-3:6142
Numéro précédent : EdBt-3:6141
Numéro précédent : EdBt-3:6140
Numéro précédent : EdBt-3:6138
Numéro précédent : EdBt-3:6137
Numéro précédent : EdBt-3:6136
Numéro précédent : EdBt-3:6135
Numéro précédent : EdBt-3:6134
Numéro précédent : EdBt-3:6133
Numéro précédent : EdBt-3:6132
Numéro précédent : EdBt-3:6131
Numéro précédent : EdBt-3:6130
Numéro précédent : EdBt-3:6129
Numéro précédent : EdBt-3:6128
Numéro précédent : EdBt-3:6127
Numéro précédent : EdBt-3:6126
Numéro précédent : EdBt-3:6123
Numéro précédent : EdBt-3:6122
Numéro précédent : EdBt-3:6120
Numéro précédent : EdBt-3:6119
Numéro précédent : EdBt-3:6118
Numéro précédent : EdBt-3:6117
Numéro précédent : EdBt-3:6109
Numéro précédent : EdBt-3:6108
Numéro précédent : EdBt-3:6107
Numéro précédent : EdBt-3:6106
Numéro précédent : EdBt-3:6105
Numéro précédent : EdBt-3:6104
Numéro précédent : EdBt-3:6103
Numéro précédent : EdBt-3:6102
Numéro précédent : EdBt-3:6101
Numéro précédent : EdBt-3:6100
Numéro précédent : EdBt-3:6099
Numéro précédent : EdBt-3:6096
Numéro précédent : EdBt-3:6095
Numéro précédent : EdBt-3:6094
Numéro précédent : EdBt-3:6093
Numéro précédent : EdBt-3:6092
Numéro précédent : EdBt-3:6091
Numéro précédent : EdBt-3:6090
Numéro précédent : EdBt-3:6089
Numéro précédent : EdBt-3:6088
Numéro précédent : EdBt-3:6085
Numéro précédent : EdBt-3:6083
Numéro précédent : EdBt-3:6082
Numéro précédent : EdBt-3:6081
Numéro précédent : EdBt-3:6080
Numéro précédent : EdBt-3:6079
Numéro précédent : EdBt-3:6078
Numéro précédent : EdBt-3:6077
Numéro précédent : EdBt-3:6076
Numéro précédent : EdBt-3:6075
Numéro précédent : EdBt-3:6074
Numéro précédent : EdBt-3:6073
Numéro précédent : EdBt-3:6072
Numéro précédent : EdBt-3:6071
Numéro précédent : EdBt-3:6070
Fonctions / usages
La marmite sert généralement à la cuisson des aliments. Sa forme aux courbes continues et à fond plat et sa paroi très mince au niveau du fond se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes. Dans les stations de pêche, ce type de pot à cuire de grande capacité servait vraisemblablement à un petit groupe de pêcheurs pour la préparation de leurs repas quotidiens.
Matériaux
Céramique - terre cuite grossière (commune) (Chamois micacée)
Culture
Basques
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Diamètre extérieur, Rebord (Estimée / intégral) : 18 cm
Diamètre intérieur, Rebord (Estimée / intégral) : 16,5 cm
Épaisseur (Mesurée / intégral) : entre 0,3 et 1 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 3,4 cm
Largeur, Anse (Mesurée / intégral) : 5 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Coupé
Cuit
Lissé
Séché
Tourné
Technique de décoration
Appliqué
Moleté
Motif décoratif
Géométrique
Préhistoire/Histoire
historique
Dates
Importation : 1530 - 1620
Intervention archéologique : 2001 - 2013
Découverte : 2012‑ 2013
Altérations
Brûlure
(Contact/proximité avec un corps en combustion)
: Sur la paroi externe
De nombreux tessons sont noircis par la suie.
De nombreux tessons sont noircis par la suie.
Résidu
(Cuisson alimentaire)
: Sur la paroi interne, près du rebord
De la matière organique brûlée est présente sur la paroi interne.
De la matière organique brûlée est présente sur la paroi interne.
DESCRIPTION+
Description
Les fragments de marmite correspondent à un objet lié à l'alimentation, probablement fabriqué en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Il est fait de terre cuite grossière très micacée de couleur chamois rosâtre. Le diamètre estimé de l'ouverture est de 18 cm et, tout comme la largeur des anses, c'est un indicateur qu'il s'agit d'une marmite de grand volume.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Losange
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
114
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale