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Os coxal de porcin. Côté A
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Os coxal de porcin. Côté B
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Os coxal de porcin. Détail de l'entaille
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EdBt-3 > Numéro de catalogue 6528
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent
Fonction du site
domestique
pêche
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'os coxal de porcin fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il s'agit d'un exemple de viande faisant partie des provisions apportées et consommées par les pêcheurs basques venus au Canada durant le XVIe et le début du XVIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
L'os coxal de porcin provient vraisemblablement de provisions de porc confit ou en saumure apportées sur un baleinier ou un navire de pêche basque pour nourrir l'équipage, au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Il s'agit d'un fragment d'os mésial gauche du bassin d'un animal. L'os porte plusieurs marques de boucherie, ayant été coupé à plusieurs endroits et fracturé à l'état frais, avant la mise en saumure et la cuisson. Il présente aussi des traces d'impacts et d'outils indéterminés. Les provisions sont consommées à bord du navire ancré dans l'anse du Petit Mécatina et les os restants sont jetés par-dessus bord. Sur la terre ferme, très peu d'ossements d'animaux se sont conservés et les os mis au jour datent la plupart du temps de périodes d'occupation du site plus tardives.
L'avitaillement des baleiniers et des navires de pêche basques de l'époque prévoit suffisamment de provisions pour nourrir l'équipage pendant toute la durée du voyage de pêche, qui peut s'étaler sur plusieurs mois. Mais en raison des besoins de conservation à long terme, les provisions comportent avant tout des denrées sèches ou des aliments en saumure. Elles comprennent surtout du biscuit, du pain très sec soumis à une longue cuisson, de la viande, du poisson salé ou séché, des fèves et des pois secs, de l'huile ou du beurre, du vinaigre, des graines de moutarde et du sel. Il peut y avoir de la farine, du pain frais et de l'ail ainsi que des provisions de bouche personnelles apportées par l'équipage, tels du fromage, des raisins, des amandes, du vin ou d'autres aliments. Les fouilles révèlent aussi la présence de coquilles de noix de Grenoble et de noisettes, des noyaux de prunes et de cerises. Pour boire, il y a du vin, du cidre et de l'eau.
Après plusieurs semaines, voire plusieurs mois, d'un régime alimentaire somme toute très limité, monotone et plutôt sec et très salé, les membres de l'équipage des navires apprécient la nourriture fraîche devenue accessible. Ils pratiquent la chasse au gibier, aux oiseaux, à la petite faune terrestre et même aux mammifères marins, ainsi que la pêche de poissons autres que la morue. Les ossements identifiés proviennent d'une grande variété d'espèces. Des cendrées ou chevrotines et des balles fabriquées sur les bateaux sont aussi trouvées sur le site.
L'os coxal de porcin est trouvé en 2012 dans un sondage subaquatique situé au nord des grands monticules de pierres de lest SP-4 et SP-6. Il semble que malgré leur arrivée au port de destination et leurs nombreuses activités de chasse, les pêcheurs continuent à consommer la viande apportée d'Europe.
Ce secteur de fouille livre une panoplie d'objets, dont de nombreuses céramiques tels trois réchauds, plusieurs pots ou marmites, des jarres à olives ibériques, des écuelles en majolique aragonaise. Des pièces de barriques et des déchets de bois témoignant du travail des tonneliers et des charpentiers y sont aussi découverts, de même que des restes alimentaires variés, des récipients en bois, un anneau de vannerie, un manche de couteau, des fragments de chaussures, des perles de chapelet, une coquille de pétoncle géant, des chevrotines et une balle de mousquet ainsi que des déchets liés à la fabrication sur place de ces munitions, une ancre de petite embarcation, des tuiles à toiture et des pierres de lest. Plusieurs os de baleine et de morue trouvés sur le site confirment la poursuite de ces cétacés et les activités de pêche par les Basques à Petit Mécatina.
Le fragment d'os est mêlé à d'autres restes alimentaires, dont des os d'oiseaux et de mammifères, quelques os de morue, des tessons de marmite à fond arrondi, un pot à anse de fabrication basque et des fragments de cruchons en majolique espagnole.
Des analyses ostéologiques des restes fauniques retrouvés sur le site sont réalisées en 2014 permettant notamment d'identifier les espèces animales exploitées.
L'avitaillement des baleiniers et des navires de pêche basques de l'époque prévoit suffisamment de provisions pour nourrir l'équipage pendant toute la durée du voyage de pêche, qui peut s'étaler sur plusieurs mois. Mais en raison des besoins de conservation à long terme, les provisions comportent avant tout des denrées sèches ou des aliments en saumure. Elles comprennent surtout du biscuit, du pain très sec soumis à une longue cuisson, de la viande, du poisson salé ou séché, des fèves et des pois secs, de l'huile ou du beurre, du vinaigre, des graines de moutarde et du sel. Il peut y avoir de la farine, du pain frais et de l'ail ainsi que des provisions de bouche personnelles apportées par l'équipage, tels du fromage, des raisins, des amandes, du vin ou d'autres aliments. Les fouilles révèlent aussi la présence de coquilles de noix de Grenoble et de noisettes, des noyaux de prunes et de cerises. Pour boire, il y a du vin, du cidre et de l'eau.
Après plusieurs semaines, voire plusieurs mois, d'un régime alimentaire somme toute très limité, monotone et plutôt sec et très salé, les membres de l'équipage des navires apprécient la nourriture fraîche devenue accessible. Ils pratiquent la chasse au gibier, aux oiseaux, à la petite faune terrestre et même aux mammifères marins, ainsi que la pêche de poissons autres que la morue. Les ossements identifiés proviennent d'une grande variété d'espèces. Des cendrées ou chevrotines et des balles fabriquées sur les bateaux sont aussi trouvées sur le site.
L'os coxal de porcin est trouvé en 2012 dans un sondage subaquatique situé au nord des grands monticules de pierres de lest SP-4 et SP-6. Il semble que malgré leur arrivée au port de destination et leurs nombreuses activités de chasse, les pêcheurs continuent à consommer la viande apportée d'Europe.
Ce secteur de fouille livre une panoplie d'objets, dont de nombreuses céramiques tels trois réchauds, plusieurs pots ou marmites, des jarres à olives ibériques, des écuelles en majolique aragonaise. Des pièces de barriques et des déchets de bois témoignant du travail des tonneliers et des charpentiers y sont aussi découverts, de même que des restes alimentaires variés, des récipients en bois, un anneau de vannerie, un manche de couteau, des fragments de chaussures, des perles de chapelet, une coquille de pétoncle géant, des chevrotines et une balle de mousquet ainsi que des déchets liés à la fabrication sur place de ces munitions, une ancre de petite embarcation, des tuiles à toiture et des pierres de lest. Plusieurs os de baleine et de morue trouvés sur le site confirment la poursuite de ces cétacés et les activités de pêche par les Basques à Petit Mécatina.
Le fragment d'os est mêlé à d'autres restes alimentaires, dont des os d'oiseaux et de mammifères, quelques os de morue, des tessons de marmite à fond arrondi, un pot à anse de fabrication basque et des fragments de cruchons en majolique espagnole.
Des analyses ostéologiques des restes fauniques retrouvés sur le site sont réalisées en 2014 permettant notamment d'identifier les espèces animales exploitées.
RÉFÉRENCES
BARKHAM, Michael M. « Aspects de la vie à bord des navires basques espagnols au XVIe siècle, notamment par référence aux expéditions de pêche de la baleine dans les eaux de Terranova ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 49-72.
DICKNER, Denis et Laurier TURGEON. « Contraintes et choix alimentaires d'un groupe d'appartenance : les marins-pêcheurs français à Terre-Neuve au XVIe siècle ». Canadian Folklore Canadien. Vol. 12, no 2 (1990), p. 53-68.
FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
Ostéothèque de Montréal et Claire ST-GERMAIN. « Analyse des restes fauniques du site Petit Mécatina 3/Hare Harbor 1 (EdBt-3), Basse-Côte-Nord, Québec, Canada (saisons de fouilles 2003 à 2012) et Rapport synthèse des saisons de fouilles 2001 à 2012 ». FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014, p. 223-263.
PROULX, Jean-Pierre. « Les méthodes, la technologie et l'organisation asques de la pêche de la baleine au XVIe siècle ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 44-100.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 214068
Os coxal de porcin
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Os de porc
Os de porcin
Numéro(s)
Numéro archéologique : EdBt-3-6528
Autres numéros
Numéro précédent : EdBt-3:6528
Fonctions / usages
L'os coxal de porcin est un reste alimentaire. C'est un déchet provenant des provisions de viande de porc apportées par les pêcheurs basques au XVIe siècle.
Matériaux
Matières organiques - solides stables (Os)
Culture
Basques
Classification(s)
Écofacts > Animaux
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 4,5 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : 6,1 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 9 cm
Préhistoire/Histoire
historique
Dates
Contexte archéologique : 1530 - 1620
Intervention archéologique : 2001 - 2013
Découverte : 2012‑ 2013
Altérations
Entaille
(Dépeçage)
: Sur la surface
L'os a des entailles sur sa surface.
L'os a des entailles sur sa surface.
Cassure
(Dépeçage)
: Extrémités
L'os a été fracturé à certaines extrémités.
L'os a été fracturé à certaines extrémités.
Coupure
(Dépeçage)
: Extrémités
L'os a été coupé à certaines extrémités.
L'os a été coupé à certaines extrémités.
DESCRIPTION+
Description
L'os coxal de porcin est un fragment mésial gauche du bassin d'un animal, trouvé dans un dépôt subaquatique datant du XVIe ou du début du XVIIe siècle. C'est un reste alimentaire. Il mesure 9 cm de longueur maximale, 6,1 cm de largeur et 4,5 cm d'épaisseur. L'os a été coupé à plusieurs endroits, a été fracturé à l'état frais et porte des traces d'impact et d'outils à plusieurs endroits.
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale