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Semelle de chaussure. Côté A
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Semelle de chaussure. Côté B
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Semelle de chaussure. Détail des trous de couture
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EdBt-3 > Numéro de catalogue 5544
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent
Fonction du site
domestique
pêche
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La semelle de chaussure a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne des types de chaussures ainsi que de l'habillement portés par les marins-pêcheurs basques aux XVIe et XVIIe siècles. De plus, elle a été choisie parce qu'elle présente un bon état de conservation.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La semelle de chaussure est conçue pour le pied droit d'une chaussure à trépointe, probablement un brodequin, au XVIe ou au début du XVIIe siècle. La semelle de cuir montre le grain sur le côté extérieur, et la surface est craquelée par endroits. Le bout de l'objet et le talon sont relativement larges et moins arrondis. Le pourtour est marqué de trous portant les traces des fibres du fil de couture utilisé, qui sont habituellement en chanvre ou en lin à l'époque.
La chaussure, amenée en Amérique du Nord par une expédition de pêche basque entre 1530 et 1620, est un accessoire vestimentaire servant à protéger le pied de son propriétaire contre le froid, l'humidité, la saleté et les blessures. Dans le cas de cette semelle, elle correspond à un type de chaussure appelé « brodequin ». Les brodequins présentent deux semelles, une première intérieure et une extérieure, appelée « d'usure ». Le processus d'assemblage de ce type de chaussure permet l'utilisation d'un cuir plus épais, permettant de garder la chaussure toujours à l'endroit. Les brodequins montent haut sur le pied, contrairement aux chaussures « cousu retourné » de la même époque, qui présentent des quartiers très bas et une seule semelle. Selon les listes d'équipement dressées pour les voyages de pêche, les Basques apportaient de trois à six paires de chaussures ainsi qu'une paire de bottes. D'après les fragments de chaussures retrouvés sur l'épave du San Juan à Red Bay, au Labrador, il est possible de supposer que les chaussures sont conservées dans les logements des marins sous le pont supérieur, et parfois dans la partie avant du navire, sous le premier pont. Résultant probablement de son utilisation, deux trous sont visibles sur la semelle, un sur la partie correspondant à la plante du pied, et l'autre situé à l'extrémité du talon, et la surface présente des craquelures. Elle est jetée ou perdue dans l'anse du Petit Mécatina.
La semelle de chaussure est mise au jour en août 2011 lors d'un sondage à l'est d'un monticule de pierres de lest. Ce dépôt subaquatique a livré des pièces de barriques, de cuves et de bateaux en chêne, des débris du travail du bois, plusieurs céramiques basques, du brai, du plomb, et des restes alimentaires, dont beaucoup d'os d'oiseaux, de poissons et de baleine. Ces vestiges témoignent du travail de plusieurs membres de l'équipage du bateau, dont les charpentiers, les tonneliers, les calfats ainsi que les pêcheurs, chasseurs et dépeceurs de baleines.
La chaussure, amenée en Amérique du Nord par une expédition de pêche basque entre 1530 et 1620, est un accessoire vestimentaire servant à protéger le pied de son propriétaire contre le froid, l'humidité, la saleté et les blessures. Dans le cas de cette semelle, elle correspond à un type de chaussure appelé « brodequin ». Les brodequins présentent deux semelles, une première intérieure et une extérieure, appelée « d'usure ». Le processus d'assemblage de ce type de chaussure permet l'utilisation d'un cuir plus épais, permettant de garder la chaussure toujours à l'endroit. Les brodequins montent haut sur le pied, contrairement aux chaussures « cousu retourné » de la même époque, qui présentent des quartiers très bas et une seule semelle. Selon les listes d'équipement dressées pour les voyages de pêche, les Basques apportaient de trois à six paires de chaussures ainsi qu'une paire de bottes. D'après les fragments de chaussures retrouvés sur l'épave du San Juan à Red Bay, au Labrador, il est possible de supposer que les chaussures sont conservées dans les logements des marins sous le pont supérieur, et parfois dans la partie avant du navire, sous le premier pont. Résultant probablement de son utilisation, deux trous sont visibles sur la semelle, un sur la partie correspondant à la plante du pied, et l'autre situé à l'extrémité du talon, et la surface présente des craquelures. Elle est jetée ou perdue dans l'anse du Petit Mécatina.
La semelle de chaussure est mise au jour en août 2011 lors d'un sondage à l'est d'un monticule de pierres de lest. Ce dépôt subaquatique a livré des pièces de barriques, de cuves et de bateaux en chêne, des débris du travail du bois, plusieurs céramiques basques, du brai, du plomb, et des restes alimentaires, dont beaucoup d'os d'oiseaux, de poissons et de baleine. Ces vestiges témoignent du travail de plusieurs membres de l'équipage du bateau, dont les charpentiers, les tonneliers, les calfats ainsi que les pêcheurs, chasseurs et dépeceurs de baleines.
RÉFÉRENCES
DAVIS, Stephen. « Les chaussures ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 139-207.
FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2011. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center/Smithsonian Institution, 2012. 147 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 213876
Semelle de chaussure
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Semelle d'usure
Semelle de brodequin
Semelle de chassure à trépointe
Semelle droite
Semelle extérieure
Numéro(s)
Numéro archéologique : EdBt-3-5544
Autres numéros
Numéro précédent : EdBt-3:5544
Numéro précédent : EdBt-3 TPB2-2
Fonctions / usages
La chaussure est un accessoire vestimentaire servant à couvrir les pieds de leur propriétaire et à les protéger du froid, de l'humidité, de la saleté et des blessures.
Matériaux
Matières organiques - solides souples (Cuir)
Culture
Basques
Classification(s)
Objets personnels > Habillement : chaussure
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 3,1 et 7,8 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 22,1 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Coupé
Cousu à la main
Préhistoire/Histoire
historique
Dates
Importation : 1530 - 1620
Intervention archéologique : 2001 - 2013
Découverte : 2011‑ 2013
Altérations
Craquelures
: Sur une partie de la surface
La semelle a quelques craquelures en surface
La semelle a quelques craquelures en surface
DESCRIPTION+
Description
La semelle de chaussure, provenant d'un contexte archéologique daté entre 1530 et 1620, correspond à un objet lié à l'habillement. L'objet est une semelle d'usure conçue pour le pied droit d'une chaussure à trépointe, probablement un brodequin. La semelle en cuir montre le grain sur le côté extérieur, et la surface est craquelée par endroits. Le bout de l'objet et le talon sont relativement larges et moins arrondis. Le pourtour est marqué de trous portant les traces des fibres du fil de couture utilisé. Deux trous sont visibles sur la semelle, un sur la partie correspondant à la plante du pied, et l'autre situé à l'extrémité du talon. À cet endroit, la partie comprenant la ligne de couture est manquante. La semelle mesure 22,1 cm de longueur et présente une largeur entre 3,1 cm et 7,8 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale