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- PLAN DU SITE
Tuile à toiture. Vue de dessus
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tuile à toiture. Vue de dessous
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tuile à toiture. Détail du décor sur le rebord arqué
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tuile à toiture. Détail du décor sur le dessus
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EdBt-3 > Numéro de catalogue 2119
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent
Fonction du site
domestique
pêche
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La tuile à toiture fait partie de la collection de référence archéologique du Québec parce qu'elle présente un décor exceptionnel pour ce type d'objet.
Son bon état de conservation la rendant propice aux activités de mise en valeur justifie aussi sa place dans la collection de référence.
Son bon état de conservation la rendant propice aux activités de mise en valeur justifie aussi sa place dans la collection de référence.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La tuile à toiture, issue d'une tradition millénaire, a probablement été fabriquée entre 1530 et 1620 dans un atelier d'une des trois provinces basques espagnoles : le Guipuscoa, l'Alava ou la Biscaye. La terre cuite dont elle est formée renferme de grands fragments de tuiles cassées qui percent sa surface.
Sa fabrication se fait par moulage en deux temps. D'abord, l'argile est pressée dans un cadrage en bois, lui donnant une forme plate trapézoïdale, et sa surface est lissée. Ensuite, cette ébauche partiellement séchée est posée sur un moule de forme tronconique pour lui donner sa forme arrondie finale. Dans le cas de cette tuile, une estampe circulaire portant un motif floral ou étoilé a été utilisée pour estamper 17 empreintes longeant le rebord large et arqué de la pièce et 19 autres sur le dessus. Les tuiles sont finalement séchées côte à côte, leur orientation étant alternée de façon à garder leur forme. Une fois cuites, elles sont prêtes à intégrer le marché de la construction.
À l'époque des pêcheries basques, les affréteurs des baleiniers achètent des lots de tuiles à toiture comme celle-ci afin de fournir aux pêcheurs des matériaux de construction pour leurs abris et cabanes. Afin de réduire le coût de transport, les tuiles proviennent de tuileries établies à proximité du port d'attache ou des ports d'approvisionnement des navires. Une fois chargées sur le navire, ces tuiles très lourdes jouent le rôle de ballast, réduisant du coup la quantité de pierres de lest nécessaires au départ. Au retour, la cargaison d'huile de baleine et de poisson les remplace.
Sur les lieux de pêche, comme à l'île du Petit Mécatina, les tuiles sont transportées à terre pour couvrir les diverses constructions des pêcheurs, comme les fours à faire fondre la graisse de baleine, les ateliers de travail ou les abris à caractère domestique, nécessaires même si les pêcheurs continuent à vivre sur le navire durant les séjours outre-mer. En fait, il est fort probable qu'à la suite de la capture d'une baleine, le travail de fonte se poursuive jour et nuit sur la terre ferme. Les tuiles étant très lourdes, les structures de bois des constructions doivent être très solides. Une fois le toit couvert de planches, les tuiles y sont posées méthodiquement de façon à rendre la toiture étanche et à assurer l'évacuation des eaux de pluie. Habituellement installées sur une toiture de faible inclinaison, les tuiles ne nécessitent aucune fixation, le poids des tuiles assurant leur stabilité. Des pierres peuvent toutefois être ajoutées sur les toits afin de solidifier le tout en cas de gros vents, surtout aux endroits les plus exposés.
Les altérations observées sur la tuile à toiture, comme la présence d'organismes marins logés sur la face intérieure, sont liées aux conditions subaquatiques dans lesquelles elle a séjourné.
Cette tuile à toiture décorée est trouvée au fond de l'anse du Petit Mécatina à l'été 2008. Il est possible qu'elle ait été abandonnée par les pêcheurs en raison d'un surplus de tuiles nécessaires pour la construction ou à la suite d'un bris au moment de l'arrivée du navire à l'île du Petit Mécatina.
La tuile maintenant restaurée fait partie de l'exposition itinérante « Fragments d'humanité. Archéologie du Québec » depuis 2016.
Sa fabrication se fait par moulage en deux temps. D'abord, l'argile est pressée dans un cadrage en bois, lui donnant une forme plate trapézoïdale, et sa surface est lissée. Ensuite, cette ébauche partiellement séchée est posée sur un moule de forme tronconique pour lui donner sa forme arrondie finale. Dans le cas de cette tuile, une estampe circulaire portant un motif floral ou étoilé a été utilisée pour estamper 17 empreintes longeant le rebord large et arqué de la pièce et 19 autres sur le dessus. Les tuiles sont finalement séchées côte à côte, leur orientation étant alternée de façon à garder leur forme. Une fois cuites, elles sont prêtes à intégrer le marché de la construction.
À l'époque des pêcheries basques, les affréteurs des baleiniers achètent des lots de tuiles à toiture comme celle-ci afin de fournir aux pêcheurs des matériaux de construction pour leurs abris et cabanes. Afin de réduire le coût de transport, les tuiles proviennent de tuileries établies à proximité du port d'attache ou des ports d'approvisionnement des navires. Une fois chargées sur le navire, ces tuiles très lourdes jouent le rôle de ballast, réduisant du coup la quantité de pierres de lest nécessaires au départ. Au retour, la cargaison d'huile de baleine et de poisson les remplace.
Sur les lieux de pêche, comme à l'île du Petit Mécatina, les tuiles sont transportées à terre pour couvrir les diverses constructions des pêcheurs, comme les fours à faire fondre la graisse de baleine, les ateliers de travail ou les abris à caractère domestique, nécessaires même si les pêcheurs continuent à vivre sur le navire durant les séjours outre-mer. En fait, il est fort probable qu'à la suite de la capture d'une baleine, le travail de fonte se poursuive jour et nuit sur la terre ferme. Les tuiles étant très lourdes, les structures de bois des constructions doivent être très solides. Une fois le toit couvert de planches, les tuiles y sont posées méthodiquement de façon à rendre la toiture étanche et à assurer l'évacuation des eaux de pluie. Habituellement installées sur une toiture de faible inclinaison, les tuiles ne nécessitent aucune fixation, le poids des tuiles assurant leur stabilité. Des pierres peuvent toutefois être ajoutées sur les toits afin de solidifier le tout en cas de gros vents, surtout aux endroits les plus exposés.
Les altérations observées sur la tuile à toiture, comme la présence d'organismes marins logés sur la face intérieure, sont liées aux conditions subaquatiques dans lesquelles elle a séjourné.
Cette tuile à toiture décorée est trouvée au fond de l'anse du Petit Mécatina à l'été 2008. Il est possible qu'elle ait été abandonnée par les pêcheurs en raison d'un surplus de tuiles nécessaires pour la construction ou à la suite d'un bris au moment de l'arrivée du navire à l'île du Petit Mécatina.
La tuile maintenant restaurée fait partie de l'exposition itinérante « Fragments d'humanité. Archéologie du Québec » depuis 2016.
RÉFÉRENCES
BARKHAM, Selma. « Building Materials for Canada in 1566 ». Bulletin of the Association for Preservation Technology. Vol. 5, no 4 (1973), p. 93-94.
FITZHUGH, William W., Christie LEECE et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2006. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center, 2006. 51 p.
MYLES, Virginia. « Tuiles de couverture ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 130-138.
POTHIER, Louise, dir. Fragments d'humanité : Pièces de collections. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Éditions de l'Homme, 2016. 151 p.
TUCK, James A. « Excavations at Red Bay, Labrador – 1982 ». SPROULL THOMSON, Jane, dir. et Callum THOMSON, dir. Archaeology in Newfoundland and Labrador 1982. Annual Report, 3. St. John's, Historic Resources Division, Government of Newfoundland and Labrador, 1982, p. 95-117.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 213205
Tuile à toiture
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Tuile à couverture
Tuile canal
Tuile romaine
Numéro(s)
Numéro archéologique : EdBt-3-2119
Autres numéros
Numéro précédent : EdBt-3:2119
Fonctions / usages
La tuile à toiture sert à couvrir le toit d'un bâtiment. Disposées méthodiquement, les tuiles offrent une couverture étanche de la toiture.
Matériaux
Céramique - terre cuite grossière (commune) (Sans glaçure)
Culture
Basques
Classification(s)
Structures > Élément de bâtiment
Lieu(x) de production
Europe > Espagne > Pays basque
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 1,85 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 18,2 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 22,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Cuit
Lissé
Moulé
Séché
Technique de décoration
Estampé
Préhistoire/Histoire
historique
Dates
Importation : 1530 - 1620
Intervention archéologique : 2001 - 2013
Découverte : 2008‑ 2013
Altérations
Biologiques
: Surface inférieure
Des organismes marins (corail) se sont logés sur la face inférieure de la tuile au cours de son séjour sur le fond marin.
Des organismes marins (corail) se sont logés sur la face inférieure de la tuile au cours de son séjour sur le fond marin.
DESCRIPTION+
Description
La tuile à toiture, un élément de couverture de toit de bâtiment, est probablement fabriquée entre le XVIe et le début du XVIIe siècle. La pièce incomplète de terre cuite commune très grossière de couleur rouge épouse une forme demi-tronconique. Sa longueur résiduelle atteint 22,5 cm et sa largeur 18,5 cm. Son épaisseur est de 1,85 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Fleurs ou étoiles
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale