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- PLAN DU SITE
Aisselle de barrique. Face externe
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Aisselle de barrique. Face interne
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Aisselle de barrique. Détail du trou de cosson ou d'échantillonnage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Aisselle de barrique. Détail du trou d'équilibration
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
EdBt-3 > Numéro de catalogue 5532
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Le Golfe-du-Saint-Laurent
Municipalité
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent
Fonction du site
domestique
pêche
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'aisselle de barrique fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle témoigne du rôle important des barriques de bois utilisées sur les navires pour le transport de l'huile dans l'industrie baleinière. L'assemblage de ces contenants se fait sur les lieux de pêche par des tonneliers faisant partie de l'équipage des baleiniers.
La mise au jour de barriques sur les sites archéologiques, tout comme les outils des tonneliers et les traces laissées par le travail du bois, témoignent de l'une des activités les plus importantes sur les lieux de pêche.
La mise au jour de barriques sur les sites archéologiques, tout comme les outils des tonneliers et les traces laissées par le travail du bois, témoignent de l'une des activités les plus importantes sur les lieux de pêche.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
L'aisselle de barrique, produite en France ou en Espagne, a été laissée à l'île du Petit Mécatina entre 1530 et 1620 environ, apportée par un baleinier ou un navire de pêche basque. Sa taille correspond à une « barrica », grandeur de tonneau standardisée précisément associée au commerce de l'huile de baleine.
La fabrication d'une barrique se fait généralement en Europe, d'où viennent les différentes matières premières utilisées. Le chêne de Bretagne joue un rôle essentiel, mais d'autres régions, comme la Normandie, le Portugal et les régions basques, fournissent aussi différents matériaux. Une « barrica » entière est constituée de 17 à 22 douves formant sa coque, de huit à douze fonçailles formant les deux fonds et environ 18 à 24 cerceaux, toujours de bois à cette époque. Des barres, des bondons, des goujons, des chevilles et des liens pour les cerceaux complètent la liste des pièces utilisées dans la fabrication des fûts. À la suite de l'assemblage, les barriques servent pour le transport et la conservation de différents matériaux ou marchandises. Une fois vidées de leur contenu, elles peuvent être réutilisées aussi longtemps que leur état le permet. Chaque élément peut aussi être récupéré dans l'assemblage d'autres barriques. Pour ce faire, les contenants sont démontés et les différentes pièces sont empaquetées pour leur transport à une nouvelle destination. Des tonneliers présents dans les stations baleinières basques les remontent alors en fût pour une réutilisation. Pour faciliter le réassemblage des tonneaux, les artisans réalisent à la surface des douves et des fonçailles des incisions traversant l'ensemble des pièces. Ils peuvent donc ensuite reconnaître aisément l'ordre des douves sur le pourtour de la barrique. L'aisselle de l'île du Petit Mécatina porte quant à elle deux marques transversales.
Les barriques de bois, contenants de transport de première importance pour les activités maritimes, dont la pêche et la chasse à la baleine, sont fabriquées à l'époque des pêcheries basques en plusieurs formats normalisés. À Red Bay au Labrador, une vaste station baleinière basque du XVIe siècle, l'étude d'un assemblage de barriques et de cuves trouvées dans une épave a révélé la présence de cinq différentes tailles de fût. Les douves des « barricas » retrouvées sur ce site permettent d'évaluer leur capacité entre 195 et 240 litres. De capacité variable, les tonneaux peuvent servir à transporter des vivres comme les biscuits, le pain, le vin ou le cidre, des matériaux tels les cordages, ou encore de l'argile utilisée dans la construction des fours aménagés pour faire fondre la graisse de baleine, des cerceaux ou de l'osier pour la construction des barriques, du goudron, ainsi que les produits de la pêche, notamment l'huile de baleine.
L'aisselle de barrique présente un gauchissement et est arquée vers le haut. En outre, un enfoncement perpendiculaire s'observe sur sa face interne et de petits éclats sont détachés de l'objet.
À l'île du Petit Mécatina, près de 50 pièces de barriques, dont cette aisselle trouvée en 2011, ont été conservées dans le sol gorgé d'eau. Aucune structure n'est présente à cet endroit. Il pourrait toutefois s'agir d'une aire de travail à aire ouverte ou d'une zone de rejet liée à une tonnellerie adjacente. Pour des raisons logistiques et financières, ces pièces ont été enfouies de nouveau sur le site après une étude sommaire lors des fouilles. Les pièces de barriques trouvées en contexte subaquatique sont généralement mieux conservées et témoignent davantage des activités tonnelières à l'île du Petit Mécatina.
La fabrication d'une barrique se fait généralement en Europe, d'où viennent les différentes matières premières utilisées. Le chêne de Bretagne joue un rôle essentiel, mais d'autres régions, comme la Normandie, le Portugal et les régions basques, fournissent aussi différents matériaux. Une « barrica » entière est constituée de 17 à 22 douves formant sa coque, de huit à douze fonçailles formant les deux fonds et environ 18 à 24 cerceaux, toujours de bois à cette époque. Des barres, des bondons, des goujons, des chevilles et des liens pour les cerceaux complètent la liste des pièces utilisées dans la fabrication des fûts. À la suite de l'assemblage, les barriques servent pour le transport et la conservation de différents matériaux ou marchandises. Une fois vidées de leur contenu, elles peuvent être réutilisées aussi longtemps que leur état le permet. Chaque élément peut aussi être récupéré dans l'assemblage d'autres barriques. Pour ce faire, les contenants sont démontés et les différentes pièces sont empaquetées pour leur transport à une nouvelle destination. Des tonneliers présents dans les stations baleinières basques les remontent alors en fût pour une réutilisation. Pour faciliter le réassemblage des tonneaux, les artisans réalisent à la surface des douves et des fonçailles des incisions traversant l'ensemble des pièces. Ils peuvent donc ensuite reconnaître aisément l'ordre des douves sur le pourtour de la barrique. L'aisselle de l'île du Petit Mécatina porte quant à elle deux marques transversales.
Les barriques de bois, contenants de transport de première importance pour les activités maritimes, dont la pêche et la chasse à la baleine, sont fabriquées à l'époque des pêcheries basques en plusieurs formats normalisés. À Red Bay au Labrador, une vaste station baleinière basque du XVIe siècle, l'étude d'un assemblage de barriques et de cuves trouvées dans une épave a révélé la présence de cinq différentes tailles de fût. Les douves des « barricas » retrouvées sur ce site permettent d'évaluer leur capacité entre 195 et 240 litres. De capacité variable, les tonneaux peuvent servir à transporter des vivres comme les biscuits, le pain, le vin ou le cidre, des matériaux tels les cordages, ou encore de l'argile utilisée dans la construction des fours aménagés pour faire fondre la graisse de baleine, des cerceaux ou de l'osier pour la construction des barriques, du goudron, ainsi que les produits de la pêche, notamment l'huile de baleine.
L'aisselle de barrique présente un gauchissement et est arquée vers le haut. En outre, un enfoncement perpendiculaire s'observe sur sa face interne et de petits éclats sont détachés de l'objet.
À l'île du Petit Mécatina, près de 50 pièces de barriques, dont cette aisselle trouvée en 2011, ont été conservées dans le sol gorgé d'eau. Aucune structure n'est présente à cet endroit. Il pourrait toutefois s'agir d'une aire de travail à aire ouverte ou d'une zone de rejet liée à une tonnellerie adjacente. Pour des raisons logistiques et financières, ces pièces ont été enfouies de nouveau sur le site après une étude sommaire lors des fouilles. Les pièces de barriques trouvées en contexte subaquatique sont généralement mieux conservées et témoignent davantage des activités tonnelières à l'île du Petit Mécatina.
RÉFÉRENCES
FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2011. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center/Smithsonian Institution, 2012. 147 p.
LOEWEN, Brad. « Les tonneaux de l'épave 24M ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 5-49.
ROSS, Lester A. « 16th-Century Spanish Basque Coopering ». Historical Archaeology. Vol. 19, no 1 (1985), p. 1-31.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 212849
Aisselle de barrique
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Aisselle de tonneau
Fond de barrique
Fonçaille de barrique
Tonneau de type « Barrica »
Numéro(s)
Numéro archéologique : EdBt-3-5532
Autres numéros
Numéro précédent : EdBt-3-C1-1-09
Numéro précédent : EdBt-3:5532
Fonctions / usages
L'aisselle de barrique est un élément constitutif des barriques servant à l'entreposage et au transport de différentes marchandises. Dans le contexte de la chasse à la baleine, les barriques servent au transport des vivres, des cordages, des matériaux de construction comme l'argile, des matériaux de calfeutrage et de réparation, comme le brai ou le goudron, et à celui du produit de la pêche, soit l'huile de baleine.
Matériaux
Matières organiques - solides fibreux (Bois)
Culture
Basques
Classification(s)
Objets de distribution et de transport > Contenant
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Capacité (Estimée / intégral) : entre 195 et 240 Litre(s)
Diamètre extérieur (Estimée / intégral) : 63 cm
Épaisseur (Mesurée / intégral) : entre 0,9 et 1,7 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : entre 10,5 et 10,7 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : entre 48 et 56,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Biseauté
Coupé
Incisé
Percé
Raboté
Taillé
Préhistoire/Histoire
historique
Dates
Importation : 1530 - 1620
Intervention archéologique : 2001 - 2013
Découverte : 2011‑ 2013
Altérations
Gauchissement
: Sur l'objet
L'aisselle est gauchie et en arque vers le haut.
L'aisselle est gauchie et en arque vers le haut.
Enfoncement
: Face interne
Un enfoncement perpendiculaire s'observe sur sa face interne.
Un enfoncement perpendiculaire s'observe sur sa face interne.
Ébréchure
: Sur l'objet
Petits éclats manquants sur l'objet.
Petits éclats manquants sur l'objet.
Trou
: Sur l'objet
Elle a, près de son centre, un trou de cosson ou d'échantillonnage ainsi qu'un demi trou sur le rebord.
Elle a, près de son centre, un trou de cosson ou d'échantillonnage ainsi qu'un demi trou sur le rebord.
DESCRIPTION+
Description
L'aisselle de barrique, fabriquée dans la deuxième moitié du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle, constitue l'une des fonçailles formant le fond d'une barrique en bois, probablement de chêne, servant à la distribution ou au transport. Sa longueur maximale atteint 56,5 cm, sa largeur 10,7 cm et son épaisseur se situe entre 0,9 cm et 1,7 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale