Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tasse. Côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Tasse. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Tasse. Côté CImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Tasse. Côté DImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

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Tasse. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Tasse. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-110 > Opération 18 > Sous-opération F > Lot 7 > Numéro de catalogue 1145

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

militaire
domestique
maritime
entreposage

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tasse a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de faïence fonctionnelle du XVIIIe siècle produite en série.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La tasse en faïence blanche de grand feu est fabriquée en France vers le milieu du XVIIIe siècle, car elle est ornée d'un décor polychrome qui rappelle les productions de Rouen des années 1725 à 1760. Le décor rouge, typique de cette région et désigné comme « rouge de terre », « mine rouge » ou « bol d'Arménie », est fait à base d'argile. Mis au point vers 1700, il est en usage jusque vers 1760. Pour sa part, la frise peinte sous le bord externe de la tasse est inspirée de la porcelaine de Chine du début du siècle. Il s'agit d'une pièce modeste d'usage courant.

La tasse est un récipient individuel utilisé pour consommer des boissons, généralement chaudes. Celle-ci est probablement accompagnée d'une soucoupe au décor assorti. En Europe, et notamment en France, la tasse à anse sert davantage au café. Au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle, sa consommation s'impose en France.

La tasse est mise au jour entre 2001 et 2002, dans les latrines du site de l'îlot Hunt, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique datant de la première moitié du XVIIIe siècle. L'îlot Hunt est composé de deux concessions octroyées en 1687. La batterie Dauphine y est construite entre 1707 et 1709. En 1725, Jean Maillou (1668-1753) fait construire une maison sur la batterie, qui est plus tard endommagée par les bombardements de 1759. Réparée, la maison est ensuite louée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Un grand entrepôt de pierre s'ajoute à l'îlot en 1822, ainsi qu'un grand quai de bois, qui prend le nom de « quai Hunt » après 1825, alors qu'il devient la propriété de Thomas Hunt. En 1880, l'îlot compte plusieurs entrepôts et bureaux commerciaux. Progressivement délaissé vers la fin du XVIIIe siècle, l'îlot Hunt devient un stationnement vers 1960. L'auberge Saint-Antoine y est construite en 1990 par la famille Price et met en valeur la collection archéologique retrouvée sur les lieux.

RÉFÉRENCES

SIMONEAU, Daniel. Îlot Hunt 2001-2002. Rapport d'interventions archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Québec, 2003. 183 p.