Laboratoire d'archéologie du Québec
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Base de rafraîchissoir à bouteille. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Base de rafraîchissoir à bouteille. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Base de rafraîchissoir à bouteille. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec
Base de rafraîchissoir à bouteille. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

Collections archéologiques de la Ville de Québec

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-621 > Opération 1 > Sous-opération E > Lot 7 > Numéro de catalogue 103

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique
institutionnelle
religieuse

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La base de rafraîchissoir à bouteille en faïence a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de rafraîchissoir au décor de broderies.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La base de rafraîchissoir à bouteille en faïence fait partie d'un récipient fabriqué en France au cours du deuxième tiers du XVIIIe siècle, car elle est ornée d'un décor de broderies peintes en camaïeu bleu qui rappelle les productions françaises de Moustiers-Sainte-Marie des années 1730 à 1760.

Le rafraîchissoir à bouteille en faïence apparait en France au cours des années 1730. Rempli de glace concassée ou d'eau froide, il permet de garder au froid une bouteille de vin. Ce rafraîchissoir est importé au Québec et est utilisé par les Récollets entre 1730 et 1760. Ceci indique que la pratique de rafraîchir le vin est répandue au sein de l'élite canadienne du XVIIIe siècle, et même au sein d'un ordre mendiant. Cet usage est probablement réservé au supérieur et aux visiteurs de marque. Au cours de son utilisation, le rafraîchissoir est cassé. Il est ensuite réparé au moyen de crampons en étain ou en plomb par un raccommodeur de faïence. L'objet est finalement rejeté après une autre casse, sans que ses crampons soient retirés.

L'artéfact est mis au jour en 1992 sur le site du monastère des Récollets, à Québec. Vers 1660, la sénéchaussée, ou cours de justice, est construite sur ce site. Le bâtiment est ensuite cédé aux Récollets en 1681 qui le transforment en hospice. En 1692, les bâtiments environnants sont intégrés pour former un ensemble monastique regroupant une église et un monastère. La Conquête de 1759 ainsi que l'invasion américaine de 1776 abiment les bâtiments, puis l'ensemble est incendié en 1796. Les vestiges sont rasés en 1799 pour laisser place à l'agrandissement de la place d'Armes, au palais de justice et à la cathédrale Holy Trinity, qui occupent toujours l'emplacement aujourd'hui.

RÉFÉRENCES

MOSS, William, dir., Catherine FORTIN, Dominique LALANDE et Serge ROULEAU. L'archéologie du monastère des Récollets à Québec (CeEt-621). Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 4. Québec, CÉLAT, 1998. 310 p.