Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Écuelle. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écuelle. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écuelle. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écuelle. Détail des trous de réparation, face interneImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écuelle. Détail des trous de réparation, face externeImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-30 > Opération 52 > Sous-opération A > Lot 26 > Numéro de catalogue 11

Contexte(s) archéologique(s)

Incendie

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'écuelle en faïence a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un exemple de vaisselle blanche utilitaire qui constituait la majorité de la production faïencière du XVIIIe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'écuelle en faïence blanche est fabriquée au deuxième tiers du XVIIIe siècle en France. En effet, sa forme rappelle les productions de Nevers de cette époque. C'est une pièce de vaisselle d'utilisation quotidienne. Ce type de faïence blanche sans décor constitue la majorité de la production faïencière du XVIIIe siècle. Toutes les formes sont alors plus ou moins produites en blanc et de nombreux types de récipients n'existent que sous cet aspect.

L'écuelle est un récipient individuel utilisé pour la consommation des aliments chauds. De forme circulaire, elle peut être fabriquée dans divers matériaux comme le bois, la céramique, la porcelaine, l'étain ou l'argenterie. Au cours de son utilisation, l'écuelle est cassée et réparée au moyen de crampons ou de fils métalliques, comme en témoignent les trous de réparation visibles sur l'objet. Les agrafes sont retirées avant son rejet définitif.

L'artéfact est mis au jour entre 2006 et 2007 sur le site de l'Îlot des Palais, à Québec, dans un contexte associé à l'incendie accidentel de l'édifice des magasins du roi par les Anglais en 1759, durant la Conquête. Elle a été trouvée dans la cour du préau de la prison des magasins du roi. Aménagé au cours des années 1680, le préau est ceinturé d'un mur en 1730. Le préau semble aussi accessible au gardien de la prison ou geôlier, qui dispose d'appartements au-dessus de la prison, dans les magasins. La prison est abandonnée à l'automne 1759, sinon au printemps 1760. Cette écuelle a ainsi pu appartenir à l'un des geôliers de la prison du roi.

C'est en 1668 que Jean Talon acquiert, de Guillemette Hébert, la parcelle connue aujourd'hui comme étant l'Îlot des Palais. Dans les années qui suivront, il y fera construire une brasserie, une fabrique de potasse ainsi qu'un chantier maritime. Entre 1686 et 1713, les industries laissent leur place au premier palais de l'intendant, qui sera incendié en 1713. Les magasins du roi sont construits à l'emplacement de l'ancien premier palais, alors que le second palais est construit à proximité. Lors de l'incendie de 1725 qui détruisit le second palais, les magasins du roi sont épargnés par les flammes, et seront utilisés jusqu'à la Conquête, en 1760.

RÉFÉRENCES

SIMONEAU, Daniel. Îlot des Palais : rapport des fouilles archéologiques réalisées par la Ville de Québec, saison 2006 et 2007. Cahier d'archéologie du CÉLAT, 40. Québec, CÉLAT, Ville de Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 2014. 428 p.