Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragments de coupe. Faces internesImage
Photo : Marni Wilson 2018, © Parcs Canada

Cet objet fait partie de la collection de Parcs Canada.
Fragments de coupe. Faces externesImage
Photo : Marni Wilson 2018, © Parcs Canada

Cet objet fait partie de la collection de Parcs Canada.

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

38G > Opération 32 > Sous-opération C > Lot 73 > Numéro de catalogue 5Q
CeEt-40 > Opération 32 > Sous-opération C > Lot 73 > Numéro de catalogue 5Q

Contexte(s) archéologique(s)

Fondation
Remblai

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les fragments de coupe ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car ils sont associés au séjour d'un personnage historique de la Nouvelle-France, Pierre de Rigaud de Vaudreuil (1698-1778).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La coupe en faïence blanche de grand feu est fabriquée en France. Le décor pastoral peint en bleu représentant un berger rappelle les productions françaises de Nevers de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, qui s'inspirent des porcelaines de Chine et du Japon de l'époque. Ils comprennent un paysage pastoral avec un berger. Les hommes assis et vus de profil sont d'ailleurs usuels sur la porcelaine du Japon de la fin du XVIIe siècle. Les larges traits verticaux ornant le revers sont inspirés des pièces chinoises de type kraak de l'époque Wanli. Leur production cesse vers 1640 avant d'être reprise au Japon jusqu'à la fin du XVIIe siècle.

Pour sa part, la forme du récipient est également inspirée des pièces de Chine qui produit, à partir de la fin du XVIIe siècle, des objets plats sur pied de différents formats. Ces derniers mènent, éventuellement, à la soucoupe de bol à thé. Cette forme est une spécificité de France, produite en divers formats, allant de 12 cm à 26 cm de diamètre. Elle apparait au cours du dernier quart du XVIIe siècle et disparait au début du XVIIIe siècle, probablement avec la mort du roi Louis XIV en 1715. Selon des illustrations anciennes, cet objet sert à la présentation des desserts en pièces montées, en conjonction avec des bols et des gobelets. Les pieds des coupes ont toujours une forme annulaire et sont percés d'une paire de trous de suspension.

Cet objet est utilisé à Québec lors du séjour, entre 1703 et 1725, du marquis Pierre de Rigaud de Vaudreuil (1698-1778). L'artéfact est mis au jour dans un contexte de remblai sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, à Québec.

Élément(s) associé(s)

RÉFÉRENCES

L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.