Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Coupe. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Coupe. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Coupe. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Coupe. Trou de suspensionImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Coupe. Détail de la marqueImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-201 > Opération 2 > Sous-opération C > Lot 36 > Numéro de catalogue 344

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La coupe a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de faïence française au décor moyen-oriental.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La coupe en faïence blanche de grand feu est fabriquée en France au début du XVIIIe siècle. La forme et les décors orientaux peints en bleu et rehaussés de noir rappellent les productions françaises de Nevers de la fin du XVIIe et du tout début du XVIIIe siècle, qui s'inspirent des porcelaines de Chine et du Japon de l'époque. Ils comprennent une composition florale au papillon inscrite dans une frise circulaire d'enroulements chinois. Les insectes sont usuels sur la porcelaine de Chine des XVIIe et XVIIIe siècles. Deux chevrons et une croix agrémentent le revers. Ces derniers sont inspirés des pièces chinoises de type kraak de l'époque Wanli. Leur production cesse vers 1640 avant d'être reprise au Japon jusqu'à la fin du XVIIe siècle. La frise qui entoure le décor central est d'ailleurs inspirée de cette production japonaise plus tardive.

Pour sa part, la forme du récipient est également inspirée des pièces de Chine qui produit, à partir de la fin du XVIIe siècle, des objets plats sur pied de différents formats. Ces derniers mènent, éventuellement, à la soucoupe de bol à thé. Cette forme est une spécificité de France, produite en divers formats, allant de 12 cm à 26 cm de diamètre. Elle apparait au cours du dernier quart du XVIIe siècle et disparait au début du XVIIIe siècle, probablement avec la mort du roi Louis XIV en 1715. Selon des illustrations anciennes, cet objet sert à la présentation des desserts en pièces montées, en conjonction avec des bols et des gobelets. Les pieds des coupes ont toujours une forme annulaire et sont percés d'une paire de trous de suspension.

L'artéfact est mis au jour dans les latrines de la maison Smith-Hazeur, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. François Hazeur (vers 1638-1708) fait construire une maison sur ce site en 1684-1685, qui serait le plus beau logis de la ville selon l'intendant Champigny (1643-1720). Charles Smith bâtit une nouvelle demeure sur le lot un siècle plus tard. Le 26 avril 1990, la maison est la proie d'un incendie. Seuls les murs subsistent. Le bâtiment est réaménagé, ne conservant que les voutes, les murs mitoyens et la façade donnant sur la rue Notre-Dame.

RÉFÉRENCES

GIROUX, Pierre. Expertise archéologique à la maison Hazeur, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], SOGIC, 1992. 67 p.