Laboratoire d'archéologie du Québec
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Bol. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-30 > Opération 27 > Sous-opération G > Lot 55 > Numéro de catalogue 75

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le bol en faïence blanche a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de faïence anglaise du XVIIIe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le bol en faïence blanche de grand feu est fabriqué en Angleterre au milieu du XVIIIe siècle. La forme du bol est copiée des productions chinoises de l'époque, mais les décors peints en bleu rappellent les productions anglaises du deuxième quart du XVIIIe siècle. Le motif de croix à quatre perles est utilisé autant par les peintres sur faïence hollandais que par les peintres anglais.

Le bol est un récipient individuel utilisé pour la consommation des aliments, notamment des boissons chaudes. Cependant, l'usage de ce format de bol est incertain. Il est trop grand pour être un bol à thé, mais il pourrait servir de sucrier. La position du décor près des bords internes et externes suggère que ce bol est déposé tête en bas lors de son rangement. Cette mode, typiquement anglaise, est en vogue au milieu du XVIIIe siècle.

Ce bol est mis au jour en 1989 ou 1990 sur le site de l'Îlot des Palais, dans une des caves des magasins du roi, dans un contexte daté entre 1760 et 1770. Durant cette période, cette partie des magasins du roi est occupée par des squatteurs. Installés à proximité du régiment britannique qui loge dans le Palais de l'intendant, ces individus pourraient avoir hérité d'objets délaissés par des officiers anglais. En 1770, une partie de la muraille des magasins s'effondre, et les survivants sont chassés des lieux.

C'est en 1668 que Jean Talon acquiert, de Guillemette Hébert, la parcelle connue aujourd'hui comme étant l'Îlot des Palais. Dans les années qui suivront, il y fera construire une brasserie, une fabrique de potasse ainsi qu'un chantier maritime. Entre 1686 et 1713, les industries laissent leur place au premier palais de l'intendant, qui sera incendié en 1713. Les magasins du roi sont construits à l'emplacement de l'ancien premier palais, alors que le second palais est construit à proximité. Lors de l'incendie de 1725 qui détruisit le second palais, les magasins du roi sont épargnés par les flammes, et seront utilisés jusqu'à la Conquête, en 1760.