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Perle. Vue à l'horizontale
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-9 > Numéro de catalogue 134-4
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La perle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est associée à l'occupation de la première habitation à l'époque de Samuel de Champlain entre 1608 et 1624. Elle a également été choisie parce qu'elle représente le type IVb' 1 selon la typologie de Kidd et Kidd de 1972, qui est l'un des types de perles datant de cette période retrouvées sur le site.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La perle est fabriquée en Europe, probablement en Italie, vers le début du XVIIe siècle. De forme ovale, la perle entière est faite de trois couches de verre superposées, soit vert transparent à l'extérieur, blanc opaque au milieu et incolore à l'intérieur. Trois lignes ondulées de verre opaque blanc ornent la surface de la perle. Elle est de type IVb' 1 selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972.
La perle de verre est fabriquée selon la méthode du verre étiré. Le verre en fusion est étiré en un long tube à l'aide d'une canne à souffler et d'un pontil, puis est cassé et redivisé en petits segments. Les perles sont ensuite polies dans un tonneau en fer chauffé rempli de sable, puis dans un sac de son. Le décor de la perle est obtenu par l'incrustation de cannes de verre sur la bulle de verre avant de procéder à son étirement. Une fois la bonne forme obtenue, la bulle de verre est soufflée dans un contenant dans lequel se trouvent les cannes de verre préalablement réparties selon les motifs à reproduire sur la perle. Les cannes y adhèrent, puis la bulle est retirée et remise au four afin de les fusionner. Par la suite, la bulle est étirée selon le principe décrit plus haut. Les perles sont finalement enfilées sur des cordelettes d'un peu plus de 60 cm de longueur et placées par centaines dans des boites. Elles peuvent être bleues, blanches, noires, vertes ou rouges. La France et l'Allemagne produisent aussi des perles de verre au XVIIe siècle, mais dans une mesure moindre que l'Italie.
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers). Les Jésuites donnent également des perles en verre en récompense aux Autochtones qui savent réciter parfaitement les prières essentielles.
La perle, mise au jour à l'hiver 1979-1980 sur le site de la première habitation de Québec, est associée à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain entre 1608 et 1624. Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632.
Une grande quantité de perles ont été mises au jour sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis à Québec, dans un contexte daté de l'époque de Champlain. Cependant, aucune perle de ce type n'y a été retrouvée.
La perle de verre est fabriquée selon la méthode du verre étiré. Le verre en fusion est étiré en un long tube à l'aide d'une canne à souffler et d'un pontil, puis est cassé et redivisé en petits segments. Les perles sont ensuite polies dans un tonneau en fer chauffé rempli de sable, puis dans un sac de son. Le décor de la perle est obtenu par l'incrustation de cannes de verre sur la bulle de verre avant de procéder à son étirement. Une fois la bonne forme obtenue, la bulle de verre est soufflée dans un contenant dans lequel se trouvent les cannes de verre préalablement réparties selon les motifs à reproduire sur la perle. Les cannes y adhèrent, puis la bulle est retirée et remise au four afin de les fusionner. Par la suite, la bulle est étirée selon le principe décrit plus haut. Les perles sont finalement enfilées sur des cordelettes d'un peu plus de 60 cm de longueur et placées par centaines dans des boites. Elles peuvent être bleues, blanches, noires, vertes ou rouges. La France et l'Allemagne produisent aussi des perles de verre au XVIIe siècle, mais dans une mesure moindre que l'Italie.
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers). Les Jésuites donnent également des perles en verre en récompense aux Autochtones qui savent réciter parfaitement les prières essentielles.
La perle, mise au jour à l'hiver 1979-1980 sur le site de la première habitation de Québec, est associée à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain entre 1608 et 1624. Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632.
Une grande quantité de perles ont été mises au jour sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis à Québec, dans un contexte daté de l'époque de Champlain. Cependant, aucune perle de ce type n'y a été retrouvée.
RÉFÉRENCES
KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
MANDEVILLE, Jean. Rapport préliminaire et inventaire de la fouille effectuée sur le site CeEt-9 à l'hiver 1979-1980, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1980. 36 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210900
Perle
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Perle ovale
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-9-134-4
Autres numéros
Numéro précédent : CeEt-9-134.4
Fonctions / usages
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion dans la conception de chapelets et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Matériaux
Verre - verre de couleur (Transparent vert)
Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
Verre - verre incolore
Verre - verre polychrome
Classification(s)
Objets de communication > Moyen d'échange
Objets personnels > Parure
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Diamètre extérieur : 5,4 millim
Longueur : 9,4 millim
Technique(s) de fabrication :
Étiré
Technique de décoration
Appliqué
Motif décoratif
Linéaire
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : après 1500 - avant 1900
Contexte archéologique : 1608 - 1624
Découverte : 1979 - 1980
DESCRIPTION+
Description
La perle est un objet de parure et d'échange provenant d'un contexte archéologique daté entre 1608 et 1624. De forme ovale, la perle entière est faite de trois couches de verre superposées, soit vert transparent à l'extérieur, blanc opaque au milieu et incolore à l'intérieur. Trois lignes ondulées de verre opaque blanc ornent la surface de la perle. Elle mesure 9,4 mm de longueur et a un diamètre de 5,4 mm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale