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Fusil à silex. Côté A
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fusil à silex. Côté B
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fusil à silex. Détail de la marque
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DiDt-8 > Opération 14 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 2
Contexte(s) archéologique(s)
Épave
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Manicouagan
Municipalité
Baie-Trinité
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le fusil à silex fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il est à l'origine de l'identification de l'épave du Elizabeth and Mary grâce aux initiales « CT » gravées sur une plaque de plomb insérée dans la crosse.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Ce fusil à silex est probablement fabriqué en Angleterre. Presque complet, l'objet en fer et en bois comprend le fût sur toute sa longueur, la poignée et la crosse d'épaule. Le mécanisme est toujours emprisonné dans une concrétion alors que le canon est totalement absent. Une baguette est également présente sous le fût et s'insère dans celui-ci. Une section de l'un des porte-baguette métalliques se trouve aussi près de l'extrémité du fût. Le fusil était muni d'une sous-garde avec pontet. Seule la queue a laissé une empreinte dans le bois : elle est du modèle avec bout en forme de goutte allongée. Une petite plaque en plomb de forme rectangulaire insérée dans la crosse affiche les initiales « CT », associées au milicien Cornelius Tileston.
Ce fusil à silex se reconnait à sa crosse droite à bout légèrement bombé. Ce modèle se retrouve sur des mousquets anglais à platine à mèche du troisième quart du XVIIe siècle. Il sera repris sur le fusil règlementaire anglais à platine à silex de 1715. Sa contre-platine à trois vis est toutefois plus rare; on la voit sur certains fusils de l'époque de la reine Anne (1702 à 1714). Une telle contre-platine est presque toujours associée à une platine à silex.
La baguette en bois présente sous le fût est une tige droite de forme cylindrique dont le bout antérieur s'évase et se termine par un sommet plat; la tige mesure 1,2 cm de diamètre et s'élargit à 1,55 cm au bout. La baguette convenait pour un canon de plus de 1,55 cm de diamètre intérieur, permettant d'identifier cette arme comme étant un fusil militaire. La baguette sert à compresser la poudre, la balle et la bourre qui sont insérées dans le canon avant chaque tir.
La moitié antérieure du fût a été creusée de manière concave pour accueillir un canon en fer d'un diamètre de 2,9 à la culasse et de 2,4 cm à la bouche. Le fût a conservé trois goupilles en fer qui le traversent et qui permettaient de fixer le canon en fer au fût. Du côté opposé à la platine, le fût est percé de trois trous de vis pour maintenir la platine. La platine avec chien à verrou est en vogue durant la seconde moitié du XVIIe siècle en Angleterre et dans certains pays d'Europe. Elle est remplacée au début du XVIIIe siècle par la platine à silex de type français, qui ne comporte pas de verrou pour le chien.
Le bout de la crosse présente deux petits trous de fixation : ils accueillaient les clous qui fixaient la plaque de couche en métal. La plaque de couche sert à protéger le bout de la crosse en bois d'un fusil, lorsque celui-ci est déposé sur le sol lors des exercices. Elle consolide aussi le bois lorsque l'arme est utilisée pour achever un ennemi à coups de crosse.
Il semble que cette arme n'ait pas été pourvue de contre-platine; l'anneau enfoncé visible autour des trous dans le fût en bois a été laissé par la tête circulaire et bombée des vis.
Cet artéfact a été mis au jour en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du Elizabeth and Mary, un navire ayant fait naufrage en 1690 à Baie-Trinité après le siège de Québec par sir William Phips.
Ce fusil à silex se reconnait à sa crosse droite à bout légèrement bombé. Ce modèle se retrouve sur des mousquets anglais à platine à mèche du troisième quart du XVIIe siècle. Il sera repris sur le fusil règlementaire anglais à platine à silex de 1715. Sa contre-platine à trois vis est toutefois plus rare; on la voit sur certains fusils de l'époque de la reine Anne (1702 à 1714). Une telle contre-platine est presque toujours associée à une platine à silex.
La baguette en bois présente sous le fût est une tige droite de forme cylindrique dont le bout antérieur s'évase et se termine par un sommet plat; la tige mesure 1,2 cm de diamètre et s'élargit à 1,55 cm au bout. La baguette convenait pour un canon de plus de 1,55 cm de diamètre intérieur, permettant d'identifier cette arme comme étant un fusil militaire. La baguette sert à compresser la poudre, la balle et la bourre qui sont insérées dans le canon avant chaque tir.
La moitié antérieure du fût a été creusée de manière concave pour accueillir un canon en fer d'un diamètre de 2,9 à la culasse et de 2,4 cm à la bouche. Le fût a conservé trois goupilles en fer qui le traversent et qui permettaient de fixer le canon en fer au fût. Du côté opposé à la platine, le fût est percé de trois trous de vis pour maintenir la platine. La platine avec chien à verrou est en vogue durant la seconde moitié du XVIIe siècle en Angleterre et dans certains pays d'Europe. Elle est remplacée au début du XVIIIe siècle par la platine à silex de type français, qui ne comporte pas de verrou pour le chien.
Le bout de la crosse présente deux petits trous de fixation : ils accueillaient les clous qui fixaient la plaque de couche en métal. La plaque de couche sert à protéger le bout de la crosse en bois d'un fusil, lorsque celui-ci est déposé sur le sol lors des exercices. Elle consolide aussi le bois lorsque l'arme est utilisée pour achever un ennemi à coups de crosse.
Il semble que cette arme n'ait pas été pourvue de contre-platine; l'anneau enfoncé visible autour des trous dans le fût en bois a été laissé par la tête circulaire et bombée des vis.
Cet artéfact a été mis au jour en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du Elizabeth and Mary, un navire ayant fait naufrage en 1690 à Baie-Trinité après le siège de Québec par sir William Phips.
Élément(s) associé(s)
Personnes associées : Tileston, Cornelius ( – 1690)
RÉFÉRENCES
BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
DURDIK, Jan, Miroslav MUDRA et Miroslav SÁDA. Armes à feu anciennes. Paris, Gründ, 1981. 255 p.
ELLIOT, Robert S. Matchlock to Machine Gun: The Firearms Collection of the New Brunswick Museum. Saint John, The New Brunswick Museum and Brunswick Press, 1981. 64 p.
NOËL HUME, Ivor. A guide to artifacts of colonial America. Philadelphie, University of Philadelphia Press, 2001. 323 p.
PETERSON, Harold L. « The Military Equipment of the Plymouth and Bay Colonies, 1620-1690 ». The New England Quarterly. Vol. 20, no 2 (1947), p. 197-208.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210891
Fusil à silex
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Arme à feu
Numéro(s)
Numéro archéologique : DiDt-8-14N2-2
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 57M14N2-2
Fonctions / usages
Le fusil à silex est une arme à feu portative à canon long et à âme lisse. Il comporte une crosse d'épaule et dispose d'un mécanisme permettant d'allumer une charge de poudre pour tirer un projectile.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer)
Matières organiques - solides fibreux (Bois)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Arme
Lieu(x) de production
Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Dimensions
Hauteur (Mesurée / subsistant) : entre 3,3 et 15 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 3,8 et 9,5 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 146 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Forgé
Percé
Scié
Sculpté
Marque/signe :
Gravé sur une plaque en plomb sur le manche: les lettres C et T
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Naufrage : 1690
Découverte : 1996‑08‑19
DESCRIPTION+
Description
Le fusil à silex, fabriqué avant 1690, est une arme à feu en fer et en bois. Il mesure 146 cm de longueur, 9,5 cm de largeur et 15,0 cm de hauteur. Il comprend le fût, la poignée, la crosse d'épaule, la baguette en bois, et une section du porte-baguette en fer. Le fusil est presque complet; il en manque le canon en fer, ainsi que le pontet et la contre-platine en métal. Une plaquette en plomb insérée dans la crosse est gravée des initiales « CT ».
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale