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Chien et pierre à fusil. Côté A
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chien et pierre à fusil. Côté B
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chien et pierre à fusil. Face
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chien et pierre à fusil. Dos
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chien et pierre à fusil. Dessus
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DiDt-8 > Opération 6 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 189
Contexte(s) archéologique(s)
Épave
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Manicouagan
Municipalité
Baie-Trinité
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le chien et la pierre à fusil font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils se trouvaient à bord du navire Elizabeth and Mary lorsque celui-ci a fait naufrage en 1690.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le chien et la pierre à fusil, fabriqués avant 1690, sont des éléments d'une arme à feu. Le chien et la pierre à fusil sont des composants du mécanisme de mise à feu du fusil, soit la platine à silex. Le chien de fusil comprend une partie fixe, le corps, et une partie mobile, la mâchoire supérieure, qui sont reliées entre elles par une vis de mâchoire. La mâchoire du chien retient une pierre à fusil.
La base du chien est manquante; la cassure est nette. La queue du chien, à son sommet, est aussi manquante. Le chien de fusil est relié à la détente de l'arme. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté sur la batterie de fer grâce à un ressort. Lorsque la pierre à fusil frappe la batterie, une étincelle tombe dans le bassinet contenant la poudre d'amorce qui la communique à la poudre dans le canon pour créer la décharge propulsant le projectile.
La pierre à fusil est en silex et de type « sur éclat » et de couleur brun beige. Une partie de sa mèche est cassée, potentiellement à la suite de son usage sur une arme. Le talon de la pierre à fusil est maintenu en place dans les mâchoires du chien au moyen d'une chape, une plaquette repliée sur la pierre.
Au XVIIe siècle, il existe deux tailles pour les pierres en silex, sur éclat et sur lame; seule la France maitrise alors la technique sur lame. La pierre sur éclat est de qualité inférieure et dure moins longtemps. Une pierre à fusil peut être utilisée une dizaine de fois. Le soldat, comme le milicien, doit donc disposer d'une réserve.
Au XVIIe siècle, en Nouvelle-Angleterre, des fusils disposant de différents types de mécanismes de mise à feu sont utilisés : mécanisme de platine à mèche, mécanisme de platine à rouet et mécanisme de platine à silex. Tous ces types d'armes à feu se côtoient dans la campagne et dans les villages et, par le fait même, au sein de la milice puisque les hommes doivent fournir leurs propres armes. Toutefois, en 1677, la Cour générale de Plymouth adopte une loi bannissant les mécanismes à mèche, à cause des risques élevés d'incendie et leur manque de fiabilité. À la suite de ce décret, tous les mécanismes à mèche doivent être remplacés par des mécanismes de platine à silex.
Cet artéfact a été mis au jour en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du Elizabeth and Mary, un navire ayant fait naufrage en 1690 à Baie-Trinité après le siège de Québec par sir William Phips.
La base du chien est manquante; la cassure est nette. La queue du chien, à son sommet, est aussi manquante. Le chien de fusil est relié à la détente de l'arme. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté sur la batterie de fer grâce à un ressort. Lorsque la pierre à fusil frappe la batterie, une étincelle tombe dans le bassinet contenant la poudre d'amorce qui la communique à la poudre dans le canon pour créer la décharge propulsant le projectile.
La pierre à fusil est en silex et de type « sur éclat » et de couleur brun beige. Une partie de sa mèche est cassée, potentiellement à la suite de son usage sur une arme. Le talon de la pierre à fusil est maintenu en place dans les mâchoires du chien au moyen d'une chape, une plaquette repliée sur la pierre.
Au XVIIe siècle, il existe deux tailles pour les pierres en silex, sur éclat et sur lame; seule la France maitrise alors la technique sur lame. La pierre sur éclat est de qualité inférieure et dure moins longtemps. Une pierre à fusil peut être utilisée une dizaine de fois. Le soldat, comme le milicien, doit donc disposer d'une réserve.
Au XVIIe siècle, en Nouvelle-Angleterre, des fusils disposant de différents types de mécanismes de mise à feu sont utilisés : mécanisme de platine à mèche, mécanisme de platine à rouet et mécanisme de platine à silex. Tous ces types d'armes à feu se côtoient dans la campagne et dans les villages et, par le fait même, au sein de la milice puisque les hommes doivent fournir leurs propres armes. Toutefois, en 1677, la Cour générale de Plymouth adopte une loi bannissant les mécanismes à mèche, à cause des risques élevés d'incendie et leur manque de fiabilité. À la suite de ce décret, tous les mécanismes à mèche doivent être remplacés par des mécanismes de platine à silex.
Cet artéfact a été mis au jour en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du Elizabeth and Mary, un navire ayant fait naufrage en 1690 à Baie-Trinité après le siège de Québec par sir William Phips.
RÉFÉRENCES
BLACKMORE, Howard L. British Military Firearms. Londres, H. Jenkins, 1961. 296 p.
ELLIOT, Robert S. Matchlock to Machine Gun: The Firearms Collection of the New Brunswick Museum. Saint John, The New Brunswick Museum and Brunswick Press, 1981. 64 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
PETERSON, Harold L. « The Military Equipment of the Plymouth and Bay Colonies, 1620-1690 ». The New England Quarterly. Vol. 20, no 2 (1947), p. 197-208.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210864
Chien et pierre à fusil
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : DiDt-8-6M2-189
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 57M6M2-189
Fonctions / usages
Le chien et la pierre à fusil sont des composants du mécanisme de mise à feu du fusil, soit la platine à silex. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté sur la batterie de fer grâce à un ressort. Lorsque la pierre à fusil frappe la batterie, une étincelle tombe dans le bassinet contenant la poudre d'amorce qui la communique à la poudre dans le canon pour créer la décharge propulsant le projectile.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)
Minéraux et inorganiques - matières premières (Silex)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Arme
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 6,4 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : entre 2,1 et 2,9 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : 5 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Forgé
Percé
Taillé
Vissé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Naufrage : 1690
Découverte : 1996‑08‑16
DESCRIPTION+
Description
Le chien et la pierre à fusil, fabriqués avant 1690, sont des composants d'une arme à feu. L'artéfact, qui est incomplet, mesure 5,0 cm de longueur, 6,4 cm de hauteur et 2,9 cm de largeur. Le chien de fusil comprend une partie fixe, le corps, et une partie mobile, la mâchoire supérieure, qui sont reliées entre elles par une vis de mâchoire. La mâchoire du chien retient une pierre à fusil. La pierre à fusil est en silex de couleur brun beige et une partie de sa mèche est cassée; elle est maintenue en place par une chape.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de parties composantes
2
Nom des parties composantes
Chien de fusil
Pierre à fusil
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale