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Fragment d'amulette de divinité égyptienne. Face
Photo : Lise Jodoin 0, © Université Laval
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 64 > Sous-opération A > Lot 22 > Numéro de catalogue 1
Contexte(s) archéologique(s)
Palais
Remblai
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'artéfact fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il a été trouvé dans le sol au pied de l'escalier monumental du deuxième palais de l'intendant à Québec. Il témoigne de l'intérêt pour des objets de l'Antiquité égyptienne par l'un des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le fragment d'amulette provient de l'Égypte antique et date, selon son style, sont matériau et sa technique de fabrication, de la Basse Époque (715 à 332 av. J. -C. ), et plus précisément de la XXXVIe dynastie pharaonique (664 à 525 av. J. -C. ).
L'objet est découvert dans un remblai datant des années 1720 qui se trouve sous le perron et devant l'escalier central du second palais de l'intendant.
À la suite d'un incendie ayant détruit le premier palais de l'intendant en 1713, le second palais est construit entre 1715 et 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies d'une fosse maçonnée et voûtée et elles sont reliées au palais par des passerelles fermées. Incendié à son tour en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Il est possible que cette amulette égyptienne ait appartenu à l'intendant Claude-Thomas Dupuy (1678-1738). L'homme, en poste de 1725 à 1728, est un grand érudit qui possède un intérêt particulier pour les antiquités. Il aurait ainsi pu acheter les amulettes égyptiennes en France et les apporter avec lui en Nouvelle-France. À son arrivée à Québec en 1726, l'intendant Dupuy est insatisfait de sa résidence officielle. Il propose de nombreux travaux pour en améliorer l'apparence, et il fait notamment briser le perron de l'entrée du second palais. Une hypothèse suggère que les amulettes ont peut-être été volontairement mises en terre à cette occasion comme signe de protection.
L'artéfact est mis au jour en 2009 dans un remblai situé sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
Trois autres amulettes égyptiennes, qui semblent toutes contemporaines, ont été trouvées dans le même remblai.
Les amulettes égyptiennes ont été soumises à des analyses aux rayons X pour connaître leur technique de fabrication et ainsi prouver qu'elle provenait bel et bien d'Égypte. Cette analyse a permis de révéler que les amulettes sont faites d'un type de céramique bien particulier appelé « faïence égyptienne », un matériau vitrifiable composé de sable siliceux, de soude et d'oxydes métalliques. Cette faïence s'approche plus de la fabrication du verre que de celle de la terre cuite parce qu'elle est chauffée à très haute température (plus de 1 000 °C). L'élément le plus intéressant dévoilé par les rayons X a été la présence d'un morceau de plomb au centre de certaines amulettes. Il a été placé par les artisans pour en augmenter le poids et imiter la lourdeur des amulettes qui étaient auparavant fabriquées en pierre précieuse (lapis-lazuli ou turquoise).
L'objet est découvert dans un remblai datant des années 1720 qui se trouve sous le perron et devant l'escalier central du second palais de l'intendant.
À la suite d'un incendie ayant détruit le premier palais de l'intendant en 1713, le second palais est construit entre 1715 et 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies d'une fosse maçonnée et voûtée et elles sont reliées au palais par des passerelles fermées. Incendié à son tour en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Il est possible que cette amulette égyptienne ait appartenu à l'intendant Claude-Thomas Dupuy (1678-1738). L'homme, en poste de 1725 à 1728, est un grand érudit qui possède un intérêt particulier pour les antiquités. Il aurait ainsi pu acheter les amulettes égyptiennes en France et les apporter avec lui en Nouvelle-France. À son arrivée à Québec en 1726, l'intendant Dupuy est insatisfait de sa résidence officielle. Il propose de nombreux travaux pour en améliorer l'apparence, et il fait notamment briser le perron de l'entrée du second palais. Une hypothèse suggère que les amulettes ont peut-être été volontairement mises en terre à cette occasion comme signe de protection.
L'artéfact est mis au jour en 2009 dans un remblai situé sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
Trois autres amulettes égyptiennes, qui semblent toutes contemporaines, ont été trouvées dans le même remblai.
Les amulettes égyptiennes ont été soumises à des analyses aux rayons X pour connaître leur technique de fabrication et ainsi prouver qu'elle provenait bel et bien d'Égypte. Cette analyse a permis de révéler que les amulettes sont faites d'un type de céramique bien particulier appelé « faïence égyptienne », un matériau vitrifiable composé de sable siliceux, de soude et d'oxydes métalliques. Cette faïence s'approche plus de la fabrication du verre que de celle de la terre cuite parce qu'elle est chauffée à très haute température (plus de 1 000 °C). L'élément le plus intéressant dévoilé par les rayons X a été la présence d'un morceau de plomb au centre de certaines amulettes. Il a été placé par les artisans pour en augmenter le poids et imiter la lourdeur des amulettes qui étaient auparavant fabriquées en pierre précieuse (lapis-lazuli ou turquoise).
RÉFÉRENCES
AUGER, Réginald, Samuel DUPRAS et Geneviève TREYVAUD. « De l'Égypte à Québec, un quatuor d'oudja à l'îlot des Palais ». Archéologiques. No 26 (2013), p. 145-163.
DAVIAU, Marie-Hélène et Céline DUPONT-HÉBERT. Côté cour. Interventions archéologiques dans la cour de l'intendance. Site de l'ïlot des Palais (CeEt-30). Été 2009. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Cahiers d'archéologie du CÉLAT, s.d. 173 p.
DUPRAS, Samuel. « Un bout d'Égypte à Québec. Rapport sur la découverte d'artefacts de style égyptien au Palais de l'Intendant (CeEt-30) ». DAVIAU, Marie-Hélène et Céline DUPONT-HÉBERT. Côté cour. Interventions archéologiques dans la cour de l'intendance. Site de l'ïlot des Palais (CeEt-30). Été 2009. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Cahiers d'archéologie du CÉLAT, s.d. s.p.
s.a. « L'îlot des Palais et les mystérieuses amulettes égyptiennes ». s.a. L'Îlot des Palais [En ligne]. http://ilotdespalais.ca/lilot-des-palais-et-ses-mysterieuses-amulettes-egyptiennes/
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210832
Fragment d'amulette de divinité égyptienne
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Figurine de divinité égyptienne
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-64A22-1
Fonctions / usages
Dans l'Antiquité, l'amulette sert à la protection des morts dans le culte égyptien. Dans la colonie de l'époque française, elle peut servir de curiosité ou d'objet de collection.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence égyptienne)
Classification(s)
Objets sans classification > Objet à usage multiple
Lieu(x) de production
Afrique > Égypte
Dimensions
Épaisseur, Base (Mesurée / subsistant) : 0,3 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 1,5 cm
Largeur, Base (Mesurée / subsistant) : 0,6 cm
Profondeur, Base (Mesurée / subsistant) : 1,1 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Basse époque
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 664 av. - 225 av.
Contexte archéologique : 1714 - 1726
Découverte : 2009
DESCRIPTION+
Description
Le fragment d'amulette de divinité égyptienne est un objet en faïence égyptienne de couleur turquoise fabriqué de 664 à 525 av. J. -C. qui servait originellement à la protection des morts dans le culte égyptien. Trouvée dans un contexte archéologique daté entre 1714 et 1726, elle servait sans doute, à l'époque de la Nouvelle-France, d'objet de curiosité ou de collection. L'objet est incomplet, car il n'en reste que la partie inférieure. L'artéfact mesure 1,5 cm de hauteur et sa base mesure 1,1 cm sur 0,6 cm sur 0,3 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec