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Tige de verre à pied. Côté A
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Tige de verre à pied. Côté B
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 62 > Sous-opération A > Lot 98 > Numéro de catalogue 2
Contexte(s) archéologique(s)
Palais
Remblai
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'artéfact fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car bien qu'il ait été trouvé dans un remblai déposé à l'ouest de la fosse des latrines ouest du deuxième palais de l'intendant à Québec, entre 1820 et 1845, il pourrait témoigner témoigne de l'utilisation de cet objet par l'un des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1716 et 1759.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La tige de verre à pied, fabriquée dans le nord de la France entre 1680 et 1750, fait partie d'un objet lié à la consommation du vin, ainsi que des liqueurs ou des eaux-de-vie.
Le modèle de ce verre à vin en verre teinté apparaît dans la colonie à la fin du XVIIe siècle et son usage semble se poursuivre jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Un tel type de verre est désigné comme verre à la façon de Venise, réputée au XVIIe siècle pour sa production de verre d'une grande finesse et d'une minceur remarquable.
Bien que ce verre provienne d'un contexte daté entre 1820 et 1845 environ, il est certain qu'il est importé dans la colonie avant 1759, soit à l'époque où le palais est occupé par un intendant français. Le verre a donc pu être utilisé par l'un des intendants de la Nouvelle-France résidant au deuxième palais entre 1716 et 1759, soit Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
Le second palais de l'intendant est construit de 1715 à 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies d'une fosse maçonnée et voûtée et reliées au palais par des passerelles fermées. Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
L'artéfact est mis au jour en 2008 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
Le modèle de ce verre à vin en verre teinté apparaît dans la colonie à la fin du XVIIe siècle et son usage semble se poursuivre jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Un tel type de verre est désigné comme verre à la façon de Venise, réputée au XVIIe siècle pour sa production de verre d'une grande finesse et d'une minceur remarquable.
Bien que ce verre provienne d'un contexte daté entre 1820 et 1845 environ, il est certain qu'il est importé dans la colonie avant 1759, soit à l'époque où le palais est occupé par un intendant français. Le verre a donc pu être utilisé par l'un des intendants de la Nouvelle-France résidant au deuxième palais entre 1716 et 1759, soit Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
Le second palais de l'intendant est construit de 1715 à 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies d'une fosse maçonnée et voûtée et reliées au palais par des passerelles fermées. Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
L'artéfact est mis au jour en 2008 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
RÉFÉRENCES
BARRELET, James. « Le verre à boire en France au XVIIIe siècle ». Cahiers de la céramique et des arts du feu. No 7 (1957), p. 100-117.
BARTON, Kenneth James et E. Ann SMITH. Terres cuites grossières provenant de la forteresse de Louisbourg/Verre datant présumément du premier siège de Louisbourg. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, 1981. 275 p.
BEAUDRY, Simon, Caroline PARENT et Tommy Simon PELLETIER. L'Îlot des Palais : chantier-école de l'Université Laval, saison 2008. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 37. Québec, CÉLAT, 2013. 261 p.
BELLANGER, Jacqueline. Histoire du verre : l'aube des temps modernes, 1453-1672. Paris, Massin, 2006. 181 p.
HARRIS, Jane E. et Paul MCNALLY. Bouteilles françaises bleu-vert du XVIIIe siècle récupérées à la forteresse de Louisbourg, Nouvelle-Écosse/Le verre de table français de la forteresse de Louisbourg, Nouvelle-Écosse. Histoire et archéologie, 29. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, 1979. 160 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
LAPOINTE, Camille. Le verre des latrines de la maison Perthuis. Les collections archéologiques de la place Royale, 52. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1981. 206 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210819
Tige de verre à pied
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Tige de coupe à vin
Tige de verre à tige
Tige de verre à vin
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-62A98-2
Fonctions / usages
Le verre sert à la consommation des boissons alcoolisées, principalement le vin.
Matériaux
Verre - verre teinté fougère (Vert)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Service et consommation des boissons > Service et consommation des boissons alcoolisées
Lieu(x) de production
Europe > France > Nord
Dimensions
Diamètre extérieur, Tige : 1,1 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 6,1 cm
Hauteur (Estimée / intégral) : entre 12 et 14 cm
Technique(s) de fabrication :
Façonné à l'aide d'outils
Soufflé au moule en creux
Technique de décoration
Inclusion bulle d'air
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : vers 1680 - vers 1750
Contexte archéologique : vers 1820 - vers 1845
Découverte : 2008
DESCRIPTION+
Description
La tige de verre à pied, en verre teinté vert fougère, est liée à la consommation du vin. L'objet, fabriqué entre 1680 et 1750, est incomplet, car il n'en reste que la tige. Celle-ci est ornée d'une bulle d'air allongée. L'artéfact mesure 6,1 cm de hauteur et 1,1 cm de diamètre.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec