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Fragments de coupe. Faces internes
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Fragments de coupe. Faces externes
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 66 > Sous-opération A > Lot 30 > Numéro de catalogue 1
Contexte(s) archéologique(s)
Palais
Remblai
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'artéfact fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il a été trouvé dans un remblai déposé dans la cour face au premier palais de l'intendant à Québec, après l'incendie de ce dernier en 1713. Il témoigne de l'utilisation de cet objet par l'un des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1684 et 1713.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les fragments de coupe, fabriqués entre 1660 et 1700, sont caractéristiques des faïences de Nevers, en France, au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle. Le décor est fortement inspiré de ceux qui ornent les porcelaines de Chine de la période de transition, ainsi que de leurs copies japonaises et hollandaises.
Cette coupe provient d'un remblai déposé dans la cour face au premier palais de l'intendant, à Québec, après l'incendie de ce dernier en 1713. L'objet aurait donc pu être acquis, utilisé et jeté par l'un des intendants de la Nouvelle-France résidant au palais entre 1684 et 1713, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724).
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
L'artéfact est mis au jour en 2011 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
Cette coupe provient d'un remblai déposé dans la cour face au premier palais de l'intendant, à Québec, après l'incendie de ce dernier en 1713. L'objet aurait donc pu être acquis, utilisé et jeté par l'un des intendants de la Nouvelle-France résidant au palais entre 1684 et 1713, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724).
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
L'artéfact est mis au jour en 2011 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
RÉFÉRENCES
ENNÈS, Pierre, Gérard MABILLE et Philippe THIÉBAUT. Histoire de la table. Les arts de la table des origines à nos jours. Paris, Flammarion, 1994. 376 p.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
GUILLEMÉ-BRULON, Dorothée. Histoire de la faïence française : Lyon et Nevers - Sources et rayonnement. Paris, Charles Massin, 1997. 151 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MICHEL, Dominique. « Le dessert au XVIIe siècle ». Dix-septième siècle. Vol. 4, no 217 (2002), p. 655-662.
MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.
ROSEN, Jean. La faïence dans la France du XIVe au XIXe siècle : histoire et technique. Paris, Éditions Errance, 1995. 215 p.
YOUNG-VIGNEAULT, Émilie. Le site de l'Îlot des Palais (CeEt-30). Rapport d'intervention de l'opération 66A (Saison 2011). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université Laval, 2014. 48 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210814
Fragments de coupe
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-66A30-1
Fonctions / usages
La coupe sert à divers usages, dont le service des aliments. Elle pouvait notamment servir à la présentation du fruit, considéré comme le dessert à l'époque. Des coupes de divers formats étaient combinées pour former des pyramides de présentation.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > France > Nièvre > Nevers
Dimensions
Diamètre de la base : 12 cm
Épaisseur : 0,58 cm
Largeur : 3 cm
Longueur : 6 cm
Technique(s) de fabrication :
Émaillé
Tourné
Technique de décoration
Peint
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 1660 - 1700
Contexte archéologique : après 1713
Découverte : 2011
DESCRIPTION+
Description
Les fragments de coupe en faïence blanche correspondent à un objet lié à divers usages, dont le service des aliments. L'objet, fabriqué entre 1660 et 1700, est incomplet, car il n'en reste que des fragments de base et de paroi. Un décor représentant une scène chinoise est visible sur les fragments. L'artéfact mesure 6 cm de longueur, 3 cm de largeur, 0,58 cm d'épaisseur au fond et son pied fait 12 cm de diamètre.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
5
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec