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Goulot de bouteille à eau minérale. Côté A
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Goulot de bouteille à eau minérale. Côté B
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 12 > Sous-opération C > Lot 11 > Numéro de catalogue 1
Contexte(s) archéologique(s)
Palais
Remblai
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'artéfact fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il a été trouvé dans un remblai déposé devant le premier palais de l'intendant à Québec. Il pourrait témoigner de l'utilisation de cet objet par l'un des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1684 et 1713.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le goulot de bouteille à eau minérale est probablement fabriqué à Liège, en Belgique, entre 1700 et 1759 environ.
L'objet sert à la conservation et à l'entreposage d'eau minérale pétillante, qui peut servir de médicament. Ce modèle de bouteille est spécifiquement réservé à l'embouteillage des eaux minérales coulant dans la commune de Spa, en Belgique, et dans quelques villes voisines, toutes localisées dans cette province. Il est envisageable que ce modèle particulier de goulot serve à éviter les contrefaçons, tout en permettant à quiconque ne sachant lire de repérer facilement le produit chez un marchand.
L'objet provient d'un remblai déposé entre 1775 et 1859 devant le palais des intendants de la Nouvelle-France. Comme ce remblai refermait des objets de l'époque française, il est possible que cette bouteille ait été utilisée par l'un des intendants de la Nouvelle-France résidant au premier palais entre 1684 et 1713, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724). Il est également possible que cette bouteille ait plutôt été utilisée par les intendants habitant le second palais, soit Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
Le second palais de l'intendant est construit de 1715 à 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies d'une fosse maçonnée et voûtée et reliées au palais par des passerelles fermées. Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
L'artéfact est mis au jour en 1984 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
L'objet sert à la conservation et à l'entreposage d'eau minérale pétillante, qui peut servir de médicament. Ce modèle de bouteille est spécifiquement réservé à l'embouteillage des eaux minérales coulant dans la commune de Spa, en Belgique, et dans quelques villes voisines, toutes localisées dans cette province. Il est envisageable que ce modèle particulier de goulot serve à éviter les contrefaçons, tout en permettant à quiconque ne sachant lire de repérer facilement le produit chez un marchand.
L'objet provient d'un remblai déposé entre 1775 et 1859 devant le palais des intendants de la Nouvelle-France. Comme ce remblai refermait des objets de l'époque française, il est possible que cette bouteille ait été utilisée par l'un des intendants de la Nouvelle-France résidant au premier palais entre 1684 et 1713, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724). Il est également possible que cette bouteille ait plutôt été utilisée par les intendants habitant le second palais, soit Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
Le second palais de l'intendant est construit de 1715 à 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies d'une fosse maçonnée et voûtée et reliées au palais par des passerelles fermées. Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
L'artéfact est mis au jour en 1984 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
RÉFÉRENCES
BOSSCHE, Willy Van den. Antique glass bottles : their history and evolution (1500-1850). Woodbridge, Antique Collector's Club, 2001. 439 p.
MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.
RENAUD, Louise. Le site du premier palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) : rapport préliminaire de la troisième campagne de fouilles, 1984. Rapports et Mémoires de recherche du CÉLAT, 6. Québec, CÉLAT, 1984. 130 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210811
Goulot de bouteille à eau minérale
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Goulot de bouteille à eau gazeuse
Goulot de bouteille à eau pétillante
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-12C11-1
Fonctions / usages
La bouteille sert à l'alimentation, soit à la conservation et à l'entreposage d'eau minérale pétillante, qui peut également servir de médicament.
Matériaux
Verre - verre de couleur (Transparent brun)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > Belgique > Wallonie > Liège
Dimensions
Diamètre extérieur, Goulot (Mesurée / subsistant) : 3,3 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 9,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Façonné à l'aide d'outils
Soufflé au moule en creux
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : vers 1700 - vers 1759
Contexte archéologique : 1776 - vers 1850
Découverte : 1984
DESCRIPTION+
Description
Le goulot de bouteille à eau minérale en verre transparent brun est lié à l'alimentation, soit à la conservation et à l'entreposage d'eau minérale pétillante, pouvant également servir de médicament. L'objet, fabriqué entre 1700 et 1759, est incomplet, car il n'en reste que le goulet. L'artéfact mesure 9,5 cm de hauteur et 3,3 cm de diamètre au sommet.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec