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Coupe. Vue générale
Photo : Lise Jodoin 0, © Université Laval
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 52 > Sous-opération H > Lot 44 > Numéro de catalogue 13
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Palais
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La coupe fait partie de la collection de référence archéologique du Québec, car bien qu'ayant été trouvée dans la fosse maçonnée des latrines du bureau des magasins du Roi, elle pourrait témoigner de son utilisation par l'un des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1684 et 1759, et même entre 1684 et 1713, compte tenu de sa période de production.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La coupe est caractéristique des faïences de Nevers produites dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
En raison de sa forme, la coupe est une copie de la soucoupe en porcelaine de Chine, également disponible en quelques formats. La coupe en faïence lui sert donc de substitut, à coût moindre.
L'objet provient de la fosse maçonnée des latrines du bureau des magasins du Roi. Bien que la coupe ait été découverte dans un contexte datant de 1716 à 1760, elle pourrait être plus ancienne et avoir été utilisée par les intendants de la Nouvelle-France entre 1684 et 1713.
La coupe peut donc avoir été acquise, utilisée et jetée par l'un des intendants résidant au premier palais, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724).
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
L'artéfact est mis au jour entre 2006 et 2007 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
Des coupes identiques ont été découvertes sur le site du château Saint-Louis, à Québec, lieu de résidence des gouverneurs de la colonie; elles sont associées au second mandat du comte de Frontenac (1689-1698).
En raison de sa forme, la coupe est une copie de la soucoupe en porcelaine de Chine, également disponible en quelques formats. La coupe en faïence lui sert donc de substitut, à coût moindre.
L'objet provient de la fosse maçonnée des latrines du bureau des magasins du Roi. Bien que la coupe ait été découverte dans un contexte datant de 1716 à 1760, elle pourrait être plus ancienne et avoir été utilisée par les intendants de la Nouvelle-France entre 1684 et 1713.
La coupe peut donc avoir été acquise, utilisée et jetée par l'un des intendants résidant au premier palais, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724).
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
L'artéfact est mis au jour entre 2006 et 2007 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
Des coupes identiques ont été découvertes sur le site du château Saint-Louis, à Québec, lieu de résidence des gouverneurs de la colonie; elles sont associées au second mandat du comte de Frontenac (1689-1698).
RÉFÉRENCES
ENNÈS, Pierre, Gérard MABILLE et Philippe THIÉBAUT. Histoire de la table. Les arts de la table des origines à nos jours. Paris, Flammarion, 1994. 376 p.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
GUILLEMÉ-BRULON, Dorothée. Histoire de la faïence française : Lyon et Nevers - Sources et rayonnement. Paris, Charles Massin, 1997. 151 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MICHEL, Dominique. « Le dessert au XVIIe siècle ». Dix-septième siècle. Vol. 4, no 217 (2002), p. 655-662.
MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.
ROSEN, Jean. La faïence dans la France du XIVe au XIXe siècle : histoire et technique. Paris, Éditions Errance, 1995. 215 p.
SIMONEAU, Daniel. Îlot des Palais : rapport des fouilles archéologiques réalisées par la Ville de Québec, saison 2006 et 2007. Cahier d'archéologie du CÉLAT, 40. Québec, CÉLAT, Ville de Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 2014. 428 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210808
Coupe
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-52H44-13
Fonctions / usages
La coupe sert à divers usages, dont le service des aliments. Elle pouvait notamment servir à la présentation du fruit, considéré comme le dessert à l'époque. Des coupes de divers formats étaient combinées pour former des pyramides de présentation.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > France > Nièvre > Nevers
Dimensions
Diamètre du rebord : 19 cm
Technique(s) de fabrication :
Émaillé
Tourné
Technique de décoration
Peint
Motif décoratif
Floral
Végétal
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : vers 1660 - vers 1700
Contexte archéologique : 1716 - 1760
Découverte : 2006 - 2007
DESCRIPTION+
Description
La coupe en faïence blanche est liée à divers usages, dont le service des aliments. L'objet provient d'un contexte daté entre 1716 et 1760. Il est presque complet, car seule une petite portion du rebord est manquante. Le pied annulaire de la coupe est percé de trous de suspension. L'artéfact mesure 19 cm de diamètre.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
4
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec