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Paroi de contenant. Face externe
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Paroi de contenant. Face interne
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 59 > Sous-opération B > Lot 8 > Numéro de catalogue 9
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Palais
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La paroi de contenant fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans une fosse de latrines en bois située à l'arrière du premier palais de l'intendant à Québec. Elle témoigne de l'utilisation de cet objet en verre opaque par les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1684 et 1686 environ.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette paroi de contenant est en verre opaque blanc. Les formes produites en verre opaque blanc sont réduites. Ce sont de petits objets, comme des pots à onguent, des pots à anse et des flacons.
Au XVIIe siècle, peu de pays européens produisent du verre opaque. Il s'en fait à Murano, près de Venise en Italie, dans les Pays-Bas, en Allemagne, en Bavière, et même en France, comme à Nevers. Les quantités d'objets produits étant limitées, ces produits doivent être rares et coûteux. Sa production vise à imiter la porcelaine de Chine, à moindre coût. Ce verre est connu comme du blanc de lait.
Cet artéfact a été mis au jour en 2006-2007. Il a été trouvé à l'arrière du premier palais de l'intendant à Québec. Il provient d'une petite structure en bois appuyée contre la façade arrière de l'édifice, sous la rue Saint-Vallier actuelle. Il n'en restait que des traces de planches en bois posées à plat et clouées, lui donnant des dimensions d'environ 2,70 m sur 2,80 m. Sur ces planches reposait une couche de sol renfermant beaucoup de cendres et de charbon de bois, des fragments de coquilles d'oeufs et des traces de matières fécales : il s'agissait d'une fosse de latrines.
Les artéfacts découverts dans cette fosse de latrines en bois suggèrent qu'ils ont été utilisés par un individu appartenant à la classe aisée, comme un intendant pouvait l'être.
Le premier palais de l'intendant a été aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui fut en activité de 1669 à 1675. Assis sur de solides fondations en pierre, l'édifice en bois compte probablement deux étages, des combles, un immense germoir dallé au niveau des caves et une touraille en maçonnerie. Une fosse de latrines extérieures est adossée à cette dernière.
L'ancienne brasserie est ensuite agrandie vers l'est, peu avant 1679. L'intendant de Meulles s'y installe en 1684 et procède à certains travaux, avant que le roi Louis XIV n'achète le bâtiment et le terrain en 1686.
Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687 et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. La nouvelle partie abrite une chapelle, la salle du Conseil supérieur et des prisons comprenant des cachots voûtés au niveau des caves qui sont terminées en 1691. Un préau est aménagé dans la cour, face aux prisons.
Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie, en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant de boulangerie et d'entrepôt pour les marchandises du roi : il s'agit des magasins du roi. Les fondations, les caves ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'édifice compte aussi des logements pour au moins trois fonctionnaires royaux, soit le geôlier, le garde-magasin et le distributeur. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
Le premier palais a servi de résidence à six des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) et Michel Bégon de la Picardière (1710-1724).
Ce contenant aurait donc pu être acquis, utilisé et jeté par les intendants Jacques de Meulles (1683-1686) et Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702).
Au XVIIe siècle, peu de pays européens produisent du verre opaque. Il s'en fait à Murano, près de Venise en Italie, dans les Pays-Bas, en Allemagne, en Bavière, et même en France, comme à Nevers. Les quantités d'objets produits étant limitées, ces produits doivent être rares et coûteux. Sa production vise à imiter la porcelaine de Chine, à moindre coût. Ce verre est connu comme du blanc de lait.
Cet artéfact a été mis au jour en 2006-2007. Il a été trouvé à l'arrière du premier palais de l'intendant à Québec. Il provient d'une petite structure en bois appuyée contre la façade arrière de l'édifice, sous la rue Saint-Vallier actuelle. Il n'en restait que des traces de planches en bois posées à plat et clouées, lui donnant des dimensions d'environ 2,70 m sur 2,80 m. Sur ces planches reposait une couche de sol renfermant beaucoup de cendres et de charbon de bois, des fragments de coquilles d'oeufs et des traces de matières fécales : il s'agissait d'une fosse de latrines.
Les artéfacts découverts dans cette fosse de latrines en bois suggèrent qu'ils ont été utilisés par un individu appartenant à la classe aisée, comme un intendant pouvait l'être.
Le premier palais de l'intendant a été aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui fut en activité de 1669 à 1675. Assis sur de solides fondations en pierre, l'édifice en bois compte probablement deux étages, des combles, un immense germoir dallé au niveau des caves et une touraille en maçonnerie. Une fosse de latrines extérieures est adossée à cette dernière.
L'ancienne brasserie est ensuite agrandie vers l'est, peu avant 1679. L'intendant de Meulles s'y installe en 1684 et procède à certains travaux, avant que le roi Louis XIV n'achète le bâtiment et le terrain en 1686.
Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687 et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. La nouvelle partie abrite une chapelle, la salle du Conseil supérieur et des prisons comprenant des cachots voûtés au niveau des caves qui sont terminées en 1691. Un préau est aménagé dans la cour, face aux prisons.
Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie, en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant de boulangerie et d'entrepôt pour les marchandises du roi : il s'agit des magasins du roi. Les fondations, les caves ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'édifice compte aussi des logements pour au moins trois fonctionnaires royaux, soit le geôlier, le garde-magasin et le distributeur. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
Le premier palais a servi de résidence à six des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) et Michel Bégon de la Picardière (1710-1724).
Ce contenant aurait donc pu être acquis, utilisé et jeté par les intendants Jacques de Meulles (1683-1686) et Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702).
RÉFÉRENCES
BELLANGER, Jacqueline. Histoire du verre : du Baroque aux Lumières. Paris, Massin, 2008. 213 p.
BELLANGER, Jacqueline. Histoire du verre : l'aube des temps modernes, 1453-1672. Paris, Massin, 2006. 181 p.
MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.
NEWMAN, Harold. An illustrated dictionary of glass. Londres, Thames and Hudson, 1977. 351 p.
SIMONEAU, Daniel. Îlot des Palais : rapport des fouilles archéologiques réalisées par la Ville de Québec, saison 2006 et 2007. Cahier d'archéologie du CÉLAT, 40. Québec, CÉLAT, Ville de Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 2014. 428 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210787
Paroi de contenant
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-59B8-9
Fonctions / usages
Le contenant sert à divers usages, dont la décoration intérieure d'une habitation.
Matériaux
Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
Classification(s)
Objets sans classification > Objet sans fonction connue
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Épaisseur : 0,18 cm
Hauteur : 3,5 cm
Largeur : 2,6 cm
Technique(s) de fabrication :
Soufflé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1670 - vers 1686
Production : 1680 - 1760
Découverte : 2006 - 2007
DESCRIPTION+
Description
La paroi de contenant correspond à un récipient lié à divers usages fabriqué entre 1680 et 1760. L'objet en verre opaque blanc est incomplet, il ne reste qu'une portion de la paroi. Le plus gros des deux fragments de cet artéfact mesure 3,5 cm de hauteur, 2,6 cm de largeur et 0,18 cm d'épaisseur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
2
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec